Forum de FilmDeCulte

Sinon rien à voir mais j'ai essayé de regarder la Machine de Vecchialli et l'ai abandonné. Il y a un truc qui m'a gêné dans le film : la pédophilie est à la fois présentée comme une subversion et une norme cachée. Les deux dimensions se contredisent pourtant. Finalement je ne savais plus ce que le film défendait.

Ca va, t'es bien sur ton blog ? Tu veux un croissant ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

La notule de allmovie (pas une référence en la matière) semble en faire un film relativement simple(t?) qui confirme l'idée que tu t'en es faite : la machine est la société, puis le système judiciaire, qui broie ses enfants brisés.

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Cela dit, parmi les trois avis que j'ai pu lire, c'est le seul qui s'interroge sur la teneur de la "pédophilie" du protagoniste (interprété par un acteur qui a l'air de beaucoup ressembler à Laurent Lucas).

Ah bah ça, c'est pas faute de l'avoir dit depuis longtemps.

C'est l'Hôtel-dieu qui dénigre l'hôpital Debré (ou l'inverse, quoi qu'il en soit un des deux est ouvert et l'autre pas).

Tu as vu le film Clément? d'Emmanuelle Bercot. Histoire d'amour entre un garçon de 13 ans et une Milf de 30 balais.

Sans parler de 36 Fillettes de Breillat, même Américain Beauty (avec Spacey en plus...) c'est une autre époque.

Beau-père aussi. Préparez vos mouchoirs.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Le souffle au cœur de Louis Malle (inceste en prime).

Il y a aussi le principal succès public de Danièle Dubroux : la Petite Allumeuse. Souvenir vague de l'avoir vu sur la chaîne publique belge.
Un certain nombre de ces films ont été tournés par des réalisatrices, ce qui cadre mal avec le discours actuel. Maintenant ces films sont sûrement plus complexes que cela et illustrent une impasse ou une situation intenable.

Ceci dit à ce compte là même Yourcenar est suspecte (justifie le mariage de Rubens avec une mineure, trucs familiaux salés dans Archives du Nord).
Perfect Storm risque de n'épargner que Bernard Werber en littérature et Céline Sciamma en cinéma.

Oui et non... Je suis plutôt d'accord avec ce que tu dis, mais tout dépend du contexte. Dans le cas présent, concernant Polanski, en 2020, condamné pour viol et en fuite, accusé de 11 viols par 6 femmes, difficile de ne pas voir, dans la récompense reçue samedi, une forme d'absolution des crimes de l'homme qui est aussi un artiste (même avec la présomption d'innocence pour les affaires qui n'ont pas été jugés).

FilmFreak a écrit : "Encore une fois, pour ma part, il n'est pas question de complicité (de viol) mais de cautionner (un système qui couvre les puissants)."

C'est un bon résumé de mon opinion.

Mais je suis d'accord, ce n'est pas un débat qui se tranche si facilement.

Ouais bon, c'est pas le cinéma le plus passionnant, surtout qu'on a l'impression que ça sert toujours à justifier les "égarements" des adultes au nom de l'ambiguïté et de jeunes filles nubiles, transformées en tentatrices, qui découvrent leur pouvoir de séduction. Un discours faussé et romantique sur l'amour donne Christophe Ruggia qui se justifiait débilement d'après les témoignages de l'époque.
J'ai vu un film populaire russe récemment (The Geographer Drank His Globe Away qui subvertissait de manière amusante le film de prof loin des fables morales auxquelles on a droit habituellement (ce que faisait De Bruit et de fureur, un peu Le plus beau métier du monde mais pas Noce Blanche, beaucoup trop plein de gravitas), avec une histoire d'attirance entre le prof et une élève, entre autres péripéties. Ce qui est amusant, c'est que le prof est montré comme un type complètement irresponsable mais qui a la décence de s'arrêter quand il le faut, non sans scènes ambigües auparavant. Depuis Gide, on confond l'art, sa capacité de subversion et la vie réelle.

C'est marrant de n'avoir rien à dire, et de le dire aussi mal.

Nawak. A moindre de confondre la littérature avec l'outrance.

On va voir ce qu'on va voir. Quand on voit que Vincent Cespedes lance une pétition assortie d'un texte au contenu extrêmement pauvre (et passablement révisionniste, ignorant le travail de Víctor Farías, qui il est vrai souffre peut-être de n'être pas français) pour retirer Heidegger des classes terminales, et que c'est désormais elle que la chaîne YouTube d'Aude Lancelin considère comme "le philosophe des Gilets Jaunes" (Badiou n'existe visiblement plus pour elle), il n'est pas inopportun de ressentir une forme de méfiance contre la naïveté des procureurs (bénévoles ou salariés), les ambitions carriéristes de certains "nettoyeurs" 3.0 et l'état d'esprit de l'époque.