Qui-Gon Jinn a écrit:
Film Freak a écrit:
Beaucoup de choses
Impossible de répondre point par point donc réponse globale:
Depuis que je suis ado je sais ce que Polanski a fait. Est-ce bien ? Non. Est-ce que ça aurait été mieux que la justice puisse aller à son terme ? Évidemment. En attendant, pourquoi devrait-on être obligés d'être choqués aujourd'hui que Polanski soit récompensé alors qu'on ne l'étais pas à Cannes 2002 ? Parce qu'on s'en foutait du viol à l'époque ? Pas moi en tout cas. Mais aujourd'hui
Mais aujourd'hui tu t'en fous.
Citation:
on insinue que récompenser le gars (ou même voir son film !) c'est être un complice ou cautionner le viol, ce qui j'avoue me dépasse un peu.
Cautionner le viol, non. Mais cautionner qu'on le produise encore.
Citation:
Alors on nous dit que c'est parce que désormais on est "éveillés". Mais être éveillé concrètement ça se traduit par quoi ? A l'exception des gens qui œuvrent concrètement pour les victimes de viol ou pour l'égalité au sein du cinéma, globalement ça veut dire être très très énervé, poster des statuts très très remontés.
C'est surtout des manifestations et aussi des personnalités publiques qui prennent position pour montrer que tout le monde n'accepte pas et ça encourage à libérer la parole et à limiter les abus. Les signataires de la pétition de 2009 ne signeraient pas tous aujourd'hui et peut-être qu'un jour plus personne ne signera.
Citation:
C'est du virtue signalling car on est dans un monde où nuance/contexte = excuse = complice. Au contraire il faut être cash, il faut être sans concession, il faut rien lâcher.
Mais c'est quoi le rapport ? Qui te parle d'être complice pour avoir vu le film là? On parle d'une indignation face au plébiscite délibéré fait à un mec accusé de 12 agressions sexuelles. C'est ça le contexte.
Citation:
Dans cette galaxie de messages parfois simplistes et caricaturaux, qui prennent un problème compliqué et le distillent en un truc trop simple, la parole de Geimer fait du bien car elle rappelle que les honneurs futurs du violeur n'empêchent pas la reconstruction, qu'on peut essayer de juger l’œuvre de quelqu'un indépendamment de ses méfaits ou errements passés, qu'on peut dénoncer le viol tout en respectant l'état de droit... C'est une parole de nuance, de recul, de compassion, trop rare dans ce genre de dossiers, et dans laquelle je me reconnais vachement. Et je me demande si c'est pas elle la plus éveillée de tous et de toutes.
Le problème c'est l'impunité. La victime fait ce qu'elle veut pour se reconstruire. Mais le message envoyé par des choses comme ce qui s'est passé hier soir c'est "tu peux violer, et même 12 fois, et non seulement t'en tirer mais continuer à taffer, sur des films high profile qui plus est, et même être récompensé".
Si tu vois pas le souci, je peux plus rien pour toi.
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