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MessagePosté: 19 Mai 2010, 00:51 
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Tom a écrit:
Mais comme tu dis, le fait d'être averti (j'avais déjà vu des photos de la scène de bal) doit beaucoup jouer, car on en surveille du coup des signes durant tout le film (dès la scène des règles du début, avec l'image de fin dans la tête, c'était tout de suite plus fort). Je suis pas sûr que j'aurais autant apprécié le truc sans ça.

Ben justement, je vois pas trop comment on peut voir le film sans avoir vu l'image du bal de la fin vu qu'elle est sur les affiches et les jaquettes de dvd. Au contraire, ça contribue plutôt à ce malentendu, on attend le film d'horreur et comme film freak l'a dit, ce segment là n'arrive qu'à la fin. Du coup j'avais été moi aussi plutôt déçu, mais je suis convaincu effectivement que la revision ne pourra qu'être meilleure (maintenant conscient du malentendu).

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MessagePosté: 19 Mai 2010, 10:36 
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Mr.Orange a écrit:
Ben justement, je vois pas trop comment on peut voir le film sans avoir vu l'image du bal de la fin vu qu'elle est sur les affiches et les jaquettes de dvd.

Aaah ok. Bon alors moi c'est gentiment trivial : en vérifiant le calage des sous-titres de mon divX, j'ai parcouru le truc rapidement et du coup bah forcément j'ai vu que le tout n'était qu'à la fin. Découvrez une nouvelle génération de cinéphiles.


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MessagePosté: 19 Mai 2010, 12:34 
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J'adore à peu près tout De Palma, que ce soit ses films que je qualifierais de brouillons foireux mais passionnants (L'Esprit de Caïn), ses chefs d'œuvre indiscutables (L'Impasse), et ses œuvres de jeunesse dans lesquelles, comme tu le dis très justement, on ressent "l'obsession de faire ses preuves et d'en mettre plein la vue" (obsession que je retrouve dans Redacted, pourtant, avec côté remise des pendules à l'heure que peut avoir ce film). Je mets Wise Guys de côté, bien entendu.
Ses films des années 70 sont déjà ceux d'une seconde période, finalement assez différente de la précédente (Greetings, Hi Mom, Dyonisus...), et c'est ce que j'apprécie dans cette seconde décennie : cette façon qu'a son cinéma de se (re)construire sous nos yeux. Il tente tout, le Brian, alternant le meilleur (selon moi Phantom of the Paradise - qui constitue à mes yeux non seulement ce qu'il convient d'appeler une date, mais également l'un des films les plus parfaits que j'ai pu voir - je ne jette absolument rien dans ce film), et le pire, qui se situe surtout au niveau de certaines scènes de ses autres films.
L'exemple typique est pour moi justement Carrie, film pour lequel j'ai une grande tendresse et dont je conserve de multiples souvenirs vraiment réjouissants (la scène d'ouverture bien entendu, la scène du slow également, mais plus encore pour moi la scène, lente, dilatée, durant laquelle Carrie est appelée à monter sur scène pour recevoir le prix de reine du bal : scène dans laquelle De Palma convoque tout ce qui fait son art, alternance de plans séquences, ralentis, travellings, jusque dans la musique qui elle aussi alterne les genres - scène que j'avais d'ailleurs étudié en fac), mais également sorte de fourre tout gigantesque dans lequel De Palma foire certains trucs. Exemple tout con : la scène d'essayage des vêtements en accéléré. A chaque fois que je la vois (et j'ai du voir le film une vingtaine de fois), je me dis que c'est totalement interdit, même si là aussi j'aime bien l'alternance des genres dans le film.
Bref, pour moi, Carrie est surtout un film follement intéressant, qui alterne le pire et le meilleur de son auteur, auquel pour parler note je mets 5/6 parce que ça reste du très haut niveau et qu'il n'y a pas un plan qui ne soit laissé au hasard, ce qui reste, encore aujourd'hui, la marque de fabrique du réalisateur.

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Carrie est 4e dans mon top Brian De Palma, ce qui est une très bonne place vu le venduisme global du top (5,27/6 de moyenne, 7 films à 6/6, pour 18 films vus)
Je prends moins de plaisir que devant Dressed to kill mais je suis beaucoup plus touché. Contrairement à certains de ses films suivants le film ne vaut pas que pour sa forme pure, le plaisir (la jouissance, même) n'étant pas que purement cinématographique, mais aussi pour son scénario et ses acteurs. De Palma tente beaucoup de choses (je ne vais pas revenir sur les scènes brillantes que tout le monde a cité) et semble bien conscient de sa virtuosité naturelle, mais je le sens également moins référentiel que d'habitude (c'est son film le moins hitchcockien de cette période, même si certaines choses sont à relever, comme la splendide BO signée Pino Donaggio, aux accents Hermanniens), très concerné par cette histoire et ces personnages, et par la volonté de réaliser une adaptation soignée et fidèle du roman de Stephen King avant tout. Cette relative sobriété, qui tranche radicalement avec l'outrance et le grand-guignolesque déployés dans Dressed to kill, Body Double ou L'esprit de Caïn, en fait ainsi un de ses films des années 70 les plus accessibles au profane.

C'est le film, avec Blow-out, que je conseille généralement à ceux qui autour de moi ont envie de découvrir son cinéma. C'est la porte d'entrée vers des films plus personnels et plus radicaux, où sa maestria formelle s'exprime sans retenue et où ses thèmes de prédilection apparaissent franchement, au détriment parfois d'une intrigue intéressante et travaillée, ce qui fait dire à ses détracteurs que c'est un cinéaste roublard et paresseux. Or il me semble que la forme et le fond ne font qu'un chez De Palma, un peu comme chez Resnais, un autre formaliste avoué. Je comprends cependant que le cinéphile non préparé à son cinéma puisse trouver que De Palma se fout de la gueule du monde dans "Dressed to kill" ... D'où l'interêt de films comme "Carrie" ou "Blow-out", justement.

6/6


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MessagePosté: 19 Mai 2010, 16:00 
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Marlo a écrit:
et par la volonté de réaliser une adaptation soignée et fidèle du roman de Stephen King avant tout


Ce que le film n'est pas, finalement. Enfin, plus exactement, il en conserve la trame principale, est totalement différent dans sa structure, tout en ne le trahissant finalement jamais. Je n'en ai pas parlé dans mon message, mais il est vrai que cette adaptation est, à ce niveau, un modèle.

Huit 6/6 (mais sur 24 films vus) :D

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Marlo a écrit:
Carrie est 4e dans mon top Brian De Palma, ce qui est une très bonne place vu le venduisme global du top (5,27/6 de moyenne, 7 films à 6/6, pour 18 films vus)
Je prends moins de plaisir que devant Dressed to kill mais je suis beaucoup plus touché. Contrairement à certains de ses films suivants le film ne vaut pas que pour sa forme pure, le plaisir (la jouissance, même) n'étant pas que purement cinématographique, mais aussi pour son scénario et ses acteurs. De Palma tente beaucoup de choses (je ne vais pas revenir sur les scènes brillantes que tout le monde a cité) et semble bien conscient de sa virtuosité naturelle, mais je le sens également moins référentiel que d'habitude (c'est son film le moins hitchcockien de cette période, même si certaines choses sont à relever, comme la splendide BO signée Pino Donaggio, aux accents Hermanniens), très concerné par cette histoire et ces personnages, et par la volonté de réaliser une adaptation soignée et fidèle du roman de Stephen King avant tout. Cette relative sobriété, qui tranche radicalement avec l'outrance et le grand-guignolesque déployés dans Dressed to kill, Body Double ou L'esprit de Caïn, en fait ainsi un de ses films des années 70 les plus accessibles au profane.

C'est le film, avec Blow-out, que je conseille généralement à ceux qui autour de moi ont envie de découvrir son cinéma. C'est la porte d'entrée vers des films plus personnels et plus radicaux, où sa maestria formelle s'exprime sans retenue et où ses thèmes de prédilection apparaissent franchement, au détriment parfois d'une intrigue intéressante et travaillée, ce qui fait dire à ses détracteurs que c'est un cinéaste roublard et paresseux. Or il me semble que la forme et le fond ne font qu'un chez De Palma, un peu comme chez Resnais, un autre formaliste avoué. Je comprends cependant que le cinéphile non préparé à son cinéma puisse trouver que De Palma se fout de la gueule du monde dans "Dressed to kill" ... D'où l'interêt de films comme "Carrie" ou "Blow-out", justement.


De Palma est le premier à reconnaître qu'il a manqué pendant sa carrière de bons scénaristes (et de bons scénarios) pour consolider son cinéma. Il admire le talent d'écriture de Coppola ou de Scorsese, et les écrivains qu'ils ont réussi à séduire pour leurs films. Il est aussi le premier à reconnaître qu'il a un peu trop abusé en faisant mumuse jusqu'à l'overdose avec des exercices de style soignés mais un peu creux. Je pense qu'il y a facilement 4 ou 5 de ces films qui auraient mérités d'être resserrés, voire condensés en un seul film, plus dense, mieux écrit, définitif même. Heureusement que ces quelques films vieillissent bien, que son côté kitsch reste fun, et que la naïveté de ces scénarios prétextes peuvent apparaître aujourd'hui comme des hommages (trop appuyés) ou des variations (des parodies même) d'Hitchcock. Ce qui tient de la grande indulgence envers un cinéaste profondément aimable... De Palma, c'est le cinéphile lover par excellence.

Reste que c'était bien loin de ses ambitions premières, qui étaient tout de même de faire mieux qu'Hitchcock (envers qui il a une grande admiration mais aussi un fort avis critique). Comme tu le dis, sa force c'est la forme virtuose de sa mise en scène. Mais Hitchcock est resté malgré tout plus aiguisé et rigoureux dans son storytelling. Parce que De Palma s'est un temps moqué d'avoir du succès en se contentant de son aura de cinéaste de série B, qu'il galérait à financer ses films, et qu'il savait faire ave un petit budget, alors qu'Hitchcock n'a jamais perdu l'idée qu'il lui fallait plaire au public et avoir du succès en salles, et a toujours profité du luxe qui lui était offert (et des stars). Je ne compare pas pour opposer bien sûr, car le premier est issu d'une époque postérieure où le cinéma US tentait de survivre au crash des studios par le biais du cinéma indépendant, tandis que le second était confortablement inséré dans le système des studios, dont il a facilité la mainmise.

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Dernière édition par Z le 19 Mai 2010, 16:10, édité 1 fois.

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MessagePosté: 19 Mai 2010, 16:08 
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Cosmo a écrit:
Ce que le film n'est pas, finalement. Enfin, plus exactement, il en conserve la trame principale, est totalement différent dans sa structure, tout en ne le trahissant finalement jamais. Je n'en ai pas parlé dans mon message, mais il est vrai que cette adaptation est, à ce niveau, un modèle.


Tu peux expliquer rapidement les différences en spoiler, stp ?

Cosmo a écrit:
Huit 6/6 (mais sur 24 films vus) :D


Je viens de mater ton top.
C'est drôle que tu mette 6/6 à "Femme fatale" (que je dois revoir et qui pourrait ensuite passer à 6/6), et 1/6 à "L'esprit de Caïn" et 2/6 à "Dressed to Kill". Disons que globalement tu note moins bien que moi ses films les plus outranciers et vulgaires, et mieux les films plus classiques (si on peut dire que "Snake Eyes" est classique bien sûr). C'est pour ça que ta note de "Femme Fatale" me surprend.


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MessagePosté: 19 Mai 2010, 16:20 
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Je pense que tu as raison, Z, en même temps les problèmes que tu pointe ne nuisent pas au plaisir que je ressens en voyant ses films. Ca me passe totalement au dessus de la tête.


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MessagePosté: 19 Mai 2010, 16:27 
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Marlo a écrit:
Je pense que tu as raison, Z, en même temps les problèmes que tu pointe ne nuisent pas au plaisir que je ressens en voyant ses films. Ca me passe totalement au dessus de la tête.


Tant mieux. Moi, pour passer une soirée 100% plaisir, je regarde L'Impasse.

Quand je regarde Dressed to kill, je ne suis qu'à 25%. Pour être à 100%, je suis obligé d'enchaîner Dressed to kill - Obsession - L'esprit de Caïn - Body Double dans la même soirée !!! (bon, le dernier se suffit à lui-même)

C'est un peu schématique, mais c'est presque ça :wink:

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MessagePosté: 19 Mai 2010, 16:50 
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Citation:
Tu peux expliquer rapidement les différences en spoiler, stp ?


Yes :

- Le roman est majoritairement (peut être même totalement mais je ne l'ai pas lu depuis longtemps) un condensé d'articles de journaux, d'extraits de livres et de journaux intimes. Je ne me souviens plus s'il y a une vraie narration à la troisième personne, il ne me semble pas.
- Si je me souviens bien, la fin est bien plus énorme dans le roman. Il me semble que c'est la ville entière qui est détruite. Dans le film, c'est beaucoup plus resserré autour de l'école, ce qui m'avait déçu la première fois vu que j'attendais un déluge d'effets spéciaux (bon, j'avais quinze ans).
- Il me semble aussi que le bouquin est bien moins symbolique que le film.

Comme je disais, le film ne trahit pas le livre. Mais le travail d'adaptation semble assez titanesque (même si, finalement, le roman raconte à peu près la même chose).




Citation:
Je viens de mater ton top.
C'est drôle que tu mette 6/6 à "Femme fatale" (que je dois revoir et qui pourrait ensuite passer à 6/6), et 1/6 à "L'esprit de Caïn" et 2/6 à "Dressed to Kill". Disons que globalement tu note moins bien que moi ses films les plus outranciers et vulgaires, et mieux les films plus classiques (si on peut dire que "Snake Eyes" est classique bien sûr). C'est pour ça que ta note de "Femme Fatale" me surprend.


Pour L'Esprit de Caïn, je ne l'ai malheureusement pas revu depuis sa sortie. J'aimerais bien le revoir, d'ailleurs. J'en parlais avec un collègue il y a encore quelques jours. Pour Dressed to Kill, je l'ai vu et découvert récemment (il y a deux ou trois ans il me semble - et peut être pas dans une très bonne copie). Pour le coup, j'ai un rejet assez similaire à celui que je ressens face à Ténèbres d'Argento. C'est effectivement outrancier, comme tu dis, mais là ça touche quasiment au foutage de gueule. Ce n'est pas une critique contre le film qui au moins est cohérent avec lui-même, plutôt la raison pour laquelle j'ai du mal à accrocher. Mais à la rigueur, je reprocherais moins à ce film d'être totalement nawak, qu'à d'autres d'avoir le cul entre deux chaises.

Enfin, pour ce qui est de Femme fatale... C'est mon chouchou, mon chéri. C'est vraiment, comme je dis dans mon top, l'une des plus belles séances de ma vie, et je pense qu'il vient juste derrière Rois et reine dans mon top des années 2000. Le film est un tel retournement dans sa carrière que ça en devient émouvant, comme s'il prenait un à un ses thèmes principaux pour mieux les retourner, changement qui transparaissait déjà dans Mission to Mars. Je vois dans cette période une sorte de charnière qui me plait énormément. Mais à mes yeux, la ressemblance entre Femme fatale et ses polars / thrillers / films policiers des années 70/80 est une ressemblance de surface.

Et puis, à un niveau beaucoup plus léger, j'adore la façon dont il joue avec le rêve, les pendules qui affichent toutes la même heure, la flotte qui déborde de partout...

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MessagePosté: 19 Mai 2010, 22:23 
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Cosmo a écrit:
sorte de fourre tout gigantesque

Ah ça c'est pas faux, oui. Pour moi ça participe au côté "film de jeunesse" (même si en fait c'est une vision un peu foireuse parce qu'il tournait déjà depuis un moment). Effectivement, l'accéléré essayage de fringues est honteux (je m'étais d'ailleurs fait la remarque sur le moment, "ouah la mini-purge"), mais même si le film peut être grossier il fait rarement aussi grave (peut-être la vision kaléidoscope, pour lequel j'ai pas un amour fou non plus !)

Marlo a écrit:
Or il me semble que la forme et le fond ne font qu'un chez De Palma, un peu comme chez Resnais, un autre formaliste avoué.

Je suis d'accord avec ça. Son découpage crée immédiatement une narration, il m'impressionne beaucoup pour ça. Le travelling d'ouverture est un bon exemple : certes c'est la virtuosité du plan qui t'agresse la gueule, mais elle fait d'emblée sens : on nous offre une image romantique (au sens du courant), poétique, de "la femme". Ça sort immédiatement quelque chose de l'imagerie, en intégrant le côté sur-chiadé du plan dans l'affaire. J'ai l'impression que DePalma sait toujours trouver un moyen pour que la virtuosité de sa mise en scène ait l'air d'être une conséquence de l'ivresse du film (l'horreur, l'érotisme, le casse-tête d'un complot...)

Z a écrit:
Parce que De Palma s'est un temps moqué d'avoir du succès en se contentant de son aura de cinéaste de série B, qu'il galérait à financer ses films, et qu'il savait faire ave un petit budget, alors qu'Hitchcock n'a jamais perdu l'idée qu'il lui fallait plaire au public et avoir du succès en salles, et a toujours profité du luxe qui lui était offert (et des stars)

J'en profite, pour les connaisseurs parmi vous : DePalma, il est connu du grand public à l'époque ? Je veux dire, Carrie ou Phantom of the Paradise, c'est des films attendus ? Actuellement je le trouve un peu limité à une niche cinéphile (bon, bien généreuse certes), mais je mettais toujours ça sur le côté "cinéaste du passé".


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MessagePosté: 19 Mai 2010, 22:35 
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Citation:
J'en profite, pour les connaisseurs parmi vous : DePalma, il est connu du grand public à l'époque ? Je veux dire, Carrie ou Phantom of the Paradise, c'est des films attendus ? Actuellement je le trouve un peu limité à une niche cinéphile (bon, bien généreuse certes), mais je mettais toujours ça sur le côté "cinéaste du passé".


En France, il explose avec Carrie, pas avant. Même si c'est Sissy Spacek et Stephen King qui restent au premier plan. Je pense que le grand public retient son nom vers 82-83 (Blow Out et Sarface), mais ça reste bien plus confidentiel que pour Coppola, Spielberg ou Lucas.

Finalement, il est possible qu'il faille attendre encore Les Incorruptibles pour que le grand public lui offre largement ses lettres de noblesse.

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MessagePosté: 19 Mai 2010, 22:37 
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Blow Out, Scarface, Les incorruptibles, les trois gros films que j'ai pas vu, justement... Merci pour les précisions !


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MessagePosté: 19 Mai 2010, 23:01 
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Tom a écrit:
Blow Out, Scarface, Les incorruptibles, les trois gros films que j'ai pas vu, justement... Merci pour les précisions !


Le premier est un bijou, le second un film d'Oliver Stone avec des fulgurances De Palmiennes, et le dernier une anomalie dans les films de studios (tout comme Mission : Impossible), presque un holp-up.

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MessagePosté: 20 Mai 2010, 06:55 
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Z a écrit:
En France, il explose avec Carrie, pas avant.


Grand prix d'Avoriaz et près de 200.000 entrées à Paris pour Phantom of the Paradise (quasiment le seul pays au monde à lui réserver un accueil chaleureux). C'est pas la folie, et Avoriaz n'a pas encore l'aura des années Mad Max 2 / Terminator, mais quand sort Carrie, De Palma a déjà un petit succès derrière lui.

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