Forum de FilmDeCulte

Ça faisait longtemps que j'avais pas vu un film aussi positivement chiant (en fait pas si longtemps parce que j'ai découvert il y a peu Le Sacrifice de Tarkovski qui est aussi très très chiant). Alors le mot est péjoratif mais l'ennui n'est pas pour moi tellement un critère qualitatif. Je peux m'ennuyer tout en trouvant des qualités au film et surtout tout en ayant envie d'en poursuivre le visionnage.

Ça a été le cas ici où malgré la longueur extrême de la majorité des scènes (qui sont des scènes de dialogues filmées platement en plan moyen), il y a une espèce de charme anachronique et intemporel qui donne au film une certaine singularité. C'est une adaptation de Proust et même si je n'ai pas lu le roman original, le film, très littéraire, me semble plutôt réussi dans son ambition purement poétique de représenter ce personnage de jeune homme impuissant, qui séquestre une femme objet en désirant plus que tout qu'elle l'aime sans y parvenir. C'est bien aidé par Stanislas Merhar, pas forcément un très bon acteur mais qui a toujours eu ce côté profondément mélancolique, un peu poète maudit avec soin regard triste bleu glacial et son frêle corps d'adolescent dans des costumes trop grands. Les scènes de filature dans la première partie sont vraiment bien, ça donne au film un certain cachet mystérieux et poétique comme l'est ce décor de grand appartement parisien labyrinthique comme une bulle hors du temps.

Après pour moi le film a un problème majeur qui va me faire passer pour un sale misogyne. C'est que le personnage féminin principal, une espèce d'icône de femme idéale inatteignable par le personnage principal (notamment car elle est lesbienne) est incarné par Sylvie Testud. Je remet pas en cause ses qualités d'actrice mais niveau présence et charme il faut quand même reconnaître que ça fonctionne pas vraiment. Pour le dire vite le sortilège ne prend pas. Autour de Sylvie Testud, on retrouve un casting féminin assez surprenant avec Olivia Bonamy et une scène marrante avec les toutes jeunes Anna Mouglalis et Bérénice Béjo.

La fin est belle, très romanesque, très romantique mais globalement le film est un peu fade. Je retiens l'image de la jaquette plus haut, très belle scène qui résume bien le film et quelques plans très picturaux. En fait ça manque totalement d'incarnation, c'est très bavard, très distant, très peu inscrit dans la chair, dans la sensualité à l'image de cette caméra toujours à distance, sans gros plan, sans inserts. J'avais eu exactement le même sentiment devant son adaptation (pour le coup totalement ratée) de Conrad, toujours avec Merhar, La Folie Almayer.

2-3/6

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CroqAnimement votre

Aujourd’hui c’est une célébrité que Qui-Gon Jinn pourrait croiser dans la rue.

C'est sûr que j'ai plus de chances de le croiser lui que son frère Mohamed.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pire blague du siècle, là.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'avoue avoir eu un petit frisson de cringe/gêne en la faisant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Arrête ou il va t’en faire une avec « bon ami ».

Moi je la trouve pas si mal.

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Merhar je l'ai déjà croisé à Paris au volant d'une Smart, rue de Rivoli.

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CroqAnimement votre

Vas-y contrarian caribou.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Putain de Kamoulox

Au contraire, tout est logique là.

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Mehrar dans une Smart, pas pour moi, mais une Smart rue de Rivoli, oui.

Merci à vous de m'éviter un flop sur le topic .
Vous remarquerez que les trois autres topics de films d'Akerman (sauf Jeanne Dielman) listés ci-dessous ont tous eu zéro réponse*... Cinéaste maudite.

* d'ailleurs magnifique critique de Zad sur Là-bas.

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CroqAnimement votre

Content que tu le prennes comme ça car c’est l’esprit. D’ailleurs j’adore ta critique qui commence cash, so Art Core.

L'une des pires séances ciné de ma vie, une vraie souffrance.