Forum de FilmDeCulte

J'avais adoré A bittersweet life et ce que dit Jiko me donne furieusement envie de voir Le bon, la brute et le cinglé...

Je ne sais pas si le film est bon ou non mais la bande annonce, le casting, le réalisateur, moi, ça me titille fort...

Exactement. Si ce film touche Leone c'est de la même manière que Tarantino touche Chang Cheh, on est dans le délire post moderne, sauf que chez l'américain c'est foisonnant et réussi, là j'ai trouvé ça limite imbuvable.

J'étais confiant du fait de l'avis de Jiko, c'est rare qu'on soit si éloigné, autant dans la vision que dans l'interprétation d'ailleurs, car je ne vois du Tsui Hark à aucun moment dans ce film. Montage de l'indice... je sais pas, chez Tsui Hark c'est la confusion qui créé la personnalité héroique des personnages, cette confusion extrêmement pensée qui fait ressortir les puissances tout en redéfinissant les vitesses... C'est le trajet de The Blade, comment le héro arrive à se confronter au guerrier invincible, lors du combat final, en parvenant à cette incompréhension du mouvement et des gestes, c'est la puissance ainsi que la définition des personnages chez Hark... De même dans Seven Sword, si il y a une beauté et une profondeur des personnages chez Hark, elle est là.

Dans ce film ça n'a rien à voir, c'est brouillon, ça bouge dans tous les sens, c'est véritablement illisible parfois... Et je ne vois pas d'intérêt si ce n'est procurer une illusion de rythme justement, ça m'a fait mal à la tête et ça m'a énervé. Pourtant le scénario et les idées de situations et de décors sont assez géniales, mais la mise en scène gâche tout en ce qui me concerne...
De plus l'assimilation référentielle du film est bourrine et pensée avec les pieds. Ca aurait pu être ludique, même pas chez moi (sauf la fin, je le reconnais)... Mais à la fin je me suis fait cette remarque, c'était jolie mais je ne ressentais aucune tension, justement car on est pas chez Hark est que le style n'a apporté ni aura mythique ni puissance présumée aux personnages.
Bref, c'est un divertissement con qu'on peut apprécier, je le comprends, mais ça ne redéfinit rien du tout en ce qui me concerne, et puisque tu l'opposes à Pirates des caraibes je me permets de dire que je prends nettement plus de plaisir con devant la trilogie de Verbinski que devant ce délire post moderne totalement vain.

1,5/6

J'avais quand même prévenu que non ça "redéfinissait" rien du tout (je pense vraiment que les références sont traités comme une surface et c'est tout) et que c'était pas du Tsui Hark (plutôt un savoir faire issu de).

Après je sais pas quoi dire sur le côté brouillon, moi j'ai vu exactement l'inverse.
Au delà de ça, I'm powerless.

(dans quelques mois je le reverrai en dvd et je déterrerai ce topic pour confirmer ou infirmer mes impressions. La vérité viendra !)

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Pré Carré

Je l'avais vu à Cannes, j'avais trouvé ça moisi. Des influences mal digerées et malheureusement un côté délire too much pas vraiment réussi. Je me souviens notamment de cette scène d'action monumentale à la fin du film qui finit par être soporifique tellement qu'elle n'a pas d'enjeux dramatiques ou esthétiques.
Assez triste comme film.
1/6

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CroqAnimement votre

C'est exactement ça, ou alors trop longue pour le peu d'enjeu qu'il y a, je sais pas, mais c'est quand même le comble de piquer du nez alors qu'il y a un mouvement perpétuel, pourtant je ne l'ai pas vu au milieu de la surcharge cannoise.



Tu n'es pas un héro Tsui Harkien quoi.

Au contraire, j'aurais tendance à penser qu'un héro Tsui Harkien est un être souvent bien dépassé par la situation et impuissant face aux évènements...

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N'écoutez pas Film Freak

Dans Time and Tide en tout cas c'est exactement ça.

Je suis celui qui ne tire pas un coup de feu. Mais qui est du bon côté quand même.

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Pré Carré

Oui tout dépend des films, dans The Blade il est comme ça uniquement au départ, à la fin il est invincible et il charcute à tout va.

Son plus beau film, le plus stallonien...

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N'écoutez pas Film Freak

aucune rétro n'est jamais abandonnée

Même celles qui ne sont pas très satisfaisantes, comme celle-ci.

Je suis admiratif du touche-à-toutisme de Kim Jee-woon et j'étais curieux de voir un western kimchi avec son énergie, surtout décomplexée des velléités mal transformées de ses précédents mais si l'introduction dans le train a de quoi séduire (un film coréen ni taupe ni noir/vert woohoo!), il atteste déjà des limites du film qui se cantonne à une certaine iconographie (les archétypes du genre, le look des personnages) mais sans jamais réussir à l'incarner convenablement (acteurs charismatiques mais protagonistes jamais vraiment badass ou attachants).

La faute à un scénario balek et faussement complexe (beaucoup d'intervenants en guise de cache-misère, un background politique flou et superficiel) qui ennuie dès qu'il parle et donne dans l'exposition souvent inutile (au bout d'une demi-heure, on nous explique encore qu'il s'agit d'une carte au trésor, gnéééé).

C'est dommage parce que les morceaux de bravoure sont plutôt cool, surtout quand ils se font conceptuels (la baston dans la ville sur deux niveaux ou ce climax madmaxien qui fait toutefois le choix incompréhensible d'utiliser "Don't Le Me Be Misunderstood" de Santa Esmeralda popularisé par Kill Bill seulement 5 ans auparavant). Néanmoins, le découpage n'est pas toujours très heureux, se faisant parfois illisible.

Et la fin remake ouvertement celle du film de Leone référencée dans le titre est nulle.

Quand je vois ce film érigé en exemple de film d'action et d'aventures dans le premier message de ce topic, face à ses homologues américains, je ris.

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Excellent souvenir.