Forum de FilmDeCulte

Belle est une jolie jeune fille passionnée par les livres. Son père, un inventeur, se retrouve par hasard dans le château d'une bête hideuse qui le fait prisonnier.
Belle vole à son secours et offre de prendre sa place. Avec l'aide des habitants ensorcelés du château, dont une théière, un chandelier et une pendulette, elle va découvrir, au-delà de l'aspect terrifiant de la Bête, un être honnête et généreux.


Au début des années 90, les studios Walt Disney, en plein renouveau avec le surprenant succès de "La petite sirène" (1989), signe un petit chef-d'œuvre d'émotion avec "La belle et la bête".
S'inspirant du conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1757), l'adaptation de Gary Trousdale et de Kirk Wise (qui réaliseront ensemble "Le bossu de Notre-Dame" et "Atlantide, l'empire perdu") est bien loin de l'ambiance mélancolique, sombre, voire torturée, de l'oeuvre originale, une atmosphère que sut capter Cocteau dans sa version de 1946, en y ajouter une dose de surréalisme.

Fidèle à l'esprit du conte original en même temps qu'à ses propres fondamentaux, la version animée de "La belle et la bête" est une oeuvre profondément manichéenne.
Les figures "positives" sont Belle, marginale au sein de sa communauté villageoise car libre d'esprit et idéaliste (la chanson du début, "Bonjour", est éloquente: "la tête ailleurs, perdue dans son univers, c'est une étrange demoiselle, elle est fantasque et bizarre, un fossé nous sépare..."), son père qu'on prend pour un fou, et les habitants du château, et en particulier la bête (un prince puni pour sa cupidité).

Ces figures positives doivent être contrebalancées par des "figures-repoussoir": ce sont les habitants du village, intolérants et ignorants, et surtout Gaston, un tombeur cupide qui veut marier Belle. Il est étonnant de voir que Gaston, parmi la galerie disneyenne des "méchants" semble d'abord original par son aspect vantard et stupide, mais il sait lui aussi se montrer machiavélique et calculateur (il échafaude un ignoble chantage avec la participation du directeur d'un asile dans le but de conquérir la main de Belle). C'est sans aucun doute un des meilleurs méchants de toute la galerie disneyenne.
http://www.youtube.com/watch?v=RqMpg4wEkSU

Le film d'animation sait donc pourtant reprendre la sève du conte de fée originel, une œuvre de son temps car œuvre des Lumières, plaidoyer pour l'acceptation de la différence, en même temps que critique féroce de la cupidité et de l'ambition dévoyée.

Reprenant les thématiques de la magie et de l'émerveillement (objets animés, etc), Disney rajoute sa touche personnelle, marque de son succès fédérateur: humour, chansons, émotion.
Cette recherche de l'humour édulcore un peu l'esprit du conte, mais il est justifié dans la mesure où le public visé par Disney est certes très large, mais vise surtout les enfants.
Mais ce qui est fantastique, c'est que Disney assume complètement cette édulcoration et, grâce à Ashman (paroles) et Menken (musique) mise à fond sur l'aspect "broadway" des chansons avec foule qui chante ("Bonjour"), danses, exagération complète ("Le summum est atteint "c'est la fête" http://www.youtube.com/watch?v=o3H49_zM6RE), émotion ("Ya quelque chose" -ma chanson préférée-, "Histoire éternelle").

D'ailleurs, la scène de bal d'"Histoire éternelle" est décisive car c'est la première fois que des images de synthèse interviennent à un tel point dans un long-métrage animé: http://www.youtube.com/watch?v=xrzisSAoU5U
Si l'on continue sur le plan technique, on remarquera qu'avec ce dessin animé (virage déjà amorcé avec "Basil détective privé" en 1986), c'est le triomphe d'un style graphique, tout en souplesse et en dynamisme, très différent de l'aspect brouillon des années 60-70 ("Les Aristochats", "Bernard et Bianca" par exemple) ou de la sophistication un peu froide de la fin des années 50 ("La belle au bois dormant" en particulier). Et étonnamment, ce style a quand même pas super bien vieilli, pas mal ringardisé par le passage au numérique.

Bref, sur le sempiternel thème de "l'amour plus fort que la différence", Disney a fait une œuvre tout à la fois dramatique, joyeuse, optimiste. Intemporelle.

Mon Disney préféré avec "le roi Lion". 6/6

Pas le courage de lire la tartine de Nijal, mais je confirme la note... (allez, au moins 5,5/6 quoi). C'est un film que j'ai toujours adoré. Animation superbe, musique magnifique, numéros musicaux réussis, les seconds rôles sont succulents, le méchant est mémorable, et puis... Cette bête, grande réussite du film. C'est beau, c'est drôle, c'est touchant, c'est pas débile... Le prologue est superbe aussi.
Membre incontournable du golden three du "Disney 90" avec Aladdin et Le Roi Lion...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je crois pas l'avoir vu.
Mais n'empêche que je trouve l'histoire tellement politiquement correcte et manichéenne comme le dit Nijal que s'en est dégoûtant. La gentille est belle, tombe amoureuse du "monstre" (qui arbore quand même une belle crinière et des poils brillants et doux) mais ne se résout pas à l'aimer totalement avant qu'il ne devienne lui même beau et "normal". C'est quand même assez... fasciste ???

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N'importe quoi....... Le fait qu'il redevienne beau gosse est au sortilège rompu, grâce à l'amour ("Je t'aime" ça devrait suffire pour le sortilège) de Belle.
D'ailleurs ma soeur et moi on se demandait comment elle pouvait encore l'aimer dans sa forme humaine tellement on le trouvait... moche.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah mais j'exagère le truc hein, mais le fait est là, il "faut" qu'il soit beau.

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Euh non... Justement, la condition pour que la bête redevienne ce qu'elle était avant (un homme) est qu'elle tombe amoureuse d'une femme, et qu'une femme tombe amoureuse d'elle (la bête), avec son apparence hideuse (avant que la dernière pétale de la rose magique ne tombe, pour rajouter du "piquant" à la chose).
C'est là tout l'intérêt de la punition (le prince a été transformé en bête parce que, égoïste, il avait refusé d'héberger une vieille femme à l'apparence hideuse qui se révéla être en réalité une "enchanteresse").
Tout cela, on l'apprend dans le prologue du film, donc en effet, je crois que tu ne l'as pas vu, et c'est dommage, car c'est un film à découvrir enfant.

J'en profite pour dire que comme "La Belle et la bête" est le premier conte de fée qu'ont fait les studios Disney depuis 1959 et "La belle au bois dormant" (si l'on exclut "Merlin l'enchanteur" (1963) et "La petite sirène" (1989) qui n'en sont pas vraiment), des séquences dans le film sont des hommages au visuel "conte de fée" des années 50, et à "La belle au bois dormant" plus particulièrement: je pense au prologue très "il était une fois..." et très daté (mais fait exprès) dans sa façon de raconter la situation initiale avec des vitraux colorés, ainsi qu'à l'épilogue, la scène du bal étant TRES EXACTEMENT la même que la scène de bal finale de "la belle au bois dormant", et la chanson "la belle et la bête" (chantée par Aznavour et Liane Foly dans la version originale) de la toute fin faisant aussi elle-même très très datée.

Ah... bon ok j'ai rien dit.

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Ben c'est l'histoire... Et puis Le mec s'est chopé une gueule de BISON, pas une gueule de Quasimodo(le thème de la beauté intérieure est d'ailleurs beaucoup plus réussi que dans le Bossu de Notre Dame), et il arrive a casser le sortilège en se faisant aimer: il s'est racheté. Et comme je le disais, il est plus beau en Bête qu'en homme...
Mais bon, je vois ce que tu veux dire, mais c'est un CONTE... D'ailleurs complètement pied-de-nez-isé par Shrek.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Nan mais c'est clair, c'est vraiment une grosse bete quoi. Un cuni et il lui emboutit la chatte a la gueuse. Une levrette et il lui pete la colonne vertbrale.

A part ca, j'aime beaucoup le film, je dirais 5/6.

Cassage d'ambiance...

J'ai toujours trouvé ça culcul comme pas permis (la Belle avec ses robes roses à froufrous, bof quoi). La musique/chansons ne me plaisent pas sauf rares exceptions (que je serais incapable de nommer), ça frôle le mauvais goût ("c'est moi Gaston"... Wow), et certaines ne sont même pas justes, je crois.
Et puis l'histoire... L'histoire, quoi.
Après, le dessin et l'animation sont pas à jeter, mais le fond est tellement rébarbatif que la forme a peine à sauver tout ça.

2/6

Film nominé à l'Oscar du Meilleur Film.

Eh ouais !

Adoré aussi, et à peu près le dernier Disney à jouer réellement le premier degré conte à l'ancienne. On peut trouver ça culcul aussi du coup mais moi c'est plutôt ce que j'ai kiffé.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je ne l'ai vu qu'une fois ce qui est très rare pour moi avec Walt Disney, c'est dire le peu d'amour que j'ai pour ce film. Même si la figurine de la bète que j'avais eu dans mon happy meal a bien pris cher lors de mes batailles contre les G.I. Joes.
Bon je piffe vraiment pas celui-là, le thème ne me parle pas, les persos non plus.
1/6

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On a frôlé la fissure anale...

Il faut dire qu'il n'y a plus trop de "contes à l'ancienne" célèbres à adapter. Peut-être Peau d'Anne? Il faut dire aussi que ce n'est plus ce que le public demande, sans doute...

Clochette, je n'ai pas compris pourquoi tu parlais de "mauvais goût".

Parce que c'est une histoire zoophile.

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N'écoutez pas Film Freak