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MessagePosté: 10 Mar 2006, 18:21 
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Etrange deuxième film pour le réalisateur des Neuf Reines. Dans le prologue, il règle le problème du passage du premier au second film, par de jolis tours de passe-passe de montage et quelques indices visuels.

Puis le film s'exile, quitte les rails qu'il aurait pu se fixer et s'applique à trahir les attentes. Ca donne du formidable, particulièrement au niveau de la mise en scène,
et notamment une sublime chasse en forêt, en un Scope luxuriant, ou encore un long plan-séquence sur une fusillade vue de l'extérieur, virtuose et absolument tétanisant
, le tout sur un mode mi-contemplatif, mi-tendu, compilant les ambiances comme les fausses pistes narratives. D'où, corrollaire, le moins bon: un scénar' ambitieux mais inégal, compilant un peu trop les concours de circonstances et tirant un peu trop la corde du "battement d'aile du papillon": chaque événement, chaque acte, est irréversible et a une incidence sur l'action, ficelle d'abord efficace, exploitée jusqu'à l'usure. Ainsi, tous les jalons du scénario marquent leur installation. On comprend l'idée, qu'on sent un brin tarantinienne, de disposer un ensemble de signes apparemment sans ordre pour finir par les réunir et les utiliser tous (même les plus inutiles :
à quoi sert la taxidermie?
). Du coup, le film traîne la patte sur le final et finit par s'essouffler (plus de deux heures aussi, quelle idée, rien ne justifiait un tel étirement).

Voilà, c'est dommage. Sans doute parce qu'un peu trop ambitieux. On sent l'envie de marquer le coup, qui fait mouche parfois, et ce toujours dans des séquences quasi-muettes (plusieurs séquences sublimes, entre deux coups de mou). Un vrai talent visuel se confirme donc. Dommage qu'il se disperse un peu trop.

3-4/6

ps: il y a aussi des bilans à tirer sur l'épuisement du nouveau cinéma argentin, j'y reviendrai dans ma critique.

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Dernière édition par Zad le 30 Mar 2006, 07:06, édité 1 fois.

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MessagePosté: 10 Mar 2006, 18:30 
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le problème c'est est-ce notre epuisement à nous, de voir des films argentins ou est-ce les films argentins qui s'épuisent... je penche pour la première solution après avoir vu April Snow, film coréen, qui me ferait dire la même chose mais sur le cinéma coréen.


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MessagePosté: 10 Mar 2006, 18:35 
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perso, je pense aussi que la crise était, paradoxalement, stimulante pour les argentins sur le plan de la création. Bielinsky règle d'ailleurs ses comptes avec la crise dans le premier plan d'El Aura, très signifiant :
le héros des Neuf Reines se réveille, après un crise d'épilepsie, seul, sur le sol jonché de tickets de distributeur, d'une banque désertée, devant un ATM qui bipe pour lui signifier de prendre ses billets et récupérer sa carte.
Ce plan n'est jamais réutilisé dans le film, je pense que c'est vraiment une manière à la fois de règler le passage des Neuf Reines à El Aura et le problème de la fin de la crise économique.
D'autant qu'on nous explique ensuite qu'au moment d'une crise d'épilepsie, tout devient en même temps effrayant et splendide, tout est en suspens et le monde paraît sublime, on est sensible à tous ses mouvements, puis on s'effondre et c'est le black out... temporaire.

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MessagePosté: 10 Mar 2006, 19:07 
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Oui mais est-ce que l'intéret pour le cinéma argentin n'est justement pas venu du fait de la crise ? et non de sa qualité intrasèque


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MessagePosté: 10 Mar 2006, 19:11 
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ben... non, je ne pense pas. Il y a vraiment eu une vague de grands films (La Cienaga, Nueve Reinas, Los Muertos...), grands en soi.

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MessagePosté: 10 Mar 2006, 19:33 
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Antichrist
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Les Neuf reines, que j'aime beaucoup, aurait pu être réalisé dans un autre pays, idem pour la Cienaga ou même Los Muertos. Après il est évident que la personnalité, de gauche, de la productrice, a influencé tout un courant.


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MessagePosté: 10 Mar 2006, 20:31 
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C'est rigolo, le film ça fait : El Aura Fabian... Hé Laura Fabian... Hé Lara Fabian...

Ok.... :arrow:


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MessagePosté: 11 Mar 2006, 08:35 
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Karloff a écrit:
je penche pour la première solution après avoir vu April Snow, film coréen, qui me ferait dire la même chose mais sur le cinéma coréen.


le problème est encore différent pour la Corée, qui a eu un instant de grâce, dont je suppose qu'on n'a pas tout vu, hélas, et à qui aujourd'hui on ne donne plus les moyens de faire aussi bien. En prenant, en janvier, sous la pression des USA (inquiets de voir 61% des recettes leur échapper, dont 55 pour le cinéma sud-coréen, et sept films sud-coréens sur les dix premières marches du box-office), la décision de réduire les quotas mis en place pour protéger le cinéma national, Séoul a clairement sonné le glas de cette période exceptionnelle. Les obligations de diffusion des salles sont réduites de moitié à partir du 1er juillet prochain. Elles ne seront plus tenues de projeter des films coréens que 73 jours par an contre 146 actuellement. (pour les chiffres, source Cahiers du Cinéma)

Si je ne m'abuse, ce n'est pas la première menace de régression qui pèse sur le cinéma coréen depuis l'installation des quotas, et il semblerait que la parenthèse enchantée soit bel et bien refermée.

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MessagePosté: 30 Mar 2006, 07:08 
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Et la critique : http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1478


Suite à un concours de circonstances, un taxidermiste fantasmant depuis des années des scénarii de braquages sans oser passer à l'acte, se retrouve au cœur d'un coup magnifique: le détournement du plus grand transfert de fonds d'un casino.



ImageLe texte qui suit comporte plusieurs révélations quant à la trame d'El Aura. Il est donc conseillé d'avoir vu le film avant d'en lire la critique.


VEUILLEZ RÉCUPÉRER VOTRE CARTE


Ainsi, la crise argentine n'était qu'épilepsie. Une série de spasmes. Et la fébrilité créative qui l'accompagna, un instant de grâce, une "aura" – cette mise en suspens du monde, tétanisante et sublime, qui annonce à l'épileptique la crise en devenir et donne son titre au deuxième long métrage de Fabián Bielinsky. Le plan d'ouverture semble en effet en témoigner, qui voit le héros des Neuf Reines (Ricardo Darin, un peu monocorde), désormais sans nom, s'éveiller, à peine étourdi, sur le froid carrelage d'une banque déserte. Le bip bip autoritaire d'un distributeur automatique l'interpelle: après la banqueroute, il veut enfin lui rendre sa carte bleue. Plan gratuit (sans mauvais jeu de mot: il ne trouvera pas d'écho par la suite), mais plan signifiant. Suivi d'assez près par un premier morceau de bravoure: un braquage, à la fois fantasmé et pourtant déroulé en live, à la fois souhaité et immédiatement révoqué. Et déjà, Bielinsky dit tout. Tout de l'Argentine, de sa parenthèse créative enchantée, ouverte et refermée aussi sec (deux ans depuis le dernier choc argentin, Los Muertos). Tout du défi que constitue la mise en route d'un deuxième film et des obligations qui en découlent: régler les comptes passés, en ouvrir de nouveaux et investir ailleurs. Tout de sa position personnelle – appelons ça la tentation de l'Amérique, séduisante sirène, ici côtoyée (production d'envergure, sous l'égide des frères Hadida, heureux participants au jackpot du Seigneur des anneaux de Peter Jackson, "découvreurs" de Quentin Tarantino et monteurs financiers du Silent Hill de Christophe Gans) autant que combattue, à son corps défendant. Donc tout d'El Aura, en somme: film fuyant son genre (le casse) par discernement.


DIFFUSEUR D'AMBIANCE


Puisqu'il n'y a de casse intéressant à filmer que menacé par l'échec, semble nous dire Bielinsky, autant en repousser l'échéance au plus loin. Voici donc El Aura lancé sur des rails digressifs, captant la matière documentaire des gestes, et l'exploitant comme base inattendue à sa mise en scène. Hormis le braquage non avenu, soutenu par la parole puisque rêvé donc à démentir, les beaux moments d'El Aura sont en effet muets, parce que vécus et incarnés physiquement. Empailler en musique – ou plutôt fuir le monde des vivants. Voyager assis – ou plutôt voir, immobile, l'espace-temps muter alentour. Chasser – ou plutôt errer, fusil en main. Tirer – ou plutôt viser le vide et manquer sa cible. Se faire secouer – ou plutôt subir, par manque d'énergie, pluie de coups et de mottes de terre. Seule compte, dans El Aura, la présence ou l'absence, charnelle surtout: le héros n'a pas de nom, sa femme pas de visage; son ami s'éclipse, son hôte n'a pas le temps d'apparaître; d'autres attendent l'hôte, qui ne paraîtra plus, pour disparaître à leur tour; d'autres encore surviennent, surgissant de nulle part, avalant 800 kilomètres avec plus d'aisance qu'ils ne marchent 200 mètres… Ainsi, par vagues, fluent et refluent les personnages, les hypothèses narratives, les influences. Et se diffusent les ambiances.


VOTRE CARTE A ÉTÉ AVALÉE


Depuis cette belle flottaison des enjeux, Bielinsky lance plusieurs pistes, dont certaines mènent à bon port. On retiendra notamment un plan-séquence virtuose, en retrait contemplatif d'une fusillade, convoquant autant le mirage hollywoodien (pétoires, voitures de flics, course à la mort, Scope parfaitement exploité), qu'une sensibilité plus lyrique, qu'on qualifiera maladroitement d'"européenne" (on se prend à songer, avec étonnement, aux Espérances de feu de Philippe Garrel, ou à La Peur, petit chasseur de Laurent Achard). D'une maîtrise impressionnante, mais jamais surlignée (on n'est pas chez Carlos Reygadas, ni chez Amat Escalante), cette séquence transcende autant qu'elle condamne le film, la suite étant irrémédiablement affadie. Car El Aura pêche par excès d'inconstance – défaut croissant avec la durée, donc ici forcément sensible, sur les fort longues deux heures douze de métrage. Irrégulier et promettant trop pour, au final, ne pas donner assez, le film perd en assurance à mesure que le scénario résout mollement ses hypothèses. Comme si, pour filer la métaphore, Bielinsky avait oublié qu'un ATM finit toujours, si l'on attend trop pour la récupérer, par avaler la carte bancaire tendue dans le vide.

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MessagePosté: 30 Mar 2006, 12:35 
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Localisation: in the forest of the Iroquois
hop, je reponds depuis Buenos Aires (ville qui claque sa maman en string quand on a des euros...bref).

J'ai rencontre des gens de chez Patagonik Films (les prods de Nuevas Reinas et El Aura) et j'ai discuté avec eux de cette "nouvelle vague argentine". Pour eux, la crise n'a strictement rien a voir la dedans. Il s'agit selon leurs dires d'une pure coincidence. L'immense succès de Neuf Reines est par contre l'un des principaux moteurs de l'arrivée massive de films argentins en Europe. Le film est un succès historique sur place et dans le monde (premier film argentin à sortir aux US notamment). Et le fait est que le film sort juste après la crise et a pour cadre un Buenos Aires dévasté.

Après ce sont des gens charmants qui vivent dans un système de production totalement irréel ("Neuf Reines? Personne n'en voulait..." "il parait que vous faites des courts métrages pour 300.000€ en France... Avec ca on fait deux films ici..." "Le financement de Neuf Reines? Le leader de l'industrie textile de Buenos Aires...") :D


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MessagePosté: 30 Mar 2006, 12:58 
"Cliquer pour voir le spoiler" spoiler c donc quoi ? par compris toujours pas compris le rapport...


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MessagePosté: 30 Mar 2006, 13:34 
http://dictionnaire.tv5.org/dictionnair ... iler&che=1

je me disait bien que c t un truc de vago..
donc toujours pas d'ame charitable pour m'expliquer c quoi spolier en ciné ???? ¤ c cheum kon en arrive là quand meme...¤


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MessagePosté: 30 Mar 2006, 13:39 
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Inscription: 08 Juil 2005, 19:06
Messages: 4273
Localisation: D'aprés toi?
Jaimebonlesflutes a écrit:
http://dictionnaire.tv5.org/dictionnaires.asp?Action=1&param=spoiler&che=1

je me disait bien que c t un truc de vago..
donc toujours pas d'ame charitable pour m'expliquer c quoi spolier en ciné ???? ? c cheum kon en arrive là quand meme...?


alors un splier est un terme anglais qui désigne de la fait de raconter un passage clé du film...
donc si tu cliques sur les spoilers c'est désormais en connaissance de cause....si tu veux t'abstenir d'avoir des renseignements sur les films bah faut pas lire...


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MessagePosté: 30 Mar 2006, 13:42 
okay thanks billy ! j'avais plus ou moins compris un truc de ce genre en fait.. mais je pense pas que half5 est dit qui était le meutrier dans basic instinct 2.. il a juste dis que c t nul c pour ça que je voulais avoir la confirme du terme. Merci à toi.


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MessagePosté: 25 Avr 2006, 01:25 
Trop long, bien trop long... Le genre de projet qui voudrait concilier film de genre et film d'auteur contemplatif, mais qui débouche le plus souvent sur une certaine vacuité.

Ca reste bien filmé, cela dit, les plans-séquences ont une certaine élégance. Mais j'ai du regarder combien de temps il restait avant la fin.

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