Forum de FilmDeCulte

Il n'est pas forcément question de les poster ici, surtout que j'imagine que la plupart d'entre nous n'avons pas numérisé nos vieux courts, mais de les pitcher, les raconter, les décrire...

Histoires improbables ou super banales, anecdotes de tournages à l'arrache, gaffes, nanarderies, etc.

Faites pénitence dans ce topic.

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Je ne compte pas les conneries que je faisais quand j'étais gamin, consistant à foutre la caméra sur un pied pendant que ma cousine et moi faisions les cons devant, je préfère commencer avec mes premiers "vrais" courts métrages, réalisés à partir de scénarios, de découpages, etc.


Rencontre de 2 types (1997)
Un mec se pose devant Brain Dead de Peter Jackson et s'allume un pétard. Il entend un bruit. On voit une soucoupe volante se poser dans le jardin. Un extra-terrestre humanoïde entre dans sa maison. Le fumeur se présente comme étant Philippe Pédeaux, "mais mes amis m'appellent Phil". L'extra-terrestre répond "Bonjour, Pédeaux Phil" et lui annonce qu'il vient envahir la Terre. Quand il renifle la fumée du joint, il est intrigué. Ils finissent par partager le bédo et l'extra-terrestre s'en va.

Réalisé en tourné-monté avec une VHS-C en vacances dans le Périgord pour tromper notre ennui, sans cadreur (donc on est jamais tous les deux à l'écran en même temps sauf lors d'un plan très serré où on est face à face).
La soucoupe volante était un parasol (avec des ronds de papiers jaunes découpés et scotchés sur le parasol pour faire les hublots) qu'on faisait tournoyer sur soi, filmé en plongée depuis la fenêtre, pendant qu'un aspirateur était allumé derrière le cadreur en même temps pour faire le son.
L'extrait de Brain Dead filmé dure sans doute un tiers du métrage.
Mon costume d'extra-terrestre consistait en une chemise en jean à l'envers et un casque de moto à l'envers.
Le générique de fin était rédigé au stylo sur du papier posé au sol et filmé par la caméra pendant que "Zumbi" de Soulfly passait en fond sur une mini chaîne hi-fi allumée derrière.


A suivre...

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looooool

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J'avais 14!

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Ca a commencé à peu près là.

elle a disparu quand, Marion?

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Euh mec, elle est à côté de moi là...

(J'ai vu le court dont tu parles!)

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Le premier, c'était un soir de beuverie, nous étions tous bourrés, chez une nana qui avait une caméra vidéo sur laquelle le son ne fonctionnait pas. Vers 2h00 du matin, alors que nous étions plus ou moins débraillés, on a décidé de faire un porno habillé, tourné monté en 1h30. 9 minutes de situations de films pornos (le réparateur, l'épouse qui débarque à l'improviste), de scènes de cul, mais en slip au lieu d'être à poils. Hillarant quand tu connais les acteurs, chiant comme la pluie quand tu les connais pas.
A noter que le film a été projeté dans le cadre d'une soirée de cours parisienne, et qu'il a eu beaucoup de succès. Au milieu de courts méga chiants réalisés par des étudiants prétentieux, il a été pris pour ce qu'il était : un délire entre potes.

Quelques semaines plus tard, toujours sur la même principe (tourné monté, vite fait, entre pote, sans son), on a fait un film d'horreur (avec un couple de tueurs qui enlève des passants) et un truc à-la-ed-wood avec des majorettes de l'espace qui volent sur un bidet.

Trois films sans intérêt artistique, mais qui m'ont mine de rien appris quelques trucs, notamment composer avec une "équipe". Ca m'a beaucoup aidé pour mon premier (et dernier) vrai court.

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Ca me dit quelque chose.

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Moi c'était dans un resto arménien de la banlieue parisienne, pas loin de Meudon je crois, avec genre grands espaces et forêt à côté, c'était là où les parents et tout faisaient les grosses réunions avec tous les potes et leurs enfants (mes potes donc), j'avais 14 ans et y avait des gamins de tous les âges en fait, du mien comme de celui de mon frère (5 ans de moins), ou même des plus petits ou plus proches en âge de moi. Bref, mon daron avait acheté une cam mini DV la semaine d'avant et on avait passé la nuit précédant la grande réunion à dire avec mon frère et deux copines qui étaient venues dormir à la maison qu'on allait faire un film trop cool avec tout le monde!

Tout est filmé en extérieur quasi, une nana rentrait chez elle et surprenait un mec en train d'emballer sa soeur, elle sortait un flingue et butait cette dernière et passait tout le film à vouloir chopper le mec trompeur, mais néanmoins héros de l'histoire, pour le buter. En effet, il s'était barré, après s'être pris un coup de poing, avec la moto (jouée par un tricycle) d'un mec (joué par un gosse de 6 ans). Elle envoie des tueurs à ses trousses qui le torturent, il s'échappe encore, et quand la nana le choppe, elle lui dit que de toute manière, elle a trouvé un nouveau mec et se barre avec le gamin de 6 ans et on finit avec un plan sur le héros qui a un pansement au travers de la gueule et une voix off qui fait "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".

Monté sur le vif donc, en calant le film pour tourner direct après. Scénario absolument pas écrit, on faisait des points histoire entre chaque prises, j'étais "scénariste", "réalisateur", "chef op". Et malgré plein de trucs nazes (bon, quasi tout), ça donnait un truc amusant avec du second degré voulu surtout jouant sur l'âge des "acteurs" etc.

Puis ouais, y avait pas eu d'accrochage, bon travail d'équipe et une après midi super fun!

Comme dirait FF, à suivre...

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Mon premier court, c'est JOHNNY COURAGE et le papier-toilette magique.
J'ai 13 ans et des brouettes, c'est en Super 8, muet, couleurs, tourné-monté, 3 minutes.

Un jour mon oncle m'annonce qu'il a une caméra, donc je ramène l'info au collège et c'est la folie: on commence à élaborer des trucs, à imaginer plein de scènes... Puis quand il me l'amène et me dit que c'est 120 francs la bobine de trois minutes, OUCH. On revoit tout à la baisse. Mais un matin, j'arrive avec le nom du héros (j'ai cherché toute la nuit un nom complètement ringard): ce sera JOHNNY COURAGE.

Comme la caméra fait de l'image par image, j'en profite: Le logo de prod est un dessin animé de moins d'une seconde, avec un de mes persos de l'époque, sorte de yéti débile, qui rentre dans un cadre. Après, le titre est aussi animé image par image sur un jeu qui s'appelait ART ALIVE, sorte de Photoshop naze sur megadrive.
Le pitch: Johnny Courage, Indiana Jones du pauvre, est dans une foret et doit faire face à de nombreux ennemis: Un yéti débile donc, des motards belliqueux, un tuyau d'arrosage qui menace de l'étrangler, ce genre de choses. Le tout filmé à base de zooms ultra rapides Bioman-style et de gags tout aussi cons. A la fin, il arrive dans une clairière où un rouleau de PQ est posé tel le graal. Il rentre chez lui, arrive dans son jardin, et après avoir lancé son couteau contre un pauvre gars qui faisait tranquillement sa sieste, rentre dans les chiottes. Le pauvre gars ferme alors la porte des WC et dit "c'est toujours comme ça quand il a envie de chier". Fin.

Quand on a reçu la bobine développée avec mes potes, 3 semaines après le tournage, on a littéralement chialé de rire.

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Netflix les gars, Netflix.

Ah moi je fais toujours les mêmes films hein, clairement.
Dans un récent projet de long, j'ai repris un gag que j'ai tourné... à 15 ans.

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Netflix les gars, Netflix.

Moi c'était déjà: les femmes exagèrent tout, te font fuir, culpabiliser, et finalement, se barrent avec le premier tocard qui a une moto et te laissent comme un con. Et même si tu l'as mérité, bah c'est chiant!

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De 10 à 15 ans, je faisais essentiellement dans l'animation image par image, avec mes jouets Star Wars ou GI Joe.
J'utilisais la bande sonore des sketchs des inconnus ou de films de Spielberg, et je calais le tout.
C'était pas trop mal. J'adorais préparer la lumière et faire les décors...
Bien sûr, une minute de film représentait une semaine de vacances entièrement consacrée au truc, 12h par jour.
J'ai encore les bandes, faudrait que je numérise ça un jour.

Ensuite il a fallu attendre mes 19 ans et l'école de cinoche pour réaliser le premier court, en 16mm.
Scénario basique pour l'année 99 (Tarantino était alors le dieu vivant - surtout avec Reservoir Dogs) : titre Champagne.
Pitch : deux jeunes rentrent dans leur appart, euphoriques d'avoir trouvé par hasard une mallette remplie d'argent dans une voiture accidentée (tout s'est passé en amont, ne m'intéressait que la suite en temps réel).
Bien sûr, la mallette, c'est un troisième gus qui n'est pas encore rentré qui l'a.
Du coup le premier se met à cogiter, psychote, tandis que l'autre reste confiant.
En cinq minutes, ils se déchirent et se disent leur quatre vérités, pile au moment où le troisième revient, avec la mallette et l'argent, comme prévu.
Générique final sur Les copains d'abord de Brassens.

A la base, y avait un découpage ambitieux (que j'aime encore aujourd'hui), de bonnes répliques (pas toutes faciles), et surtout deux personnages assez chouettes.
Le casting était bon, les deux mecs étaient excellents aux répétitions. Deux jours de tournage, une bonne préparation.
Mais l'équipe m'était imposée...

Et puis sur le plateau, tout est parti en sucette.
Les mecs jouaient comme des merdes, bouffés par le stress, aucune réplique ne sortait naturellement.
C'était drôle (je n'arrivais pas à être en colère ou à stresser, j'étais juste fasciné de faire de la merde à ce point).
L'équipe technique renonçait un à un à la plupart des plans, parce que la mise en place lumière (immonde d'ailleurs) prenait trop de temps.
Il a fallu tout simplifier, appauvrir, renoncer en permanence...

On a eu un début d'incendie, une voiture volée, une autre avec les clés oubliées sur le siège avant et une bonne dizaine de galères.
Mon co-réal a géré comme il a pu les comédiens ; moi j'ai renoncé devant ce simulacre de tournage et je me suis tapé la maquilleuse (suis resté avec elle pendant 5 ans).

Le résultat est affreux, grosse leçon d'humilité. Un vrai cours pratique.
C'est du reste la dernière fois où je n'ai pas choisi CHAQUE membre de l'équipe.
Par la suite tous mes tournages se sont parfaitement passés, avec une bonne ambiance et un gros effort collectif.
Je l'ai encore en VHS, mais celui-là, je ne suis pas prêt de le numériser.

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I think we're gonna need a helmet.

Ouais enfin les miens étaient vraiment honteux. Le premier "vrai" a été fait sérieusement, avec scénario réréréécrit, répétition des acteurs, etc.
Mais je l'ai jamais monté

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Mon Champagne est honteux, mais j'en suis vachement fier.
J'ai appris mille trucs avec cette bouse.
Avoir l'impression de réaliser un épisode d'Hélène et les garçons, alors que tu regardes des Scorsese toute la journée, ça calme bien là où il faut.
Tous les apprentis cinéastes devraient avoir l'opportunité de réaliser un truc pourrave et de se planter.
Faudrait buter ceux qui chialent et ceux qui sont contents quand même après, mais ceux qui se marrent et font leur auto-critique méritent une seconde chance.

Sans compter le fait que mon co-réal de l'époque est aujourd'hui mon meilleur ami et mon colocataire, et que la maquilleuse m'a cuisiné de bons petits plats pendant mes dures années d'études.

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I think we're gonna need a helmet.