Forum de FilmDeCulte

J'avais vu le film en novembre et, pendant la projo, je n'arrivais pas à le juger. D'une part parce que je connaissais le fait divers, j'avais même vu le téléfilm de Jean-Xavier de Lestrade dessus ; d'autre part parce que j'avais lu le scénario ; enfin parce que j'avais moi-même eu un projet sur un autre fait divers à l'approche (et au titre) similaire qui ne s'était jamais fait et je ne pouvais m'empêcher d'analyser ce qu'on avait "laissé faire" à Antoine Raimbault qu'on m'avait à l'époque dit "n'était pas possible".

Avec le recul le film s'est décanté et j'ai pu apprécier sa minutie. C'est rare de voir un film qui tente de représenter les assises aussi fidèlement et sur autant de scènes. A certains moments, ça devient même tellement méticuleux (la scène de la babysitter) que je me souviens avoir quasiment décroché, c'était trop. Mais c'est admirable. Et y a plein de petits détails qui viennent du réel et qui font plaisir.
J'ai apprécié également la gestion du suspense. On sent que Raimbault est monteur et il conçoit plein de scènes par les raccords, les enchaînements, ça fonctionne bien et ça fait passer la pilule du film de procès verbeux.

J'ai été moins convaincu par le début, où on est un peu perdus (c'est qui Marina Foïs ? C'est quoi son rapport avec la famille ?) et je trouve que le personnage de Jacques Viguier nous échappe peut-être un petit peu trop pour que l'émotion passe. Mais dans l'ensemble un premier film "du milieu" de très bonne tenue.

Pour ceux que ça intéresse, mon interview du réalisateur:
http://www.filmdeculte.com/people/entre ... 25995.html

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Voilà, c'est un vrai procedural et ça fonctionne comme un thriller juridique US mais à la française, ça parvient à tenir en haleine (surtout quand tu connais rien de l'histoire). J'aime beaucoup le point de départ, cette association improbable, et le fait de découvrir dans le carton final que le personnage de Foïs est "totalement inventé" m'a désarçonné. Créer un personnage fictif pour exposer un propos perso dans une histoire vraie où le personnage n'a jamais existé et donc le propos n'a pas lieu d'être, c'est éthiquement flou et ça m'a un peu niqué l'appréciation...

Puis j'ai appris que le personnage était en fait inspiré de personnes qui ont bel et bien existé, que c'est davantage un de ces fameux "composites" dont les films adaptés d'histoires vraies ont le secret et l'interview de Raimbault a également clarifié certaines choses et il y a effectivement quelque chose d'assez fort dans la façon dont la subjectivité vient colorer une quête pour la justice.

Bref, c'est pas mal du tout.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Vous me donneriez envie de le voir.

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There is no such thing in life as normal

Trailer de téléfilm moyen qui donne pas envie.

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CroqAnimement votre