Forum de FilmDeCulte

Un de mes coups de cœur de ce festival. Ce film n'existerait pas sans Gerry et Last Days de Gus Van Sant. Il en porte le traumatisme visible dans chacun des plans et de ses aspirations. Cela pourrait être un défaut, une paternité lourde et étouffante mais pourtant j'ai marché à fond. Le film raconte le voyage de deux frères qui décident d'aller enterrer leur mère en aval de la rivière pour honorer ses dernières volontés. Deux frères, perdus dans une nature qui oscille entre écrin osmotique et ennemi imbattable, avec la mort qui rôde autour d'eux en permanence. Visuellement c'est la grande classe, un cinémascope parfaitement utilisé et une mise en scène maniéré donnant à vivre le film plus qu'à en comprendre les enjeux narratifs. La dernière partie se changeant en un espèce de survival abstrait et rageur m'a profondément touché. Secrètement un film que j'aurais aimé réaliser tellement j'ai l'impression de m'y retrouver dans les intentions et la poésie qui s'en dégage. Ceci dit il n'est pas parfait, il porte son héritage dignement mais le porte quand même (on pense également fortement au cinéma des marginaux de Kelly Reichardt et le film est également une espèce de version minimaliste d'Apocalypse Now). D'ailleurs pour l'anecdote, l'acteur principal n'est autre que Brady Corbet, espèce de sosie de Michael Pitt qui joue à ses côtés dans Funny Games US. La boucle est bouclée. Un cinéaste que je vais suivre de très près. 5/6

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CroqAnimement votre

Je remercie l'excellent Art Core d'avoir extirpé de la masse des inaperçus de Cannes cette expérience de cinéma incroyable, prolongement en effet du cinéma de Van Sant, magnifiant les éléments, l'eau, la terre, le feu comme des personnages à part entière. En terme de mise en scène ABG aurait mérité une caméra en or massif avec tous les carats qui lui reviennent de droit tant ce voyage quasi muet into the wild et au bout d'eux-mêmes de deux frères, jumeaux ou tout comme, habité d'une tension sourde où les corps pourrissent et coulent comme l'écorce des arbres, fait honneur au grand absent de la compétition Terrence Mallick. Grande révélation, immense film.
5+/6

Yeah ! Content que ça t'ait plu ! Et c'est clair que le mec aurait largement plus mérité la caméra d'or que le réal du film SM mexicain qui démontre pas vraiment un quelconque talent de réalisateur. Alors que là, c'est de l'or à chaque plan.

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CroqAnimement votre

PUTAIN ça sort en salles le 14 décembre !
Affiche cheum :


Bravo au distrib (Damned, inconnu au bataillon) pour avoir les couilles de le sortir !
Soudainement mon top 3 2011 se trouve bouleversé !

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CroqAnimement votre

Ouais mais faut encoder décembre làààà

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Incroyable expérience sensorielle, il y a peut-être parmi les plus belles scènes de l'année dans cet hommage multi-référence à un autre cinéma.

Une vraie expérience dont je regrette néanmoins l'aspect un peu autiste de la narration.

5/6

Ah ça fait plaisir de se sentir écouté!

La circonstance atténuante ultime du mandat de Boyer à la Quinzaine.

Tentons de donner envie

deux minutes du film

http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 80621.html

Ca aurait été très bien en court-métrage.
3/6