Forum de FilmDeCulte

La descente aux enfers d'un flic pourri et drogué, accumulant les dettes.

Au grand dam du pingouin qui mouillait déjà sa liquette à imaginer Nic Cage s'agiter le zgeg entre deux coups de gnôle, pas besoin de réviser le Ferrara pour comprendre qu'Herzog a choisi de faire toute autre chose, comédie grinçante déguisée en polard poisseux, les aventures d'un Rick Hunter complètement high, dont les pétages de plomb réservent deux moments hilarants. Cage prend son pied en s'autorisant toutes les outrances stones et disjonctées, en prenant le risque de faire primer la bouffonerie sur le reste, mais l'absurdité totale de ce giant trip laisse au final un goût de bonne came.

4/6

Demain double ration d'Herzog en compète vu que le film surprise de demain n'est autre que son autre nouveau long avec Michael Shannon et Chloé Sevigny.

C'est cool, tout ça.

Et je te hais pour le film surprise.

Inutile évidemment d'attendre un remake au sens propre du chef d'oeuvre de Ferrara. Herzog a l'intelligence de conserver "l'intrigue" principale, mais pour l'emmener vers quelque chose d'autre, une sorte de film totalement débile dans lequel le personnage principal (joué par un Cage totalement défoncé) voit des iguanes, des crocodiles, et des âmes qui dansent le smurf. C'est... Surprenant. Le film a au moins l'avantage d'être totalement barge et de proposer une alternative rigolote à l'originale, un peu à la manière du Breathless / A bout de souffle américain. Reste que ça ne vole jamais bien haut et qu'on se demande finalement à quoi ça sert quand même...
3/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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J'ai aimé comment Herzog se démarque surtout du côté moral ou spirituel du film de Ferrara. Pas de rédemption ou de chute ici, et le personnage est par ailleurs plutôt sympathique et bienveillant (en général). Au contraire, malgré l'aspect halluciné du truc, c'est surtout un film bien terrien, ou alors faut plutôt aller voir du côté du chamanisme ou du vaudou, c'est à dire avec les esprits de la terre.
C'est un film assez paisible en fait, pas du tout torturé, une sorte de Miller's crossing branlant, drôle et tendu (un peu), mineur peut être mais qui fait preuve de pas mal de liberté de ton et de forme, moi j'ai trouvé ça tonique et étonnant.

4.75/6

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Pré Carré

Copié-collé de ma critique pour le site, ça ira plus vite.

Le couvercle de la violence met très longtemps à sauter dans le nouveau film de Werner Herzog. Le personnage de mauvais lieutenant que campe Cage, à des lieues de l’original créé par Keitel chez Abel Ferrara, est plus une sorte de bouffon légèrement dérangé et expéditif que le dangereux psychopathe promis par l’affiche. L’acteur, qui compare lui-même sa prestation à un morceau de jazz (ad hoc compte tenu du décor du film), parle mal, menace constamment les gens, mais finalement… c’est que de la bouche. Par contre, Herzog insuffle à son film une aura de violence dans son atmosphère même, dans sa description d’une Nouvelle-Orléans qui peine à se relever de Katrina (qui ouvre le film), mais le lieutenant en lui-même n’a pas grand-chose de bad comparé au monde qui l’entoure ; il en est même presque attendrissant de maladresse et de douceur mal canalisée. L’alchimie entre Cage et Herzog fonctionne tellement bien, chacun nourrissant la douce folie de l’autre, que l’on peine à croire que c’est leur première collaboration. Ensemble, ils pondent ce film imparfait mais sacrément revigorant où le scénario, décousu pour le meilleur et pour le pire, nous surprend constamment. Et qui, malgré son titre, est très drôle. Le découvrir avec un parterre de journalistes qui mettent une heure à comprendre qu’ils peuvent rire rend le geste d’Herzog encore plus attachant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Quand même ! Je sais pas à quoi tu t'attendais mais le gars fait pas mal de trucs dégueulasses :

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N'écoutez pas Film Freak

Nan mais tu t'attends tout le temps (surtout avant de voir le film) à ce qu'il tue gratuitement, à ce qu'il soit vraiment violent ou quoi...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Spleen sympatoche mais anecdotique, Herzog a du mal à investir le genre et le polar routinier pour en faire quelque chose de vraiment différent, en particulier via ce point de vue très exterieur/objectivisite qui plane un peu en continu sans se saisir du corps du film et des codes vicieux. Celà reste une prod Millénium un peu molle de ses compromis comme Black Dahlia, même si ce cinéma un zest pataud d'entre deux peux faire gloser. Thème musical sympas d'Isham, et bonne prestation de Cage quand même.

J'ai trouvé ça très laborieux pour ma part. Je ne comprends pas très bien le projet du film, le squelette qui le maintient debout et du coup on est happé par un faux rythme permanent balançant entre tentatives de délires de camés humoristiques et de descente aux enfers plutôt soft au sein d'un canevas de polar inintéressant au possible. Je n'arrive pas à voir Herzog dans ce film, je trouve la mise en scène pas terrible (photo dégueulasse, plans webcams sur des iguanes !). Et puis c'est absolument interminable. Cage amuse un moment mais ça ne suffit pas du tout. La comparaison avec le Ferrarra est tout bonnement indécente et pourtant je suradore Herzog (je ne comprends toujours pas pourquoi ils n'ont pas fait un "nouveau" film qui n'ait rien à voir avec le Ferrarra).

2/6

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CroqAnimement votre

je saurais pas bien dire pourquoi c'est génial, mais ça l'est!

5/6

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C'est pas mal le cinéaste hype Herzog en ce moment

j'en sais rien, je connais quasi-pas ses films, pour ma part.

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C'est vrai qu'il a la côte l'ami Herzog, mais il le mérite. Allez, en 2011, on réhabilite Peter Weir !

Pour Herzog il y a le passé mythique et gros versant doc ignoré un long moment, ça doit construire pas mal dans les envies d'un cinéaste oublié à réinvestir quand on s'est trop lassé de certains. En tout cas je trouve quand même Aguirre, Fitzcarraldo ou son Nosferatu d'une toute autre trempe... Mais vu aucun doc à part celui sur Kinski.

Mais pour le moment à part Grizzly man, ses docs récents (excellents) restent invisibles en France. Et le film avec Bale est sorti direct en dvd. Donc toute petite hype quand même.