Forum de FilmDeCulte

Rhaaaaaaa, je suppose que Tarkovski restera à jamais pour moi un de ces "grands cinéastes" que je ne comprendrais jamais.

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"Le train de tes injures roule sur les rails de mon indifférence! Je préfère partir plutôt que d'entendre ça plutôt que d'être sourd!"

T'inquiète, tout le monde a ses "grands cinéastes que je comprendrai jamais".

Sinon Andreï Roublev c'est vraiment bien.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

L'enfance d'Ivan !
le premier, le plus limpide, le plus concis, le moins CCC.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Ca fait plusieurs fois que je lis ça. Ca veut dire quoi ?

Cellules Communistes Combattantes.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est le terme qu'emploie skip pour ouvrir sur des grandes conversations intéressantes. Ca veut dire chiant comme la chiasse...

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je confirme

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

O-Kaaaayyyy...

Euh.... Les Visiteurs?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Non, il fallait pas l'entendre comme ça : c'est plutôt un "O.K." *Aaahh... d'accord, j'ai compris !"
Un O.K. *eureka* quoi...

Je me souviens de ma découverte de Stalker. Période de boulot, le film est programmé sur arte vers une heure du matin, je m'y colle, à moitié endormi. Au bout de deux heures et demie de film, je me demandais si j'avais pas révé tout du long.

Pour parler du film, Stalker est basé sur trois personnages, chacun incarnant une idée, ou plutôt la croyance en une idée. Le Stalker, personnage mystique décrit par sa femme comme un " bienheureux ", incarne la foi, la croyance en la Zone. Le Professeur, absent des questions mystiques ou morales durant la majorité du film, est quand à lui l'incarnation de la science : il ne croit pas vraiment au pouvoir de la Zone ( la séquence du sac perdu suffisant à prouver qu'il n'est pas totalement convaincu du pouvoir du Stalker ) pas plus en l'art.
Enfin, l'Ecrivain représente l'art, la création et ne cesse de se poser des questions sur ses propres désirs.
Une des nombreuses forces du film et de ne jamais réduire ses personnages à leur concept, de les faire vivre avec leurs angoisses personelles et leur souffrance interne, celle-ci étant d'ailleurs le vrai point commun entre les trois, le Stalker précisant d'ailleurs que la Zone ne laisse pas passer les meilleurs, mais les plus désesperés parmi ses voyageurs. Sans que le film ne montre de violence, la crudité des rapports entre les personnages est assez effrayante, les insultes du Professeur envers l'Ecrivain l'illustrant bien, de même que la répugnance de celui-ci envers le Stalker, convaincu que celui-ci abuse de son pouvoir pour faire souffrir les autres.
Stalker est un voyage intérieur, la progression dans la Zone révélant lau fur et à mesure la psyché des voyageurs, craquant l'un après l'autre à l'exception du Stalker qui, à l'inverse, n'est tout-puissant qu'au sein de la Zone, dont il est le seul à comprendre les mécanismes.

Il est assez intéressant de constater la liberté qu'offre Tarkovski à ses personnages ; ainsi si de son propre aveu Tarkovski s'incarnait principalement dans le Stalker, il est tout à fait concevable de voir Stalker à travers la logique du Professeur ou de l'Ecrivain ( ce qui est d'ailleurs mon cas pour ce dernier ), raisonnants de manière plus terre-à-terre et convaincus au départ de la nécessité de détruire la Zone, mais dont les motifs réels apparaitront plus tard, doute sur lui-même pour l'un, tromperie pour l'autre.

Il y en a vraiment long à dire sur Stalker, surtout que je n'ai parlé que du fond, alors que la forme est d'une beauté hallucinante. Des séquences de transition utilisant généralement l'eau au passage dans la Zone alternant les gros plans sur les visages des personnages avec le bruit des rails et la musique d'Artemiev, des plans-séquences très lents aux séquences surréalistes comme l'Ecrivain dans le sable, rarement un film m'a semblé aussi beau, sans que cette recherche ne se fasse au détriment du propos.

Je vous prie de m'excuser, j'ai divagué sans but et écrit tout cela au feeling.

6/6

C'est le mieux au feeling, globalement d'accord avec ce que tu dis, c'est grandiose.

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pensum CCC.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Pléonasme en deux mots.

mmmmhhhhhhhh.
c'est vrai.
c'était pour insister

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.