Forum de FilmDeCulte

Elena et Vladimir forment un couple d’un certain âge. Ils sont issus de milieux sociaux différents. Vladimir est un homme riche et froid, Elena une femme modeste et docile. Mais quand il s'agit d'aider son fils, financièrement dans le besoin, Elena devient prête à tout...

Je n'ai pas vu Le Bannissement qui à l'époque avait semblé décevoir pas mal de monde après le très réussi Le Départ. Reste que ce film là sort un peu dans l'anonymat malgré son prix du jury à UCR. Pourtant on retrouve le talent esthétique du réalisateur russe qui te travaille chaque cadre au millimètre qui définit ses personnages par les décors, par leurs positions dans ceux-ci. La photo d'ailleurs est sublime.
Mais effectivement cette espèce de conte morbide chabrolien qui oppose les classes populaires et la bourgeoisie est un peu ennuyeux, un peu engoncé dans son programme qu'il met trop longtemps à dérouler et qui semble parfois s'écarter de son véritable sujet pour des digressions inefficaces (la relation du père et de la fille notamment). Reste le personnage principal, modèle de personnage dont l'ambivalence est profondément touchante.
Reste un film trop froid, trop cadenassé, un peu manichéen aussi (bourgeois radin vs prolo pathétiques).

3/6

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CroqAnimement votre

Le Retour, non?

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lol effectivement c'est bien Le Retour !

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CroqAnimement votre

Il me tente bien celui-ci.
J'avais beaucoup aimé Le retour. Pour le bannissement, tu peux passer, c'est une caricature de film d'auteur comme se le représentait les Inconnus. Chiant et théorique fumeux.

Tout pareil.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Bienvenue en Russie-pourri avec le portrait d'une femme qui est prête à tout pour éviter l'armée à son petit-fils qui en a rien à foutre. C'est impressionnant sur le plan de la mise en scène -la zik de Phillip Glass aime bien - mais comme tous les films d'Andrey c'est assez démonstratif sur le plan moral, si bien que cela assèche l'émotion (même si c'est pas le but).

4/6

Challenge Tom Willis : film de Karloff

Bon, c'est bien parce que c'est le challenge que j'ai tenu jusqu'à la fin de ce film aquarium, pas stimulant pour un sous dans ses longs plans toujours entendus, même s'il joue régulièrement sur le registre du suspens trompeur ... Atroce dernière partie quand même entre spectacle beauf et culpabilité en forme d'épées de Damoclès, qu'on laisse pendouiller narquoisement de manière assez ridicule sur toute une petite série de scènes en guise de long épilogue. Les dialogues entre le père et la fille autour d'un certain nihilisme sont le prolongement d'une démonstration peut-être pas "inutile" mais bien épaisse sur l'impasse et la médiocrité sociale du pays. L'actrice principale est bien, mais le dispositif artificiellement neutre finit par abimer ses dilemmes et sa complexité, et la noyer dans un ensemble surplombant.

Chow c'est un vrai.

Pas comme Tom.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

En même temps c'est peut-être pas l'idée de se taper des films comme ça qui va donner envie de s'y mettre!

Nan mais c'est la liste Karloff aussi, c'était la plus molle du lot.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ballaloff

D'ailleurs t'avais pas un défi de voir un film par jour en 2014, toi ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'avoue j'ai une de ces flemmes.

On nous vend ce réalisateur, d'un académisme forcené, comme l'un des plus brillants réalisateurs de notre temps. Franchement, tout est lourd, empesé, prévisible 20 Minutes à l'avances (grâce à ces faux suspens soulignés par Mr Chow qui rendent tout évident) : énième variation sur le thème de "il y a quelque chose de pourri en Russie", c'est un peu plus primesautier (y voir quand même une antiphrase) que Léviathan mais d'une banalité déconcertante. Le Lonely Planet est plus artistique et intéressant que ce truc.

Le film ressemble beaucoup à Parasite rétrospectivement et les deux films parviennent en définitive et en comparaison à se rendre l'un et l'autre encore moins intéressants qu'ils ne l'étaient.