Forum de FilmDeCulte

Skip mp bordel.

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Film immense dont je n'ai pu voir la fin (plus de place sur la cassette grrr).

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"Whoever appeals to the law against his fellow man is either a fool or a coward. Whoever cannot take care of himself without that law is both. For a wounded man shall say to his assailant, "If I live I will kill you, if I die you are forgiven". Such is the Rule of Honor."

Si vous avez ce film en DVD (l'édition mk2).
J'ai remarqué sur le plan fixe de l'homme qui se lève (donc entre 6'32" et 8'10" sur le DVD 1), un léger tremblement sur les draps blancs du lit, la serviette qui pend de la bassine au pied du lit (du côté de l'homme), la moitié du vase que l'on voit à droite de l'image ainsi que toute la fenêtre.
Utilisez-t-il des caches pour faire ses plans ? Car en l'occurence tout le reste du plan reste parfaitement immobile (je sais c'est un plan fixe).

Je crois que le monologue poétique est issu d'un des poèmes du père de Tarkovski, Arseni Tarkovski, auquel le fils vouait une réelle admiration. Une admiration artistique qui ponctue l'œuvre d'Andreï Tarkovski: on retrouvera notamment une récitation dans "Zerkalo" (Le Miroir), l'un de ses films les plus intimes.

"Stalker" est comme la Zone: il n'est sondable que par ce qu'on y apporte. A l'instar de "Solaris", véritable définition de l'essence cinématographique et de ses contradictions, le film se comprend par ces différents rôles qu'il incombe à chaque personnage d'assumer. Et ce, jusqu'au bout du parcours qu'ils ont tous à réaliser. Mais comme Bronislas l'indique justement, les vues ne convergent pas forcément, les intentions des uns s'opposent à celles des autres. Chacun possède son idée de ce qu'est la Zone (sa genèse), de ce qu'elle recèle en son sein et de ce qu'il faut en faire. Ce qui créé des troubles. Un peu comme la perplexité du spectateur en face d'une œuvre de Tarkovski...

Avec "Solaris", mon préféré de Tarkovski.

Pour moi, la Zone est notre inconscient, notre Soi, ce qui te guide durant toute ta vie. Et ce Soi est matérialisé par cette Zone, mais ça reste qu'une métaphore. Donc atteindre la Zone c'est s'atteindre soi-même. Voilà pourquoi les 1000 dangers invisibles "qui peuvent nous plonger dans la mort", parce que dans la quête de l'existence rien n'est jamais certains et on peut se tromper, prendre une impasse pour une ouverture et s'y plonger tête baissée.
À la fin, le Stalker dit à sa femme que les 2 hommes n'avaient plus "leur organe de la foi" qui fonctionnait. Et foi en quoi, en Dieu ? Il n'en est jamais fait mention, sauf au début pour le démonter (par l'Écrivain). Foi en soi, en ce Soi donc. Il est fait mention que la chambre de la Zone était porteuse d'espoir, et que cet espoir était tout ce qui restait aux hommes (du point de vue du Stalker du moins, mais vu la psychologie des autres, on peut penser qu'ils n'ont pas grand choses d'autres). Et où trouver de l'espoir si ce n'est en soi ? Ça rejoint ton idée de quête ontologique en tout cas.

Le Stalker, l'Écrivain, le Professeur : ce sont des personnages conceptuels.
Le Professeur, en bon scientifique, est pragmatique (il jette des cailloux dans le dernier travelling dans la Zone). L'Écrivain lui est plus sceptique (cf. son monologue assis dans la "salle de sable"). Le Stalker est plus optimiste, il croit encore encore en l'espoir.
Donc ces personnages s'affrontent, ont des attitudes différentes, mais on ne sait pas s'ils sont sortis changés de cette expérience. On sait que le Stalker, lui, a reçu un gros choc ; et on suppose (enfin c'est mon avis), toujours par le dernier plan dans la Zone, qu'ils se trouvent au bord d'une chose dans laquelle ils ont peur de s'aventurer. Ils sont tout 3 assis, collés les uns contre les autres, à regarder cette salle inondée d'eau, délaissant leur querelle sur leur interprétation de la Zone pour se retrouver ensemble dans cette impuissance à y aller.

Comment avez-vous compris le tout dernier plan du film ?

Je vais changer une lettre à mon pseudo.

Je l'avais vu ado au ciné, j'avais trippé mais je m'étais un peu emmerdé.
Revu hier, j'ai incroyablement trippé et je dois bien dire que je me suis parfois incroyablement emmerdé. Mais ça vaut la peine!

Cette photo, ce sépia crado, cette lumière... On construit un mythe à partir de rien .

Ce type était un génie, et je vais me taper toute sa filmo. Avez-vous des tuyaux pour se procurer des bons DVD? (Si j'ai bien compris, les Blu-Ray faut oublier)

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Si t'es à Paris ils repassent tous à la Filmothèque là (sauf les deux derniers)

Merci, malheureusement je ne suis pas à Paris.

Quelqu'un a un avis sur le coffret potemkine (ou un autre!)?

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Vois absolument Solaris. Mon préféré.

Il me semble que les retours sont plutôt bons... J'ai pas encore ouvert mon exemplaire

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

M'en parle pas, j'ai vu le Soderbergh que j'ai pas trouvé terrible, et j'ai peur que ça m'ait gâché le Tarkovski. Mais je veux le voir.


enfant gâté

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

J'aime bien le Soderbergh même si il joue clairement deux divisions en dessous. Les deux films sont très différents, je ne pense pas que ça te gâche la vision de l'original. L'américain a eu l'intelligence de faire un film totalement différent, même si il souffre de la comparaison. Le Tarkovski, certains le surnommaient le 2001 russe et il y a un peu de ça. La dernière image est magique. C'est pas le plus aimé par les fans mais moi c'est celui qui m'a le plus marqué, il y a des séquences dialoguées sublimes et quand tu vois l'univers SF qu'arrive à instaurer le cinéaste avec ses faibles moyens c'est magnifique. Et puis par rapport au Soderbergh, la relation amoureuse est traitée de manière excellente. En tout cas, tu vas prendre ta claque, je trouve que c'est son film ou son style lent et contemplatif s'exprime le mieux.