Forum de FilmDeCulte

En France, aujourd'hui, un petit escroc sans envergure réussit à se faire passer pour un chef de chantier responsable de la construction d'un tronçon d'autoroute.

Très belle surprise à partir d'ingrédients anti-sexy (salut, un film de 2h30 sur François Cluzet qui construit une autoroute). Giannoli, manchot ni à la caméra, ni à l'écriture, fait le portrait d'une impasse assez glaçante, mystification de bruit et de vent sur une route qui ne mène nulle part. Le casting est royal (Cluzet, Devos, la petite meuf), Cliff Martinez a modifié 4 notes à sa partition, bon c'est un peu long... mais pas tant que ça.

Place très probable au palmarès (Cluzet?).

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

j'adore la tagline façon "slumdog millionnaire"

super beau esthétiquement, cluzet excellent

bon c'est trop long

4/6

Il fallait laisser faire Giannoli qui, dans le dossier de presse, parle comme Adjani dans sa pub ce n'est pas moi qui joue, à coups de "ce ne sont pas des camions, ce sont des sentiments!".

*hum*

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Doll, it's a heartbreaking affair

"Ce ne sont pas des pelleteuses, ce sont des dragons"
(private joke, désolé)

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Pré Carré

Bon, ça plus vos avis sur le Haneke, c'est tout bon pour moi !

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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C'est toujours dans les combinaisons les plus improbables que se cachent les plus belles surprises du festival. Apres Audiard qui ne me tentait pas, voici un second film de la selection francaise qui m'a tenu en haleine de bout en bout. C'est carré, c'est prenant, c'est super bien joué

6/6

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Captain phpBB - kikoo lol mdr !!!!!

Enorme Cluzet dans un excellent Giannoli.

C'est sans doute trop long, mais l'essentiel, c'est que ça tue.

5/6

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*

Un film de 2h30 sur un homme qui construit une autoroute. Résumé ainsi, A l'origine de Xavier Giannoli est de nature à effrayer n'importe quel festivalier au huitième jour du festin cinéphile. Le nouveau long métrage du réalisateur des Corps impatients est pourtant une jolie réussite, fable sociale inspirée de faits réels.

Il était une fois un petit escroc sans envergure qui échoue dans une zone sinistrée du nord de la France. Pas l'ombre d'un Ch'tis, ici, mais des chômeurs et des gens qui luttent pour s'en sortir malgré la crise. "Plus le mensonge est gros, plus les gens vont y croire", stipule l'adage populaire. Notre arnaqueur solitaire va ainsi prendre le prétexte de l'abandon des travaux autoroutiers pour racketer la petite communauté, des fournisseurs aux travailleurs. A Hollywood, un tel point de départ se conclurait par une enquête policière et l'arrestation rapide du coupable. Xavier Giannoli, lui, procède par petites touches. Il suit la rédemption d'un homme dévoré par le succès de son mensonge, mais fouille aussi l'arrière-plan social de son histoire, par le portrait de personnages très ancrés dans le quotidien, de la mairesse optimiste en passant par la jeune secrétaire dévouée, le chef de chantier volontaire et le banquier utopiste.

Epatant François Cluzet

"Je voulais réaliser une fresque intime", a précisé le réalisateur lors de la conférence de presse. Le film progresse en intensité au fur et à mesure du développement psychologique de son héros, incarné par un François Cluzet épatant (les seconds rôles sont également remarquables). Il apprend ainsi l'amitié, l'amour mais aussi le lien filial et le poids des responsabilités. Le mensonge devient ainsi "sa vérité" et un basculement progressif s'opère en lui. Sur le plan de la mise en scène, Xavier Giannoli évite l'écueil du naturalisme excessif et "transforme" le tronçon d'autoroute en installation d'art contemporain. On ne pourra reprocher au film que sa longueur excessive, mais si justifiée par l'approche quasi-documentaire.

Magnifique, bouleversant, prenant comme peut l'être le cinéma français populaire lorsqu'il aborde des sujets graves sans oublier son public. Le film ne m'a jamais paru long (au contraire), mais il fait apparemment vingt minutes de moins qu'à Cannes.
S'il n'y avait eu la tornade Button en début d'année, A l'origine passerait directement numéro 1. Parmi les jeunes cinéastes français, Giannoli me semble déjà un géant.

6/6

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Je ne sais pas grand chose du film si ce n'est son pitch mais...est-ce vraiment du "cinéma français populaire"?

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Oui.

Faut dire que c'est tellement galvaudé comme expression aujourd'hui. Ceux qui défendent le plus le cinéma populaire aujourd'hui ce sont Onteniente, Jugnot (son nouveau film a l'air hallucinant) et consorts, étouffant un peu les autres comme Audiard et Giannoli, proches de l'élite aux yeux de certains.

C'est donc le film populaire français le moins attirant du monde.

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