Forum de FilmDeCulte

Cotisons-nous pour acheter un vrai scénario à Joseph Kosinski.

Objectivement, Oblivion est mieux écrit que Tron Legacy, dont la structure complètement boiteuse n'aidait pas une intrigue déjà très conventionnelle, mais ce deuxième long métrage du cinéaste présente en fin de compte les mêmes qualités que le premier mais souffre surtout des mêmes problèmes.

Formellement, le metteur en scène - associée à son chef op de Tron, Claudio Miranda (Benjamin Button, Life of Pi) régale une fois de plus avec son visuel planant auquel la musique emphatique de M83 confère un caractère aussi épique et envoûtant que la BO de Daft Punk pour Tron Legacy, dont elle est assez proche (avec aussi des accents du Zimmer de The Dark Knight Rises).
Dans les pubs de Kosinski pour Gears of War ("Mad World") et Halo 3 ("Starry Night"), on pouvait déjà noter une approche assez mélancolique d'univers de science-fiction, qui restait évidemment à un état encore un peu superficiel sur un format si court, mais qui s'est développé sur Tron Legacy et surtout sur ce Oblivion, projet sans doute plus personnel pour le réalisateur, qui l'avait développé pour en faire son premier long.

Si le film s'inscrit dans un canevas large de grosse machine estivale, il ne joue pourtant pas vraiment le jeu de l'entertainment. Il n'y a que trois scènes d'action sur les 2h09 de film, et ce n'est clairement pas ce qui intéresse le plus Kosinski, qui semble plutôt vouloir faire Moon en blockbuster. Le réal évoque le même genre de références SF '70s tels que Silent Running, et les thématiques du film sont notablement orientées vers le même genre de questions que le film de Duncan Jones.
Mais on retient également une certaine parenté avec Tron Legacy...

Dès le premier abord, il est intéressant de voir comment le film semble se construire esthétiquement (et du coup, thématiquement) en réaction au précédent, à commencer par l'élément le plus évident, les décors.
On n'est plus dans un environnement virtuel oppressant en bakélite obsidienne (tourné sur fond vert) mais dans de grands espaces ouverts où le soleil semble ne jamais se coucher (tournés en Islande). Et en même temps, Kosinski joue sur une certaine correspondance entre les deux films, étant donné qu'ici aussi, les habitations futuristes, avec leurs belles surfaces vitrées, sont synonymes de facticité. Le virtuel s'est à présent insinué dans le réel.

Dans les costumes également, on est dans l'opposition avec Tron Legacy. Les combinaisons noires sont troquées pour des uniformes blancs...qui se salissent vite et que l'on change chaque jour. La manière dont Kosinski chamboule un peu ce code du film post-apocalyptique cradingue me fait penser qu'il témoigne d'une véritable obsession pour la pureté, ou l'apparence de pureté. Après tout, c'était une des thématiques de Tron, avec le personnage de CLU qui visait à créer le monde parfait, débarrassé de toute impureté, et l'on retrouve un peu de ça dans la fonction du personnage interprété par Tom Cruise ici, réparateur de drones chargés de neutraliser les "Charognards", derniers éléments rebelles restés sur une Terre dévastée.

La forme est donc vraiment au service du fond, mais il est dommage que ce fond soit servi par une écriture très classique, qui recycle un peu les fleurons du genre, et sans s'octroyer un rythme qui permettrait davantage d'efficacité dans ce classicisme.
En fait, je n'arrive pas à savoir si la relative lenteur du film découle de la volonté de Kosinski à réaliser un film dans la même vibe que ses modèles des années 70 ou si c'est juste, à l'instar de Tron, un peu mou. Je ne me suis pas fait chier mais les révélations et retournements sont de tels stéréotypes du genre que j'ai eu du mal à être surpris et du coup, le temps se fait un peu long.

Heureusement que l'expérience sensorielle conçue par Kosinski, Miranda et M83 est par moments au rendez-vous, avec quelques images fortes qui me restent gravées là.Mais dans l'ensemble, même s'il est moins abouti, je crois que j'avais davantage accroché à Tron Legacy.
Je reste toutefois très friand du style de Kosinski et j'ai hâte de voir la suite de sa carrière, je suis persuadé qu'il peut faire un grand film.

4/6

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Ok je sens que je vais zapper.

Toutes mes connaissances ont trouvé le film atroce, ça sent l'auto-conviction du Freak, là.

Non j'ai plutôt bien aimé, plus en tout cas que Tron pour ma part. Il y a un superbe visuel et j'aime bien la mélancolie du film. Après c'est clair que le scenar est mal branlé et surtout le rythme défaillant, on se fait un peu chier à vrai dire.
Mais j'ai plutôt apprécié dans l'ensemble.

4/6

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CroqAnimement votre

Je pense que beaucoup de gens se feront chier.


Pas vraiment, ça reste une déception. J'hésite même à mettre 3/6 pour la critique de FDC.

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*Zappe*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Visuellement j'ai trouvé le film superbe, de même pour la musique qui colle parfaitement mais comme Tron (que j'aime beaucoup) il y a un problème au niveau du rythme et du scénario qui fait que tu sens déjà les rebondissements qui vont venir, c'est dommage le film aurait pu être bien meilleur, mais il est plombé par ce rythme et cette sensation de déjà vu. J'ai été choqué par la performance de Olga, donc OK elle est extrêmement jolie mais elle est vraiment pas convaincante, c'est la seule qui baise un peu tout par rapport au reste du Cast. Kosinski va tout baiser dans les prochaines années, j'attends avec impatience ses prochains films avec j’espère une amélioration au niveau du scénario(peut être pour Tron 3)

3.5/6

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J'ai toujours rebondi. Quand j'ai fait Jet Set 2 qui a été un échec, je me suis posé des questions et suis revenu avec Camping

Fabien Onteniente, Mardi 12 mars 2013

Je suis bien chauffé.

Moi j'ai vraiment bien kiffé. Le scénar est hyper bancal et le traitement à la limite [voire totalement pour les scènes "fleur bleue"] mais y'a vraiment un truc que j'ai kiffé dans l'esthétique, la surprise du pitch.

Après c'est dommage que le film passe le plus clair de son temps à citer à tour de bras l'ensemble des films de SF [Mad Max, Predator, Wall E, 2001, ID4,Moon, allez on s'en fout, on met tout dans le même panier!], mais y'a vraiment un truc assez magique que j'ai ressenti, une proposition formelle jamais vue malgré tout, j'ai pas ressenti la mollesse que l'on a rapprochée de Tron Legacy, avec cette musique tour à tour grandiose et envahissante.

Bref ça aurait pu être absolument génial, mais c'est pas si mal en l'état...

4.5/6

La BO me donne envie de le revoir en Full IMAX mais ai-je envie de payer 15 boules pour un film qui m'a déçu?

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Je l'ai vu en IMAX, ça dépote, ça doit pas mal aider à rentrer dedans... Même si le film a pas été tourné pour l'IMAX, c'est quand même plutôt bien pensé et bien foutu [genre cadre plus haut que du 1.85... je sais pas quel est le format, mais c'était bien bien bien]

1.44 pour la version IMAX d'après l'imdb...

Comme TDK, j'aurai juré que TDK était en 4/3 pour les scènes IMAX...

Le 4/3 c'est du 1.33 si je ne m'abuse. IMAX c'est effectivement 1.44.
Oblivion a été tourné avec la nouvelle caméra 4K de Sony qui permet d'avoir un format large si on le souhaite, du coup le film peut prendre tout l'écran IMAX.

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4/3=(3+1)/3=(3/3)+(1/3)=1+(1/3)=1+0,33..=1,33. Tu ne t'abuses donc pas!

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Arguing on the internet is like running in the Special Olympics. Even if you win, you're still retarded.