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MessagePosté: 17 Jan 2014, 12:33 
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Bon allez, je vais tenter de suivre la même résolution d'Arnotte du 1 Topic par film vu, même si je sens qu'il a déjà abandonné !

Mathilde Tessier, une adolescente, tombe amoureuse de son professeur de philosophie, celui-ci possédant femme et maison charmante. Dans un premier temps, il répond à l'amour de son élève, mais cette passion, troublant l'harmonie de sa vie, va vite le déranger.

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Première fois que je vois un film de Brisseau et j’ai un peu de mal à savoir ce que j’en ai réellement pensé. L’histoire est forte et le duo d’acteurs principaux fonctionne super bien, mais j’ai l’impression qu’il y’a quand même un problème de rythme. Ça va trop vite pour moi.

Je trouve qu’on prend pas bien le temps de comprendre comment se construit la relation entre Mathilde et François. La rencontre est un choc et vu l’état psychologique de Mathilde l’escalade affective qu’elle ressent pour François peut se justifier, cela dit on ne ressent pas vraiment selon moi comment nait la confusion chez ce dernier, on ne distingue pas tellement comment se transforme la relation de prof-élève à mentor-apprentie vers ce mélange obscur de père-fille et d’amour destructeur. Quelques ressorts sont amenés pour justifier ça (l’abandon de Mathilde par ses parents et son génie, l’absence d’enfant chez François et son admiration envers la précocité de Mathilde), mais j’ai un peu l’impression qu’on scelle la relation autour d’un après-midi à faire de la barque sur un fleuve et où on se roule dans l’herbe, et qu’à côté de ça le couple de François et de sa femme n’est jamais un enjeu, les deux personnages étant étonnement passifs alors que le véritable obstacle serait plutôt la carrière de François.

J’aime beaucoup cependant le personnage de Mathilde, même si elle est un peu trop masquée par l’archétype de génie incompris et provocateur du début, elle dévoile petit à petit une personnalité dichotomique entre douceur et sensualité exacerbée vs état dépressionnaire maladif et mentalité destructrice, et surtout ça reste la seule à se rebeller face à la réaction lâche et passive de tous les autres protagonistes (François, sa femme, les professeurs qui veulent la virer, la dame de la scolarité qui découvre la relation et qui préfère l’étouffer, etc.).

3-4/6


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MessagePosté: 17 Jan 2014, 12:35 
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Mickey Willis a écrit:
j’ai l’impression qu’il y’a quand même un problème de rythme. Ça va trop vite pour moi.

Tiens, sans en avoir vu, c'est pas exactement l'idée que je me faisais du cinéma de Brisseau... :D


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MessagePosté: 17 Jan 2014, 12:43 
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Oui après tout est relatif, ma voisine trouverait surement ça trop lent. Je trouve ça trop rapide dans le sens où j'aurais préféré qu'on passe plus de temps sur certains moments clés de la relation entre les deux personnages


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MessagePosté: 17 Jan 2014, 13:31 
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Lol t'es con ! Non plus sérieusement je parlais surtout de:

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MessagePosté: 15 Sep 2020, 16:21 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
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Grâce à la plateforme en ligne de la Cinémathèque, j'ai pour une fois découvert un "vieux" réalisateur en commençant par ses toutes premières œuvres. 3 courts exhumés d'on ne sait où, longtemps invisibles (ou au moins difficilement visibles), terriblement amateur (on est vraiment dans le film fait avec rien, image dégueu, acteurs totalement nuls), mais qui posent parfaitement les bases du cinéma de Brisseau (pour ce que j'en connais). Désespérance tendance suicidaire sur fond de pelotage de nichon, tout est déjà là. Et bien que totalement foutraque, on sent le jeune auteur qui a une vraie singularité, ça vaut le coup d’œil.

Premier long que je vois de lui donc, Noce blanche est un film qui avait d'une certaine manière marquée mon adolescence (comme La Femme publique de Zulawski, avec son affiche qui me narguait à chaque fois que mon bus passait devant - faudra que je le vois aussi un jour) non pas parce que je l'avais vu mais parce qu'il avait comme actrice principale Vanessa Paradis, à peine plus vieille que moi, que je détestais en tant que chanteuse et dont je me disais que sa présence à l'écran était totalement injustifiée. Le film avait en plus une réputation sulfureuse et ça m'agaçait. Force est de constater que mon jugement de l'époque était totalement erroné. Parce que très rapidement à l'écran, elle dégage vraiment quelque chose de magnétique, elle trouve l'équilibre parfait entre vulnérabilité et manipulatrice, face à un Cremer dont je regrette à chaque fois que je le croise dans un film qu'il n'est pas été plus intelligemment utilisé au cinéma. Et j'ai étais assez soufflé par la maîtrise de Brisseau, je ne sais pas quel préjugé j'avais à son encontre mais je ne m'attendais pas à cette précision, sans le rapprocher outre mesure d'un Bresson je trouve qu'il a une mise en scène presque ascétique, dénué d'effet inutile, tout autant sèche qu'efficace. Je me réjouis d'avance de découvrir le reste de sa filmo.

Sinon, à découvrir le film en 2020 on se rend compte à quel point le monde (cinématographique) a changé. Il semble totalement improbable de pouvoir tourner Noce blanche aujourd'hui, une relation passionnelle entre une ado (j'ai lu un critique dire que Paradis sortait de l'adolescence, ses seins gonflés parlent pour elle, elle ne devait pas avoir plus de 15 ans pendant le tournage) et son professeur ça ne pourrait être maintenant traité que sous l'angle du détournement de mineur et du masculinisme toxique. Quand en plus Brisseau en fait une ex-prostituée qui fait perdre la boule à son amant en s'affichant avec des jeunes gens de son âge, il n'aura pas fallu longtemps pour que la police de la pensée le brûle sur place publique.


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MessagePosté: 15 Sep 2020, 17:02 
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Inscription: 20 Sep 2007, 09:31
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La suite aura montré qu'il y avait effectivement un problème avec Brisseau qui s'est fait rattraper par la vraie police et pas seulement celle de la pensée.


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MessagePosté: 16 Sep 2020, 10:52 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14126
Lohmann a écrit:
Et j'ai étais assez soufflé par la maîtrise de Brisseau, je ne sais pas quel préjugé j'avais à son encontre mais je ne m'attendais pas à cette précision
C'est surtout ses premiers films avec Bruno Cremer qui sont maîtrisés. Après c'est beaucoup moins le cas que ce soit pour le meilleur (sa trilogie sur la sexualité féminine) ou le pire (Les savates du bon dieu).


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