Forum de FilmDeCulte

Boooon....

je croyais qu'y avait déjà un topic, moi.

heu.

comment dire.

c'est sans appel le film le plus neuneu de l'année, le plus kitch, le plus gentillet, le plus mémère quoi.

alors je peux pas dire, hein, le film ose, à peu près tout, se fait plaisir, s'amuse.

mais alors c'est d'une vanité, fouillouillouille...
et d'une mégalomanie...

en gros, c'est un espèce de film de famille/film de pote avec plein d'effets rigolos iMovie, des incrustes, des fondus kitchissimes (oh, Jacques me manque, tiens je vais faire apparaître sa photo sur un mur avec des fleurs), des auto-blagues nulles (y'a pas autant de jeux de mots que je le redoutais, mais ils sont du niveau des blagues des pubs de Chevallier/Laspales, puisqu'on y retrouve même celui-ci, qui est immortel : un abri côtier), du pathos en veux-tu en voilà (nan mais y'a la mort partout alors je jette des roses par terre), de l'auto-complaisance tartinée sur les murs...

après c'est ouais disons ludique, un peu, moi je trouve ça saoulant, disons c'est du ludisme de bingo (varda dit "de puzzle", bon...), avec un effet nostalgie des photos jaunies...

alors voilà, moi ça me fait un peu le même effet qu'une photographie de Doisneau, à savoir que je trouve ça un peu facile de tirer à ce point la corde du pathos et de la carte postale. Mais avec cette différence qu'ici, en plus, c'est bien cheap.

le pire étant sans doute les reconstitutions "fictionnelles" en costumes amidonnés.

voilà, séance torture pour ma part, surtout que c'est très long (et ce bonus au générique, my god...).

les interventions de Chris Marker sont assez tristes...

je lisais je sais pas où que c'était plus un bonus dvd qu'un film et c'est un peu ça, un bonus raté au coffret DVD Demy, je dis raté parce que ça parle surtout de Varda, quand même. Même si ça parle beaucoup de Demy.

En tout cas ça confirme bien que j'aime pas trop la femme, ce qu'on peut voir d'elle dans le film, cette mégalomanie imposée à tous, ce culte d'elle-même que tout le monde doit partager, et tant pis si ça signifie bloquer la rue Daguerre et se l'accaparer, ça me rebute pas mal...

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critique intéressante dans Chronic'art : http://www.chronicart.com/cinema/chronique.php?id=11212

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Bon ben ça m'a bien enervé
"là, c'est moi avec Andy Warhol, et là c'est moi avec Jim Morrison, et là c'est moi avec Calder...", au bout d'un moment, il n'y a plus grand chose qui distingue le film de la soirée diapo. Pénible. Et dommage, parce qu'elle sait faire autre chose.
le pompon : Chris marker lui demande " mais tu es cinéphile, ou pas ?", et elle répond "ah non, pas du tout, voir des films ça m'a jamais trop intéressée"

+ =
grosse chute de crédibilité quasi instantanée, je dois dire, là

1/6

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Liza says "Don't drop bombs!"

Agnès Varda

Dans la lignée des précédents films de Varda, ça devait être son film testament, l'autobiographie ultime de la cinéaste qui raconte tout le long sa vie, sa carrière, Jacques Demy et tout le toutim. Passé les dix premières minutes un peu étranges, on arrive dans du pur Varda avec son côté fantaisiste et imaginaire, ceux qui ont aimé Jane B. ou Les glaneurs et les glaneuses ne vont pas être trop dépaysés. Surtout le second avec ce ton narratif propre à la cinéaste où elle glane les images et mène son film au gré des anecdotes. Le résultat est super sympa et inspiré et il y a vraiment tout ce que j'aime chez Varda.

4,5/6

Sinon les critiques du topic me font un peu sourire même si je respecte vos avis Zad et Twilight et je compatis pour vos deux séances tortures.

Dernier mot que j'utiliserais pour qualifier Varda mais bon.


Ah moi je l'adore en gros chat et sa fausse voix.


Là tu exagères. Marker lui demande juste si elle regardait beaucoup de films avant de se lancer un peu par hasard dans sa carrière cinématographique. Elle réponds sincèrement qu'elle n'en avait vu que 9 ou 10 avant de se lancer dans son premier film. Où est le problème?

Dans la lignée des précédents films de Varda, ça devait être son film testament, l'autobiographie ultime de la cinéaste qui raconte tout le long sa vie, sa carrière, Jacques Demy et tout le toutim. Passé les dix premières minutes un peu étranges, on arrive dans du pur Varda avec son côté fantaisiste et imaginaire, ceux qui ont aimé Jane B. ou Les glaneurs et les glaneuses ne vont pas être trop dépaysés. Surtout le second avec ce ton narratif propre à la cinéaste où elle glane les images et mène son film au gré des anecdotes. Là c'est pareil, le résultat est super sympa et inspiré et il y a vraiment tout ce que j'aime chez Varda.

4,5/6

Sinon les critiques du topic me font un peu sourire même si je respecte vos avis Zad et Twilight et je compatis pour vos deux séances tortures.

Dernier mot que j'utiliserais pour qualifier Varda mais bon.


Ah moi je l'adore en gros chat et sa fausse voix.

@ Zad : Lol Zad, pourquoi tu as mis dans le titre du topic son ancien prénom qu'elle déteste et qu'elle a changé à l'état civil.


Là tu exagères. Marker lui demande juste si elle regardait beaucoup de films avant de se lancer un peu par hasard dans sa carrière cinématographique. Elle réponds sincèrement qu'elle n'en avait vu que 9 ou 10 avant de se lancer dans son premier film. Où est le problème?

Mmm, j'ai du mal à le croire, c'est de la coquetterie. Avant d'être cinéaste Varda etait une photographe de théâtre, notamment la photographe officielle du TNP. Pas mal des photos les plus connues de Gérard Philipe sont d'elles, cela m'étonnerait qu'elle n'ait pas vu les films des acteurs qui étaient ses collègues.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Par contre le milieu du théâtre de cette époque avait un rapport compliqué au cinéma (que l'on songe à Barthes)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Pour le coup ça me parait assez crédible et ne me choque pas. Elle est né en 1929, avait moins d'accès aux films que nous (pas de télé ou de Netflix) était plus intéressée par la photographie et le théâtre donc c'est pas l'art qui l'a passionné initialement.

Mêmes au sein des milieux ouvriers, on voyait plus de 10 films par an durant la periode 1940-1960. Il n'y a qu'à voir le foisonnement des salles dans les banlieues et villes moyennes, qui souvent survivent discrètement (boîte de nuit, magasin de nourriture pour animaux).
http://www.irismonument.be/nl.Elsene.Pl ... at.57.html
http://www.irismonument.be/nl.Sint-Piet ... at.12.html

L'affirmation de Varda est peut-être une forme de distinction sociale ou une façon d'évacuer les questions sur sa filiation artistique avec les courants précédents (que l'on retrouve chez d'autres cinéastes de cette génération, comme Pialat).

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Mouais franchement quand tu vois le film tu ne sens pas ça comme une distinction sociale. Après tu as des personnes aujourd'hui qui ne vont pas au cinéma et elle était plus attiré par la photographie avant de venir au cinéma. Et pour Varda on parle de son non cinéphile jusqu'à 25 ans qui est venu habiter à Paris assez tard. Après dans une moindre mesure, tu en as aujourd'hui des cinéastes non cinéphiles, Kitano en est le meilleur exemple. Et ce qui ne m'étonne pas c'est quand le premier film de Varda, La pointe courte, on sent vraiment une approche théâtrale et photographique qui dénote des productions de l'époque.

Je suis devant la sur Arte et pfiouu confirmation que j'aime pas du tout ce volet autodocumentaire relou et d'un rare égocentrisme avec son name dropping qui vire au comique et son côté zapping qui ne parle de rien sinon de Varda, Demy et cie... J'ai sans cesse l'impression d'une réalisatrice qui force à construire sa propre légende avec une prétention quand même... A aucun moment elle ne s'efface pour laisser s'exprimer autre chose (ou bien trop brièvement). Film assez antipathique en ce qui me concerne.

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CroqAnimement votre