Forum de FilmDeCulte

Les insectes (tout comme la flore ou les reptiles mammaliens) sont souvent mis de côté quand on aborde l’ère du gigantisme. Et les sauterelles sont directement liées au noeud de l’histoire, à savoir le clonage de Maisie qui tente de reconfigurer un peu les choses et d’opposer au vieux professeur fou qui se prend pour Dieu et qui voulait ressusciter des sauropodes, une jeune mère généticienne prometteuse qui n’arrive pas à faire face à la maladie de son enfant. La manipulation génétique vient toujours cristalliser une obsession mais le second cas de figure, de part sa manipulation émotionnelle, remet un peu les choses en perspective alors qu’on est en plein dans la controverse de l’homme génétiquement augmenté (y’a-t-il réellement un fossé entre tous les diagnostics pré-nataux actuels, la procréation médicalement assistée et cette « rectification » par clonage? J’ai l’impression que le film lance bien une piste tendancieuse…). L’outil génétique a servi à générer et à juguler une catastrophe bio-écologique, la boucle est bouclée. En un sens, l’idée sous-jacente est peut-être plus intéressante que ces conneries d’apprivoisement et de téléguidage de raptors pour en faire une armée de soldats à sang froid, mais je conçois que ce ne soit pas très bien amené, ni correctement développé (David Koepp et Spielberg s’étaient quand même bien documentés et avaient une ligne directrice claire). Mais les nuées invasives de sauterelles donnent de belles scènes je trouve (la 1ère nuée m’a évoqué "The Birds"), plus captivantes que toutes celles des 2 précédents "Jurassic World"…

Et le therizinosaure, bien qu'herbivore, est l'un des dino les plus bad ass, à placer juste derrière le T-rex, les vélociraptors ou le dilophosaure (sans intérêt dans ce Monde d'après)

Je n’étais déjà pas fan de la série (même le premier, j’ai toujours trouvé ça très moyen), mais là on touche le fond absolu. C’est d’une connerie abyssale, entre les histoires de sauterelles, la gamine clonée, et le fait de resserrer la majeure partie de l’histoire sur une île (une de plus), c’est presque prodigieux de faire un film qui passe à ce point à côté de son sujet.
0,5/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Le film est en effet moins honteux que ce que je craignais. La promesse du cliffhanger précédent est tenue dans les premières minutes avec notamment ces quelques scènes gags ou quotidiennes sur la vie aux côtés des dinos. Par la suite, j'ai apprécié la tentative de bifurquer vers le film d'espionnage, le monde interlope qu'ils traversent étant marrant à regarder. Mais tout ce qui a trait à la méchante en blanc, pfioulala... Tout comme cette histoire de clonage humain hérité du FALLEN KINGDOM et que j'avais totalement oublié.

Le problème comme dit Film Freak c'est qu'il n'y a aucun buildup (comme dans les Michael Bay). Il y a une profusion de scènes mais jamais la tension ne monte, jamais on ne savoure. On aimerait juste 20% de séquences en moins et 20% de suspense en plus. C'est bête car il y a quand même quelques plans réussis.

Ensuite, si c'est sympa de retrouver les personnages du 1 (autrement plus charismatiques qu'Owen Grady et compagnie), on n'a quand même pas grand chose de très émouvant à se mettre sous la dent. Les retrouvailles Grant/Satler auraient pu, auraient dû, être bien plus touchantes. Et concernant le personnage de Kayla Watts, le problème n'est pas tant qu'elle est femme, noire et lesbienne (et butor - comme Keke Palmer dans NOPE), c'est surtout que puisqu'elle est là pour servir de représentation, elle est obligée d'être gentille et ne pourra pas mourir. Tout le comme le perso de Ramsay d'ailleurs, autre "méchant" qui s'avérera un allié. C'est le syndrome Reva dans OBI-WAN et c'est naze.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste