Forum de FilmDeCulte

Marquant le retour derrière la caméra de Colin Trevorrow, l'architecte de cette deuxième trilogie de la saga Jurassic Park, ce sixième et, on l'espère, dernier opus de la saga se veut une conclusion commune à tous les chapitres, rappelant inévitablement les comédiens de la première trilogie, pour la première fois réunis tous les trois depuis 1993. Il rappelle même le personnage de Lewis Dodgson, ce quasi-anonyme qui débauchait le traître Dennis Nedry dans le film original et enclenchait malgré les événements du récit, dans une tentative de boucler la boucle et de renouer avec le techno-trhiller à la Michael Crichton.

Si l'on apprécie l'ambition de Trevorrow de proposer un genre différent à chaque fois (remake à l'échelle d'un film-catastrophe pour le premier, film d'horreur pour le second, aventure globe-trotteuse pour ce troisième), l'ouvrage passe à côté du postulat vendu par la fin du précédent opus, les créatures ayant recouvert la planète. La coexistence des humains et des dinosaures offre une jolie scène (les sauropodes sur le chantier) ainsi qu'une idée intéressante (l'ouverture évoquant la maltraitance animale) mais cette dernière est, comme la grande majorité des scènes d'action, expédiée en deux-trois coups de cuillère à pot.

Si le film travaille la même thématique anti-capitaliste que ses prédécesseurs, avec un propos bienvenu dénonçant plus que jamais les grosses corporations cupides et manipulatrices, le traitement reste bien évidemment superficiel et, après près d'une heure longuette sans la moindre scène d'action, retombe dans du film de survie dans une nature hostile. Soit, c'est le propre de la licence. En un sens, on est là pour ça. Le souci, c'est que le film est plutôt avare en dinos. Rarement ont-ils fait plus office de figurants que dans ce film. Passe encore qu'ils soient filmés comme des monstres, avec des ralentis aussi vulgaires que l'écriture du film, avec son humour au ras des pâquerettes et ses facilités scénaristiques, ils souffrent surtout une fois de plus de la mise en scène d'éjaculateur précoce de Trevorrow qui ne prend pas le temps de construire une scène, de faire monter la pression.

À l'exception de la poursuite à Malte, plutôt réussie, et d'une courte scène dans la forêt (Claire et le therizinosaure, avec ce long plan qui la voit s'enfoncer dans l'étang), le film se précipite, avortant ses potentiels morceaux de bravoure (les Jeep vs les Triceratops, le Quetzalcoatlus vs l'avion, les héros vs le Giganotosaure) quand il ne donne pas dans le hors sujet total (tout ce focus sur les sauterelles c'est ).

Entre les protagonistes toujours aussi fades campés par Chris Pratt et Bryce Dallas Howard et le trio star ressorti du placard et intégré au chausse-pied dans le récit, quitte à être incohérent (le Ian Malcolm de ce film fait davantage suite à celui du premier et non à celui de The Lost World) et uniquement pour le fan-service (la romance torchée entre Alan et Ellie ), il est dur de s'attacher à qui que ce soit, malgré une bonne proposition (cette pilote contrebandière...également noire et lesbienne, ce qui énervera les cishet du vieux monde comme QGJ).

C'est un film qui se veut gentil et même trop car personne ne meurt, généreux mais paradoxalement pauvre.
Je ne sais pas ce que Trevorrow devrait réaliser mais ce n'est pas ce genre de films. Et il doit arrêter d'écrire aussi (même si là il avait troqué son comparse habituel Derek Connelly pour la scénariste de...Pacific Rim 2).

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Elle est aussi gentillette, ta critique, je m'attendais à un truc bien plus méchant que ça.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui c'est marrant tu es plutôt indulgent alors que je lis que des horreurs sur le film.

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CroqAnimement votre

Le film n'est pas une insulte au spectateur, il n'est ni nanardesque ni véritablement ennuyant et il reste plus soigné esthétiquement qu'un Shang-Chi ou Uncharted (vu récemment et sur lequel je n'ai pas écrit mais qui est d'un vide intersidéral).

Mais c'est pas bon.

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Quand je vois qu'ils ont fait revenir le perso d'Omar Sy qui était absent du 2, je me demande l'intérêt.

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CroqAnimement votre

Pour avoir tout le monde pour le final, voyons.

Et pour ce faire, il est passé d'employé de zoo à agent de la CIA.

Ce n'est pas une blague.

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Comme d'habitude : Trevorrow a deux ans dans sa tête.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

loool

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CroqAnimement votre

4.7 sur senscritique, vraiment pas une bonne note pour un film récent.
Bon j'essaierai quand même de le voir avec ma fille qui kiffe les dinos.

Même mon fils de dix ans a trouvé ça décevant (alors qu'il bavait devant les BA).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Moi c'est le genre de film qui a l'air tellement nul que ça finit par me rendre curieux.
Je le materai sur TF1 jusqu'à la première coupure pub quoi.

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Netflix les gars, Netflix.

Bob, tu peux me décrire la fin après l'apparition de BD Wong ? J'ai préféré manquer les vingt dernières secondes plutôt qu'attendre mon bus vingt minutes. Ah et aussi quel code Goldblum fait pour ouvrir la porte ? J'ai un peu dormi.

Genre je me souviens...


Une date spécifique (je sais plus laquelle) et ça marche mais c'est parce que Ramsey (Mamoudou Athie) désactive un truc au même moment depuis le centre de contrôle.

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J'ai eu peur que ce soit 1993.

Mon moment préféré : quand Blue stalke Pratt dans son chalet depuis la forêt comme une ex encombrante dans un film d'Adrian Lyne