Forum de FilmDeCulte

Un jeune photographe reporter Servais Mont rencontre sur un plateau de tournage Nadine Chevalier, une actrice ratée contrainte, pour survivre, de tourner dans des films pornographiques. Immédiatement séduit, Servais Mont se rend chez elle pour faire une série de photos. La jeune femme est mariée à Jacques, un être fragile, à la fois drôle et amer, qui fuit les réalités de la vie. Très attirés l'un vers l'autre, Nadine et Servais se revoient. Ce dernier décide d'aider Nadine à son insu. Il veut commanditer une pièce de théâtre dans laquelle elle aura enfin un rôle digne de son talent...

J'ai profité du désert absolu de ce mois d'août dans les salles de ciné pour aller découvrir le film lors de sa ressortie estivale. De Zulawski je ne connais en fait que Possession qui m'avait fait forte impression quand je l'avais vu (même si je dois bien reconnaître l'avoir presque intégralement oublié) et on m'avait conseillé celui-ci comme son plus grand film.

J'ai tout simplement détesté. Il y a un côté cinéma d'auteur 70es forcé où tous les personnages sont plus hytériques et excentriques les uns que les autres. C'est un peu la compétition à ce niveau là. Entre une Romy Schneider qui joue une actrice ratée instable et qui passe tout le film à chialer, Dutronc qui est un jeune cinéphile spirituel et bondissant, Kinski qui fait du Kinski, l'excellent Michel Robin qui joue un alcoolo dépressif qui raconte que des conneries etc... Il n'y a guère que le personnage de Fabio Testi, photographe qui tombe plus ou moins amoureux de Schneider qui ait un rôle un peu calme (même si on comprend pas ses motivations).

Et ça ne raconte strictement rien, ça s’éparpille dans tous les sens. Je pensais avoir à faire à une simple histoire d'amour tragique mais ce n'est absolument pas ça. On ne sait pas ce que cherche les personnages, ce qui les motive, ce qui les fait avancer. A l'image du personnage de Romy Schneider avec son rôle à César (qu'elle a eu naturellement), un personnage incompréhensible qui ne sait pas ce qu'elle veut, qui pleure, qui hurle, qui a l'air d'avoir ses règles pendant 1h30, quand elle n'est pas tout simplement horriblement embarrassante (une scène où elle supplie Dutronc de la sauter).

Il y a un certain sentiment d'opportunisme. Zulawski jeune réalisateur polonais qui débarque à Paris et qui fait un film bizarroïde car c'est un auteur avec son photographe mystérieux (tendance Blow-Up), sa vision ridiculement tragique du porno et le petit thème surdramatique de Delerue qu'on balance ici ou là un peu au hasard pour donner du poids à l'ensemble. La mise-en-scène très moderne, à base de caméra épaule et de plans très longs autour des personnages est pourtant pas inintéressante mais quand c'est pour filmer du vide, ça n'a pas beaucoup d'intérêt.

Je n'y ai rien compris, je me suis fait royalement chier, je n'ai rien aimé (à part le casting qui parvient à être amusant parfois au milieu de l’exaspération générale).

1/6

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CroqAnimement votre

L'extrait qui servait de bande-annonce pour la ressortie m'avait complètement rebuté.

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Grave. Je conchie Zulawski, je retrouve tout ce qui m'insupporte dans ce qu'en dit Art Core

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