Forum de FilmDeCulte

Pas mieux que les précédents, le film m'a profondément bouleversé à l'époque. A la revoyure, je trouve que le film se perd un peu au milieu, avec Elias.

J'avais découvert le film en VHS à 14 ans et j'avais trouvé ça nul mais je pense que c'était trop abscons pour mon degré de maturité de l'époque.

Après avoir été vaguement rebuté un temps par le ton affecté des performances (war flashbacks de Stereo), j'ai été agréablement surpris de redécouvrir le film aujourd'hui et de me retrouver étrangement envoûté par son approche paradoxalement à la fois clinique (ce dirty talk aux termes anatomiques, ces scènes de cul en plan-séquence) et sensuelle (tous ces gros plans tactiles, l'érotisme du corps contre les carrosseries) et fasciné par cet univers (j'adore le personnage de Vaughan et sa recherche artistique, définitivement l'aspect des films de Cronenberg qui me parle le plus après Videodrome et avec aussi eXistenZ) ainsi évidemment que par ce fétiche dystopique sur lequel on peut projeter mille interprétations, du rapport à la technologie (à la fois prolongement du corps et instrument de déshumanisation) à la recherche du plaisir et désir de morts (la dernière réplique qui reprend la discussion du début du film) en passant par le déviance d'une bourgeoisie dédaigneuse (c'est bien plus parlant que dans un High Rise, pour citer une autre adaptation de Ballard) et le barebacking (j'imagine bien ne pas être le seul mais compte tenu du thème récurrent de la maladie chez l'auteur, je n'ai pu m'empêcher de voir ce kink de poursuite en voiture en vue d'un accrochage, transmis in fine par Vaughan à Ballard, comme métaphore de la baise sans capote à l'ère du SIDA).

Oui cet avis est illisible.

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Vu il y a plusieurs semaines et je reste perturbée par ce film. J'avais lu le pitch et je m'attendais bien à quelque chose de déviant. J'ai été servie, un peu trop même. Je n'ai ni aimé ni détesté, mais je m'en souviendrai.

J'ai eu beaucoup de mal à comprendre la quête de ce couple et à m'intéresser pleinement à leur histoire. Si l'exploration de leurs pulsions intimes m'a plongée dans un malaise profond, reste un foisonnement de trouvailles en terme de réal' qui permet d'installer une atmosphère lourde et persistante. La photographie avec des contrastes hyper marqués et ces teintes froides, les scènes de cascades et courses poursuites qui sortent un peu de nulle part comme celle d'adultères, les costumes tendance steam-punk...

J'étais persuadée qu'une bonne partie du film tenait du songe. D'après le web pas du tout. Alors si j'ai bien compris la révélation du film, elle révèle la mécanique d'un scénario sordide mais tangible. Cette lecture ci me permet de mieux l'apprécier dans sa globalité.

Souvenir de l'avoir vu à sa sortie avec la moitié de la salle qui s'était barrée avant la fin.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Souvenir de l'avoir vu à sa sortie avec Deborah Kara Unger gravée sur ma rétine