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MessagePosté: 29 Mai 2012, 23:32 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Ah non justement je trouve ça raté pour le coup (enfin pas assez convaincant cette fois-ci, en tout cas, je reste sur mon ressenti).


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MessagePosté: 29 Mai 2012, 23:36 
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Tom a écrit:
Ah non justement je trouve ça raté pour le coup (enfin pas assez convaincant cette fois-ci, en tout cas, je reste sur mon ressenti).


Ça va alors. Mais tu devrais préciser pourquoi c'est raté. Avec deux ou trois commentaires blessants sur sa mère si possible.

Depuis que sur fdc tout le monde a 30 ans plus personne s'insulte ça va pas du tout.


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MessagePosté: 29 Mai 2012, 23:38 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Là ce soir pas la force. En fait je vais attendre que tous les avis positifs s'égrènent, puis rentrer dans le lard, mal m'expliquer, ça voudra rien dire, mais personne aura la force de répondre parce que tout le monde est effectivement crevé jusqu'à l'os pour une joute verbale, et je serai donc le winner de ce topic par KO.

J'attends patiemment ma victoire.


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MessagePosté: 30 Mai 2012, 10:37 
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Inscription: 04 Juil 2005, 14:47
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J'avais déjà lu Bruits de fond et des morceaux d'Outremonde, donc je suis rentré assez vite dans le bain de ce film qui me parait bien représentatif de De lillo...De toute façon je trouve que Cronenberg est bon adaptateur d'univers littéraire (Burroughs, Ballard).
Faut accrocher à cette logorrhée poétique, y rester attentif malgré tout, mais une fois qu'on y est c'est assez fascinant, d'autant que la mise en scène reste très précise sur tout ce qui concerne les détails et parvient à créer un climat agressif et tendu par la direction d'acteur et les choix de cadres. J'ai de ce point de vue assez apprécié la dernière partie avec Giamatti et ces longs plans, qui tendent vers le théatre...Qu'on propose au regard du spectateur cette attention sur le jeu des acteurs et le décor, c'est plutôt rare aujourd'hui.
J'ai vu ce film juste après Margin Call, qui paraissait paradoxalement plus sentencieux pour le coup, où se dit la fin de l'histoire et l'après, l'étrange figure du martyr qu'on associerait à ses traders (même (anti)christique pour eric paker).


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MessagePosté: 30 Mai 2012, 23:05 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
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Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Putain j'aurais dû aller voir Men in Black 3...

Je me suis fait chier, mais d'une force!

J'ai trouvé ça sans intérêt et à périr d'ennui. Vraiment, là, ya quelque chose qui m'échappe... Putain, quelle branlette, quel vide...!!!

1/6 de la politesse

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 30 Mai 2012, 23:06 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
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Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Inculte a écrit:
Combien de personnes ont claqué porte de sortie à votre séance ?

Dans la plus grande salle du complexe, on était 15 au début de la séance, 8 à la fin du film. Bravo.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 01 Juin 2012, 15:23 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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A l’arrière des limousines. Trois jours après la projection d’«Holy Motors» de Leos Carax, le Canadien David Cronenberg nous offre à nouveau la possibilité de s’installer confortablement sur la banquette d’une limo blanche. La comparaison s’arrête là. Cérébral à l’extrême, concentré sur son sujet – la déshumanisation de nos sociétés post-capitalistes obsédées par le contrôle -, «Cosmopolis» s’inscrit dans la lignée d’«A Dangerous Method», son précédent long métrage, avec une large place laissée à la parole et une mise en scène d’une efficacité chirurgicale. On pense souvent à «Social Network», le chef d’œuvre de David Fincher sur la création de Facebook, dont il serait le pendant cauchemardesque avec le portrait d’un nouveau roi du monde autiste et bientôt dépassé.

Visionnaire, le roman de Don DeLillo écrit en 2001, avait prédit l’avènement de la génération Y, la révolte des «indignés» et la virtualité toujours plus grande de notre monde politico-financier où tout se résume à l’analyse d’algorithmes par les petits génies des Hedge Funds. Erick Packer (Robert Pattinson dans son premier grand rôle) est le plus doué d’entre tous, capable d’analyser une somme infinie d’informations en un temps record. Son obsession ? Se refaire une nouvelle coupe de cheveu après du coiffeur de son enfance et si possible en passant refaire l’amour avec son épouse, une riche héritière qui lui fera vite comprendre la virtualité de sa nouvelle condition sociale. Mais le chaos règne dans les rues de New York et il suffira du battement d’aile d’un papillon chinois pour que tout implose : sa fortune, son mariage, sa vie.

Prisonnier de sa propre existance, Erick Packer – ou le nouveau capitalisme - marche vers son destin un éternel rictus ironique au coin des lèvres. Ce vampire des temps modernes a besoin de vivre des expériences nouvelles pour se sentir vivant – être pointé par un taser, tuer de sang-froid son garde du corps ou encore se tirer une balle dans la main. Le constat est d’autant plus glaçant que l’on nous le montre totalement hermétique aux mouvements d’une foule qu’il scrute comme un spectacle permanent, derrière les vitres teintées de sa limousine. Et quand la mort s’offre à lui, sous les traits d’un ancien employé lors d’un théâtral affrontement final, Erick Packer accepte son sort, comme le vampire le pieu...

5/6

(mouais, on sent la fatigue cannoise dans ce texte, m'enfin).


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MessagePosté: 06 Juin 2012, 02:23 
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Inscription: 27 Avr 2011, 14:10
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Localisation: Salad Fingers Country
J'ai trouvé ça excellent.

Tout d'abord les thématiques chères à Cronenberg sont bel et bien là : la limousine est clairement une extension du corps de Pattinson qu'il laisse se dégrader avant de faire de même avec son propre corps. Le constat est brillant, bien qu'aujourd'hui presque classique : partage entre pulsions de vie (énergie débordante s'exprimant notamment à travers le sexe et la nourriture puisque dès le début du film les positions sur le marché sont prises et qu'il n'y touche pas jusqu'à sa ruine) et pulsions de morts (expérimentation avec son propre corps, celui des autres, et finalement un désir de tout laisser tomber, de perdre le contrôle, de repartir à zéro, voire de commettre un suicide assisté).
Ceci dans un monde où la seule richesse est l'information et son interprétation, à travers une finance complètement déshumanisée, ou les hommes ne sont finalement que des robots essayant de distinguer des patterns, clairement exprimée à travers les écrans de contrôle de la limousine, encore plus monochromatiques que Bloomberg.

Les dialogues sont loin d'être abscons, ils sont même passionnants, même quand ils tombent vers la fin dans les platitudes et les banalités, et j'irai plus loin en disant que c'est justement cette capacité à la platitude, à la routine, au banal, qui sauve les hommes. Platitude dont le personnage de Pattinson est justement incapable...

Mégalomanie, contrôle, richesse juste pour l'accumulation, toutes les tentations du pouvoir sont là : Parcker se considère plus important que le Président des Etats-Unis, et il n'a peut-être pas tort.

Mais toutefois son côté humain se révèle au fur et à mesure, notamment dans la scène avec le black ou ils suivent l'enterrement, fantastique par ailleurs.

Même la fin, révélatrice des névroses qui nous parcourent tous, révélatrice de ce qui reste quand tout contact humain s'est évanoui, est diablement bien trouvée.

Un film ou la déconstruction, plan par plan, dialogue par dialogue, est totale.

Profond, puissant, intelligent, brillant.

5-5.5/6

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I am the constant. You were always a variable.


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MessagePosté: 11 Juin 2012, 10:18 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
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Je comprends que le film divise autant. Dès les premières images, Cronenberg impose un univers stylisé à l'extrême (les fonds verts pour certains, le côté théâtre) qui peut rebuter mais la puissance de la mise en scène, la virtuosité de l'ensemble, c'est une adaptation parfaite de l'univers de Don de Lillo. Assez fascinant ce qu'il arrive également à tirer de Pattinson. Par contre, la fin est trop longue, un peu raté mais tout le chemin qu'il suit pour arriver à ce point final est passionnant.

4,5-5/6


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MessagePosté: 15 Juin 2012, 22:26 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
Film qui m'a gentiment laissé indifférent, malgré la zic de Shore et une mise en scène pas dégueu mais qui joue le dispositif d'avancer sur des rails parrallèles à l'adaptation (je passais souvent d'un film à l'autre, les dialogues ou la réal)... on se trouve assez loin de l'usage qu'un Oshii peut faire de ces loghorrées. Le défilé d'acteurs est fatiguant aussi. Mais je me demande un peu ce que Cronenberg apporte de plus à sa filmographie ici, si ce n'est relire indéfiniment ses motifs en les intériorisant, en jouant de la nouvelle chair triste. On a un peu compris. Au niveau du texte que je connaissais pas, la figure de Giamatti est peut-être celle que j'ai trouvé au final la plus intéressante (il devrait jouer Hollande un jour version "mon ennemi il n'a pas de visage, c'est la finance":mrgreen: ).


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MessagePosté: 16 Juin 2012, 15:59 
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Inscription: 26 Jan 2008, 00:06
Messages: 5534
Mr Chow a écrit:
on se trouve assez loin de l'usage qu'un Oshii peut faire de ces loghorrées.

C'est marrant, j'ai pensé à Oshii mais sans avoir senti de différence perso. J'ai trouvé les dispositifs assez similaires.


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MessagePosté: 16 Juin 2012, 17:51 
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Inscription: 19 Juin 2007, 16:19
Messages: 15204
Localisation: Lille
Ennui poli pour ma part. Comme A Dangerous Method, ici je me doute que les sous-texte et les références sont très travaillées, mais me passent loin au dessus. Tout est trop métaphorique, détaché, sans émotions.
Y'a des scènes assez fortes, les acteurs sont bons, le film est intelligent mais me laisse indifférent.

3/6

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