Forum de FilmDeCulte

En replongeant dans mes vieux dvd je suis retombé sur celui de Conan et j'ai proposé à ma femme de le revoir (elle ne l'avais jamais vu). J'en gardais un très bon souvenir mais un peu diffus.
Géniale redécouverte. J'adore la sécheresse absolue du film, tellement à contrecourant de ce qu'on voit actuellement. Il n'y a absolument aucun gras. Le film est mutique (la première partie est composée sans exagérer à 90% de musique), le film est violent, le film est presque antispectaculaire et ne cherche pas à en mettre plein la vue. C'est ce qui donne à son univers un aspect presque hyper réaliste assez loin des univers d'heroic fantasy qui ont pu suivre. Le fantastique est réduit à très peu de choses et du coup ça permet au film de particulièrement bien veillir. Les quelques éléments fantastiques en ressortent particulièrement (les serpents changés en flèches). Il y a plein de détails que j'adore comme la première ellipse sur la roue où les jambes du gamin se transforment en énormes cuissaux de Schwarzy. La scène du bûcher avec ce dialogue mythique "He is Conan, the Cimmerian. He will not cry, so I cry for him". J'aime beaucoup d'ailleurs les personnages secondaires tous très réussis en quelques traits rapides de caractérisation (le voleur, le sorcier marrant, la guerrière...). Evidemment Conan qui assomme un lama d'une droite.

Alors il y a bien quelques designs un peu kitch (les deux hommes de main de Thulsa Doom sont ringardissimes, la première scène sur fond vert affreuse entre Conan et son père), le film peut paraître décevant quand on s'attend à un film d'action et que le film en contient finalement assez peu (des combats à l'épée brutaux). Mais de manière assez surprenante je trouve que le rythme est parfait, le film est jamais chiant. On sent le côté droitard de Milius ressortir dans la description des membres de la secte de Thulsa Doom qui sont des genres de hippie méprisables tournés en ridicule. Et puis comment ne pas citer la BO épique de Poledouris ? Le film contient énormément de musique et elle est vraiment marquante, une BO inoubliable.

Le mythique plan final fait tellement regretter le King Conan des Wachowski bordel. C'est vraiment une saga sacrifiée de manière incompréhensible. J'ai vu le deux quand j'étais gamin, aucun souvenir, réputation assez mauvaise il me semble.

5+/6

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CroqAnimement votre

Le 2 est un nanar.

J'aime beaucoup aussi ce film, avec son scénariste improbable, que j'ai toutefois découvert un peu trop tard (genre 18 ans passés) pour qu'il me soit véritablement culte comme d'autres de la même époque (et du même acteur qui était mon acteur préféré quand j'avais 10-11 ans).

Tu m'as donné envie de le revoir, tiens.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Revu il n'y a pas longtemps, aussi avec ma femme qui ne l'avait jamais vu (et c'est passablement ennuyé, comme moi).

J'aime aussi beaucoup cette sécheresse malheureusement gâchée par cette touche de fantastique. A ce niveau-là, le film est trop le cul entre deux chaises. L'impression que cette touche est là pour rendre le film acceptable par le grand public mais comme il n'assume pas ce fantastique à 100%, on se retrouve avec un monde bâtard, et finalement assez peu crédible.
Tout ce qui est magique est à la fois trop présent pour ne pas être considéré comme normal dans ce monde mais n'a pas non plus de familiarité forte. Ou de schéma clair qui voudrait que la magie soit réservée à tel ou tel selon tel ou tel parcours.

Je ne sais jamais si je suis face à un monde parrallèle ou au monde réel d'âges oubliés qui me ferait croire que la magie a existé chez ses humains qui seraient nos ancêtres.
Frustrant.
J'aurais préféré un monde rationnel, la magie n'ayant pas grand intérêt, narrativement et visuellement (la transformation interminable de JEJ en serpent)...

Sinon, les compos musicales sont tops mais ya oooooooooverdose dans certaines séquences ! La scène d'intrusion pendant la cérémonie là, pfff, fatigue symphonique...

Et en terme de direction artistique, c'est ultra ringard, l'impression d'être devant un clip de metal FM US des années 80. Même si le film est peut-être bien précurseur, c'est un peu une compile du mauvais goût typique de cette époque.

Sinon, la citation gratos à Nietzsche là... Mouais, ça ne plombe qu'un peu plus un film qui se prend vraiment trop au sérieux. Même si les sectateurs sont marrants. Et peut-être bien le seul sous-texte développé au-delà des archétypes (même si on est là, notamment au niveau des persos, dans une sorte de compile bien jouissive en terme de récit d'aventures).

Mais ça reste un sacré film, vraiment marquant pour une génération, avec justement ce très bon rythme et mise en scène épique.
Seulement, difficile de comprendre son statut de chef d'oeuvre.
Le fait justement que cet univers, parfait pour une saga, n'ait pas donné grand chose vient peut-être de ce 1er opus qui ne sait pas ou n'assume pas trop ce qu'il veut être.

Ouais je l'ai revu l'an dernier, après l'avoir découvert sur le tard de l'adolescence, et pareil, je trouve ça hyper solide, sans fioriture. Y'a bien 2-3 trucs qui ont vieilli dans les décors et les effets spéciaux mais c'est globalement un plaisir.
On en avait parlait je sais plus dans quel topic mais tout le sous-texte sexuel (carrément explicite par moments) est également assez révélateur de ce que pouvait se permettre un film à cette époque.

Découvert au cinéma à l’époque... J’avais 7 ans et c’était direct mon film préféré. Encore aujourd’hui, c’est à mes yeux un chef d’œuvre que je prends beaucoup de plaisir à revoir. Si projo prévenez moi !
(Il faut d’ailleurs que je le fasse découvrir à mon fils)

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Y a même un plan où un gars encule un lama

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Sinon à ma grande surprise ma femme a adoré même si elle a eu quelques fous rires en découvrant la gueule des hommes de mains qui ressemblent à des parodies de motards beaufs :



Oublié de mentionner James Earl Jones qui est parfait et j'aime beaucoup le fait que le film soit autant dans la "diversité", un méchant noir, le meilleur pote latino, le maître asiatique etc... Assez surprenant pour l'époque.

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CroqAnimement votre

C'est ce qui fait la particularité du monde créé par Howard justement. La magie existe mais reste dangereuse, occulte. Cela donne en plus du côté fantastique, quelque chose de lovecraftien, souterrain et horrifique. Tu le sens moins dans le film de Milius mais il respecte cette proportion de la magie.

Je le revois une à deux fois par an, film toujours aussi puissant, mon préféré en heroic fantasy, devant les LOTR.

Caractérisation rapide et efficace, et donc beaucoup de temps reversé au profit de la seule musique, des paysages, à flâner, progresser vers l'aventure, chevaucher. C'est un revenge movie assez simple, aux personnages basiques, et l'exemple d'une musique qui réhausse la puissance du récit faiblard. Poledouris, c'est absolument incroyable, encore plus fort que Williams pour Star Wars.

Mon moment préféré : l'éclaireur en forêt au tout début, qui monte sur une roche en contre-plongée avec sa tête de fou, son souffle court, et la musique de salon... qui devient totalement épique dès lors qu'il se redresse et que les chevaux passent près de lui en fonçant vers la village. Ahlala

Pour moi ce film reste indissociable de mes premières amours vidéoludiques (The Faery Tale Adventure, Bard’s Tale, Baldur's Gate, Dungeon Master...).

6/6 malgré les vieilleries

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I think we're gonna need a helmet.

Tout à fait d'accord.

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CroqAnimement votre

Meilleur plan du film. J'adore.

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CroqAnimement votre

Et je trouve tellement belle cette voix off d’un personnage qui n’apparaît qu’en milieu de récit...

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J'aime beaucoup le film mais quand je l'avais revu pour le montrer à ma copine de l'époque je m'étais un peu fait chier... Du coup j'ai peur de le revoir avec une autre fille et me prendre la longueur dans les dents (en effet, rien que la transformation de Thulsa Doom dont parle Bêtcépouhr Lahvi c'est cool mais c'est zzzz...).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Honnêtement c'est deux plans, ça doit pas durer plus de 20 secondes.

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CroqAnimement votre

Ça prend moins de temps que d’orthographier correctement Bêtcépouhr Lahvi

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