Forum de FilmDeCulte

Y a bien des membres du forum qui l'ont vu mais ils ne postent plus...ALORS JE ME SUIS DEVOUE.

Bon, disons-le tout de suite, en fait, c'est moins pourri que ce à quoi je m'attendais.

Mais c'est quand même mauvais.

C'est surtout le premier acte qui fait illusion, entre l'introduction de l'histoire d'Hyboria (voix off de Morgan Freeman!), qui nous présente un McGuffin prometteur (un masque conçu par des nécromanciens!), la naissance du héros (sur un champ de bataille!) puis son entraînement (où il dézingue 4 adultes sans casser l'oeuf de caille dans sa bouche!), mais l'ensemble paraît cheap et pour une fois, ça ne vient pas d'un manque d'argent (budget confortable de 100M$) mais d'un manque de talent (salut! c'est moi Marcus Nispel).

Si l'univers que nous présente l'ouverture parvient à être rendue assez vaste à l'écran (beaucoup de beaux châteaux en matte painting CGI), le reste n'est jamais vraiment à la hauteur. Le McGuffin est finalement réduit à un simple accessoire, la naissance de Conan singe celle de Kirk dans le Star Trek d'Abrams, l'émotion en moins, le ridicule en plus (la femme qui sort le couteau en mode "vas-y, ouvre-moi"), l'entraînement reprend parfois à l'identique des idées d'ailleurs (le duel à l'épée sur la glace que le mentor casse pour punir l'apprenti, façon Batman Begins), et notamment du Conan de Milius (l'épée forgée par le père et le fils, le mystère de l'acier, l'épée du père volée à récupérer, la vierge kidnappée, etc.), en particulier le vengeance du meurtre de son père par le protagoniste.

Pour un film qui se veut une nouvelle adaptation plus fidèle de l'oeuvre de Robert E. Howard et non un remake du premier film, ce Conan en revisite parfois la parcours, en moins bien évidemment, avec un Stephen Lang en méchant qui n'arrive ni à la cheville de son Quaritch d'Avatar, ni à celle du Thulsa Doom de Conan le Barbare. C'est dommage de réutiliser ce mobile comme motivation du personnage, ça enlève toute la nuance qu'il était possible de lui conférer en respectant les écrits de Howard dont le Cimmérien n'est pas une simple brute épaisse mais un guerrier érudit.

En fin de compte, malgré les écarts d'Oliver Stone et John Milius, leur Conan était plus dans l'esprit des romans. Ils avaient beau en avoir fait une force muette, ils avaient réussi à lui conférer un caractère iconique qui manque à ce Conan, certes charismatique et ludique (Jason Momoa est pas trop mal) mais bizarrement plus bovin (alors qu'il joue mieux que Schwarzenegger qui fait objectivement plus teubé).

Cette version 2011 est sans doute plus libre d'assumer l'aspect pulp du matériau d'origine que ne l'était la version 1982 mais cette dernière, pourtant pas en reste niveau sang & créatures, demeure préférable à cette série B trop banale dans son intrigue, où les personnages secondaires n'ont aucune présence (alors qu'ils essaient de copier les unions du Milius) et la romance aucun intérêt (contrairement à la subtilité de celle de 1982).

A la richesse du Milius (faut voir le nombre de trucs que traverse Conan) succède une aventure basique ponctuée de scènes d'action pas folichonnes (mal découpées, mal montées, mal filmées). Nispel se débrouille mieux dans l'iconisation cette fois-ci (alors qu'il échouait cruellement à ce niveau dans Vendredi 13) mais est toujours aussi manchot dans l'action (comme Pathfinder l'avait prouvé).

Le film reste pas désagréable à suivre, en partie grâce à l'acteur et au personnage, mais aussi à certains détails badass (la double épée de Zym, son navire terrestre porté par des éléphants...) et/ou jouissifs (le gore, les doigts dans le nez tranché là...) qui vont au bout du Rated R.

Enfin bref...c'est du Nispel quoi.

Massacre à la tronçonneuse (2003) 2/6
Pathfinder (2007) 1/6
Vendredi 13 (2009) 2/6
Conan (2011) 2/6

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Quelle vulgarité ! Vulgarité dans la caractérisation des personnages, dans le jeu d'acteurs (ridicules Stephen Lang et Rose McGowan - il faut voir leurs personnages, cela dit), dans les scènes d'action (trop de cabrioles ringardes), dans la direction artistique, ... C'est vraiment calamiteux. Jamais Nispel et les scénaristes n'ont su présenter Conan comme un personnage légendaire, Conan ressemble en réalité à un homme de 2011 plongé dans un monde, qui, contrairement au monde du Conan de Milius, ne semble pas avoir existé lors de temps reculés ... On imagine très bien le grand-père au coin du feu qui raconte à ses petits-enfants l'histoire de Conan telle que la présente Milius. Pas cette histoire de Conan version 2011. Rien n'est barbare chez Nispel, rien ne nous parait décalé ou daté. Ses réactions et ses motivations sont celles qu'un homme d'aujourd'hui pourrait éprouver. Idem pour le grand méchant Khalar Zym, désacralisé jusqu'au ridicule ... Ce méchant n'est pas simplement un psychopathe sanguinaire qui veut contrôler le monde (c'est ce qu'on veut pourtant voir, non ?), mais aussi un homme avec un cœur qui souffre qui ne s'est jamais remis de la perte de l'être cher ... C'est d'une pauvreté dans l'imaginaire ...
Je n'ai même pas pu me rattraper avec les scènes d'action, qui ne ressemblent à absolument rien. C'est illisible et lisse, on ne comprend rien, on ne ressent rien.
Je sauve juste la structure générale du film : autant les situations et dialogues sont toujours bien peu intéressants, autant le film tient à peu près sur ses pattes dans sa banalité et même sa nullité, ce qui est déjà une bonne chose. Pas de vrais creux ou de gros moments de mou, pas de choses foireuses. C'est carré.

1/6

C'est absolument honteux. J'avoue , j'ai stoppé le film au bout de trente minutes tant c'était pénible.
0/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Faux cinéphile.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Perso, j'ai stoppé au bout de 50 minutes. Et j'ai beau etre fan de Jason Momoa, et aimer les Vendredi 13 et massacre de Nispel (mais j'ai des gouts de chiotte il parait), je trouve que tout, mais vraiment tout est à chier dans ce film. En fait, non, l'image est jolie, certes, mais on ne pense pas une seule seconde à Conan. Niveau iconisation, je ne rejoins absolument pas Freak. Je trouve que c'est justement ce qui manque totalement au film. L'histoire est d'un banal incroyable, c'est honteux quand on a un personnage comme Conan. Je suis sûr que Kalidor est mieux foutu à ce niveau.
Bref 0/6.

Je disais juste que Nispel se débrouillait mieux niveau iconisation que sur Vendredi 13.

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Désolé, j'ai lu en travers. Mais bon, c'est le niveau 0 de l'iconisation là...

Ce n'est même pas un nanar drôle. C'est un nanar nanar. Mal réalisé, mal rythmé, pété de thunes et complètement naze. On aperçoit pas les lambeaux d'un bon film potentiel dans ce gâchis. Robert Howard avait besoin de vendre ses histoires pour bouffer, et il est parfois léger dans les histoires de Conan. Mais jamais aussi vulgaire et mal foutu que ce film.

Un plantage légitime, et mérité. Une daube.

1/6