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Titré en France, Graffity Party pour essayer de faire du coude aux fans d'American Graffity (avec lequel le film partage une certaine chronique de la jeunesse typiquement américaine), Big Wednesday est une espèce d'autobiographie romancée de John Milius, qui a été surfeur pendant longtemps et qui raconte un peu comment l'Amérique a changé, avec évidemment la guerre du Vietnam au milieu et comment il a fallu siffler la fin de l'innocence.

Le film est d'abord assez génial par son casting. L'improbable Jean-Michael Vincent, pas un grand acteur, mais un vrai physique, une gueule de beau gosse américain comme on en fait plus et dont le personnage d'alcoolique borderline résonne étrangement avec la vraie vie de l'acteur. A côté Gary Busey tout jeune, un corps d'apollon surmonté de sa tête bizarre et de son inénarrable sourire carnassier. Et toute la première partie est vraiment jouissive dans sa description d'une jeunesse toute entière dévouée au surf et au carpe diem dans une espèce de joie primitive sans cesse obstruée par l'iruption d'une violence viriliste hors de propos, tout se termine en bagarre ou pire en mort (l'improbable scène au Mexique) ou par une déchéance alcoolique inextricable (le beau personne de Bear, l'espère d'âme de la plage qui se perd totalement).

Puis l'Amérique évolue, les règles se font plus contraignantes, la plage n'est plus ce sanctuaire intouchable et totalement libre mais devient une zone controlée, une zone fermée et reglementée (on sent bien le côté libertarien de droite de Milius). Certains se fondent dans la masse et d'autres n'y parviennent pas. C'est littéralement la fin de l'innocence. C'est à partir de là je trouve que le film se fait un peu ennuyeux je trouve. On est dans une pure chronique qui saute d'années en années avec des scènes amusantes mais superflues (toute la longue scène où ils essaient d'échapper à l'enrôlement militaire) et une construction un peu mécanique et morne qui tranche trop avec l'energie du début. Alors ça dit vraiment quelque chose sur l'homme américain de cette époque, c'est assez passionnant à ce niveau là mais je n'ai cessé de penser à un film très similaire, Georgia d'Arthur Penn qui me semblait plus réussi.

Mais heureusement la fin est vraiment belle et en plus d'offrir une magnifique scène de surf est une espèce d'ode à la liberté absolue et à l'amitié plutôt touchante.

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CroqAnimement votre

J'avais oublié ça :mrgeen:

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CroqAnimement votre

Moi j'ai surtout oublié Big Wednesday...

Mais bon, d'aucun diront que c'est la faute aux jambes de bois si j'arrive pas à m'intéresser au truc.
Toujours est-il que Point Break c'était moins chiant. Tout comme Supercopter.

Jamais vu mais ça fait longtemps que j'ai envie.

Je crois que le film est tristement célèbre aussi pour une histoire de troc de pourcentage à titre amical entre Lucas et Milius (genre je te file 1% de SW contre 1% de Big Wednesday). On sait qui a été gagnant sur ce coup...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste