Forum de FilmDeCulte

Ce qui est frappant de prime abord, alors même que c’est seulement son premier vrai film professionnel (Dark Star n'est qu'un film de fin d’études) c'est que l'on y retrouve déjà la plupart des éléments caractéristiques de son style ainsi que ses thématiques récurrentes.

Dès le début son désir est clair: rendre hommage à l’âge d’or du western américain, et notamment à Rio Bravo d’Howard Hawks, envisageant même son film comme un sorte de remake urbain.
Rétrospectivement, il est intéressant de voir que le personnage de Napoléon Wilson préfigure (de par son caractère et sa mentalité) ce que seront ensuite les héros de Carpenter, que ce soit Snake Plissken, John Nada ou encore Desolation Williams.
Le réalisateur en profite pour rendre hommage à Leone en réutilisant une fameuse réplique de l’Harmonica («…only at the point of dyin’ .»).

L’autre grande influence concerne un autre genre, le fantastique, la menace n’ayant rien de vraiment réaliste (rappelant forcément dans sa représentation La Nuit des Morts Vivants de Romero).
Les criminels orchestrent ce siège du commissariat, dans le but de venger la mort de l’un des leurs.
L’homme qu’ils cherchent s’est réfugié dans ce lieu, obligeant les flics et les détenus à s’allier pour les combattre.
La figure du mal semble presque abstraite, c’est ce qui la rend d’autant plus inquiétante, à l’instar de Michael Myers, elle ne peut pas être arrêtée définitivement, et est destinée à revenir un jour ou l’autre.

Carpenter démontre sa science du cadre et également une utilisation judicieuse du son (la fameuse scène de la fusillade avec les silencieux).
Il faut bien l’avouer, les films de Big John contiennent peu de performances d’acteurs marquantes (à l’exception notable de Kurt Russell) étant donné que chez Carpenter, les personnages sont souvent des archétypes issus du western, ce qui prime c’est le cadre de l’action et l’ambiance instaurée par la musique entêtante composée par le réalisateur.
La fin même si elle renoue brièvement avec la figure héroïque du western, est assez amère malgré une lueur d'espoir.

Film d'action empruntant aux codes du western et du fantastique, bénéficiant d'une gestion de l'espace remarquable et de personnages archétypaux, tout concorde à faire de ce film la quintessence du style de Carpenter.

6/6

L'analyse du film par Christophe Gans, il évoque entre autres l'influence que le film a pu avoir sur le premier Terminator (c'est Cameron qui s'était occupé des matte paintings de New York 1997):
https://www.youtube.com/watch?v=2Gkphd7AxME&feature=player_embedded

C'est l'un de ces "premiers films" (le précédent est presque tout autant de Dan O'Bannon) où on a l'impression que le cinéaste a déjà tout fait de son cinéma... Tout est dans Assaut.

La mollesse et la non-intemporalité inclus

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Celui qui a vraiment pris un gros coup de vieux c'est Fog.

They Live c'est bien marqué... Puis In the mouth of madness sent bien les années 90 new line aussi

Finalement il n'y a guère que The Thing qui n'a pas vieilli, en partie grâce aux effets spéciaux de Rob Bottin.

Nan mais les mecs…tous…ils ont tous vieilli.

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Je ne trouve pas que Assaut ait spécialement vieilli, en fait jusqu'à Starman je trouve Carpenter parfait à ce niveau, du minimalisme à la grande forme hollywoodienne de ce dernier... Fog est tourné vers un fantastiques ancien, ça passe ou ça casse (je trouve ça plus hommage un peu vain perso).
Jack Burton déjà après je sens que c'est le premier film où il se regarde un peu, et aussi un peu soucieux de mode.

Perso, je les ai tous (Halloween, Fog, Assaut, Jack Burton, The Thing, NY97) découvert entre genre 98 et 2002 et je trouve qu'ils ont tous pris cher (à divers degrés).

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Je ne trouve pas non plus Assault vieilli, dans le sens vilainement marqué. Il porte quelques charmantes rides, telles la musique ou la dégaine des quelques tueurs identifiés, mais dans sa forme même, son épure, sa violence frontale, sa suggestion maximale, son absence de "tics" de montage datés, sa lumière de fin du monde, je le trouve sublime et donc oui... assez intemporel.
L'un de ses plus beaux films à mon sens.

Pour le coup, je crois que c'est celui que je trouve le plus daté, dans le rythme surtout.

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Ben après, ça dépend ce que tu appelles "vieilli".
C'est de la SF, donc forcément, les SFX ont pris cher.

Mais au niveau de la narration et de l'efficacité, je trouve pas, franchement.
Bon, je suis loin d'avoir tout vu de Carpenter, mais les quelques-uns que j'ai vus, je les ai touvés complètement d'actualité. Beaucoup plus que les films de Lucas, par exemple, qui eux, à mon sens, ont TRES mal vieilli (je sais, je trolle).

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Au niveau de la réa et du rythme surtout…mais après, quand je vois que même aujourd'hui, Carpenter est un réal mou, je me dis que c'est pas forcément le passage du temps.

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Oui, là je suis plus d'accord.
C'est assez mou, mais ce n'est pas une question d'âge des films. C'est plus sa façon de filmer, où il aime prendre son temps pour faire avancer les choses.

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