Forum de FilmDeCulte

voilà et s'il raconte de telles couilles sur la France, il doit en dire aussi sur le reste (c'est même le cas, quand il prétend que Thatcher n'a pas tenté de réformer le système de santé britannique)

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Agréablement surpris par ce film que je me traînais à voir surtout après la relative déception du précédent, que j'avais trouvé franchement moins rigoureux que l'incisif Bowling for Columbine, ou même The Big One (pas vu Roger & Moi).

J'avais peur au début, avec ces malheureux dont on souligne les malheurs avec une voix off doucereuse irritante, mais c'est vite à la fois alarmant et drôle (la comparaison avec les autres pays ne pardonne pas).

Dommage que ça se tire violemment en longueur sur le dernier acte durant lequel je me suis carrément endormi.
On a pas encore réatteint la puissance de Bowling mais c'est déjà mieux.

4-4,5/6

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Le public américain n'en a rien à battre du festival de Cannes. C'est pas la Palme qui a fait que le film a cartonné.

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En quoi? Il la montre d'abord comme un ange puis il montre qu'après s'être faite rembarrer, elle a rejoint le côté obscur en acceptant de la thune.

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J'ai surtout été choqué pour la voix off qui nous parle (enfin qui parle aux américains) comme à des gamins de 4 ans. Tout est affreusement didactique, faussement naïf (mais où est-ce qu'on paye ?), tout ça pour arriver à un certain constat qu'on a saisi assez rapidement. On doit pourtant se taper plusieurs fois la même scène pour arriver à chaque fois au même resultat : l'assurance santé aux Etats Unis c'est de la merde alors qu'ailleurs ça marche mieux. Bon.
C'était pas la peine d'en faire un film de 2 heures répétitif, et c'était pas la peine de pipoter à ce point sur les systèmes canadiens, anglais, français et cubains.

Au final, Moore nous donne à voir une certaine idée, effrayante et surement réductrice, de comment pense un américain.
Un américain est stupide, il n'est pas au courant de son propre système de santé, il n'est pas au courant que d'autres systèmes existent (et il ne saura jamais que ces systèmes ont leurs propres problèmes), et il ne peut réagire que sur des idées simplistes (les héros sont maltaités !).

C'est le principe Moore, de jouer le benêt pour mieux mettre en avant les injustices. Mais à force de faire l'idiot, il fait un film d'idiot pour les idiots. Y'a bien à la fin une phrase qui questionne la solidarité (illustrée par un barbecue !) et le principe de société, mais c'est vite fait.
Son film est une demonstration faite pour sidérer, pas pour faire réflechir.

Après on peut dire que c'est utile, que les films compliqués sont vus par peu de monde. C'est vrai. C'est la question de la différence entre le tract et la littérature.
Voilà, on va dire que je préfère la littérature.

PS : Je me rappelle à l'instant la scène du bateau pour Guantanamo. C'est drôle, et en une scène, par l'humour, on saisi toute l'absurdité du système et du discour des politiques, de manière bien plus intelligente et profonde que dans tout le reste du film.
Moore pourrait en rester à l'humour, ce serait bien plus efficace sur tout les tableaux.

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Pré Carré

Quand même, ce qui reste c'est qu'elle est la seule à être sensible au sujet.
Elle a accepté la thune mais aujourd'hui elle se présente aux primaires, débarrassée de son mari, le film donne franchement envie de voter pour elle au bout du compte (qui d'autre sinon ? D'après le film, personne).

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Pré Carré

Pendant tout le passage où il fait sa pub, je me disais "'taaaain propagande" et tout puis quand arrive la sentence ("et après, elle a plus eu le droit de parler et elle s'est vendue aux pharmaceutiques"), je me suis dit "ah non".
Va savoir comment chacun l'interprète mais je ne me dis pas "le film donne franchement envie de voter pour elle au bout du compte (qui d'autre sinon ? D'après le film, personne)".
Moi ça me donne envie de lire les programmes de Clinton, Obama, etc...pour voir qui évoque le sujet...et ensuite de voter (si j'étais américain of course).

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Ok, moi pendant le film j'ai trouvé qu'on avait l'impression qu'elle se la fermait vu les pressions exterieures (la meuf cantonnée aux gouters d'anniversaires, ça sent le piquet).
Faut pas pousser trop loin pour se dire qu'aujourd'hui elle est enfin libre de mener la politique qu'elle souhaite (plus que quand elle n'était que femme de président), surtout qu'on garde bien en tête la dythirambe de presentation.

Après c'est sûr que ça dépend de l'interprétation de la scène. Moi je trouve que l'image globale de Clinton reste positive dans le film.

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Pré Carré

Bonne petite surprise à cause de la réputation du film.

Michael Moore est américain et ça se voit... la musique, les bons sentiments, ce côté très investi d'une mission... et moi je suis américain donc je marche à fond. Y a des moments où le film me touche très, très fort.

Ensuite je reste très sensible à son ton, sa manière de faire. Les gens adorent brûler ce qu'ils ont adoré. Moi j'ai aimé ROGER ET MOI, THE BIG ONE, BOWLING FOR COLUMBINE et FAHRENHEIT 9/11.

Du coup, il est logique que j'aime SiCKO.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Stop le procès d'intention...tout de suite le positionnement en martyr..."backlash", etc...non non, un réalisateur PEUT faire de moins bons films...

Mais non, t'as probablement raison. Michael Moore, Jan de Bont, même combat.



Le mec qui insiste sur le "i".

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Mais justement, n'est-ce pas d'autant plus révélateur que MAINTENANT qu'elle est la candidate favorite du parti Démocrate et qu'elle est, comme tu dis, "enfin libre de mener la politique qu'elle souhaite", elle est choisie de ne pas ramener le sujet sur le tapis en acceptant les dons des compagnies pharmaceutiques?

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Je veux pas coller des intentions aux gens mais le fait est qu'il existe souvent un phénomène de rejet mineur chez les gens qui ont rencontré un grand succès.



The herald of truth.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ouais enfin les arguments de jiko et Zad se tiennent, je trouve, même si je ne suis pas d'accord avec eux...Et ce que je me rappelle avoir lu à l'époque de Fahrenheit aussi...à la limite, j'aurai pu plus comprendre un "backlashg" concernant ce dernier, à cause de la Palme d'Or, tout ça...mais bon, le film était aussi plus attaquable...

Faut aussi parfois accepter que Moore n'est pas parfait même s'il a le meilleur fond du monde...

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Bien sûr oui.

D'ailleurs je suis étonné de lire cette section vu que je vois que les avis sont quand même globalement positifs.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Moi je sais pas trop où t'as vu cette mauvaise réputation...ceux à qui j'ai parlé aux USA ont aimé, à Cannes ceux qui l'avaient vu avaient plutôt aimé il me semble (notamment Noony, branlé dans le sens du poil avec le passage en France...OH LUI!).

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