Forum de FilmDeCulte

SPOILERS

Art Core a tout dit. Mais Film Freak n'a pas tort non plus.

Je m'attendais moi aussi à quelque chose de plus élégant et élusif, et j'ai été surpris par le côté cash du film. L'acceptation rapide des règles est rafraîchissante et créé tout de suite un univers rural hanté par des croyances un peu hors du temps, sympa. Le virage vers le gore et le trash fait plaisir.

Après j'ai moi aussi pensé au HIDDEN dans ce côté jeu de piste, mais j'aurais aimé que les règles soient plus claires. Je comprends pas pourquoi certains sont contaminés et d'autres non, pourquoi dans cet ordre, etc. Surtout qu'on a droit à deux mamies expliqueuses mais qui finalement ne nous expliquent rien.

La deuxième partie n'est pas aussi efficace que la première et j'aurais aimé avoir droit à un vrai monstre qui ne viendra malheureusement jamais.

Sinon c'est marrant ces films étrangers où tu ne connais ni les boîtes de prod ni les acteurs et du coup tu sais jamais trop ce que t'es en train de regarder : ce film c'est un gros truc ou un tout petit ? L'acteur principal c'est Guillaume Canet ou c'est Karim Leklou ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'aime bien finalement ces zones d'ombres qui nous laissent imaginer des choses pour un suite qui n'existera pas (enfin j'espère).

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J'ai beaucoup ri au début, y'a tellement de logos de prod et de distrib que j'ai cru à une parodie des ZAZ.
Bon après je n'ai plus ri du tout. C'est enlevé, original, hyper crade, malaisant voire angoissant de bout en bout sans jamais céder à la facilité.
Une belle réussite.

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Netflix les gars, Netflix.

Trouvé ça très cool aussi, vous avez quasiment tout dit : mise en scène qui colle aux situations dès le début, à ce temps qui est compté sans pour autant que les personnage ne sachent trop quoi faire. Un poil plus planplan sur la fin quand les explications tombent, ça contribue plus à donner une grille de lecture qu'à agrémenter l'angoisse... mais ça épargne aussi un finale type massacre hystérique à la Evil Dead (les remakes).

J'ai pensé tout du long à du Fulci boosté aux hormones de croissance, cet amour du dégueu, ces pas-tout-à-fait zombies porteurs d'une charge de désespoir inéchappable, l'absence de pitié pour/de la part des enfants... C'est une noirceur qui vient du bis Italien ou, si elle n'en vient pas directement, y renvoie sans trop avoir à faire de pirouettes interprétatives.

Très bonne surprise, bien cash.



Sur la parentalité ou la pandémie, dur à dire tellement c'est sec. Mais la seconde partie est plutôt claire sur ce que ça dit des croyances : au moins deux personnes parlent des églises qui sont mortes, vraisemblablement par désertification, et Mirta évoque son passé avec son mari de pasteurs escrocs, qu'on devine sans mal avoir été dans la veine évangélique qui participe activement à la désertification des églises en proposant du show et de l'esbrouffe (et plus particulièrement en Amérique du Sud). Leur rencontre avec le phénomène les a réformés, et se reconvertir en "cleaners". Et si le lore de ces excorcistes a priori séculaires (pas rattachés à l'église, rituel mécanique et sans symbolisme) reste inexpliqué, il y a, il me semble, un lien qui est fait entre la physicalité pathologique du mal, sa dimension psychologique (influence, manipulation) et le recul d'une religion ancienne : sans interprétation spirituelle du mal, il ne reste que la dimension corps et esprit, des règles strictes à appliquer par chacun pour tenter de s'en prémunir, et bien sûr prévenir les services publics. Alors c'est pas rondement mené ni très clair, donc ça ne va pas plus loin, mais c'est là.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

C'est un poil en dessous, encore heureux qu'il progresse de film en film, mais tu retrouves les memes qualités et les memes défauts. Quoique la narration est encore plus bordélique, mais ça vaut largement le coup d'oeil et tu as le meme savoir-faire sur les moments chocs. Sinon bien kiffé When evil lurks. Je ne vais pas répéter vos critiques avec lesquelles je suis d'accord mais fuck la demie-heure du centre dès l'arrivée chez l'ex-femme c'est exceptionnel de tension et cash à en etre jouissif. Rien que pour ce moment, le film méritait de gagner Gerardmer.

Sur le coté visuel , c'est pas con le parallèle à Fulci. Après, sans comparer sur le plan qualitatif, c'est un peu plus poétique chez Fulci. Fuck, tu me donnes encie de regarder les derniers Fulcis que j'ai pas vu.

c'est le genre de films qui dépend un peu de l'état d'esprit avec lequel tu le regardes.
téléchargé sorti de nulle part, ou a l'issu d'un festival avec de la concurrence navrante, je peux tout à fait croire que ça tape.

moi je l'ai regardé en pensant, entre autre à cause de vous, tomber sur une pépite hardcore, et au final c'était plus ou moins les mêmes qualités et les mêmes défauts d'aterrados.
donc une idée qui envoie du lourd, une narration stimulante qui te plonge directement dans la situation, racontée par des faits annexes, comme si on était dans le s03e12, c'est très stimulant. un concept horrifique vraiment horrifique. des plans / scènes hardcores et ultra efficaces.
et en défauts, la platitude visuelle de l'ensemble, à l'exception de quelques plans c'est filmé et éclairé et conçu platement. une volonté d'enrichir le monde mais de ne pas tout expliquer, ce qui donne un truc un peu flou, un peut casse couilles et pas toujours hyper bien charpenté.
et un aspect "genre pour le genre", y a vraiment vraiment de personnages et d'humanité là-dedans.

donc au final, dans la vague actuelle c'est le haut du panier, c'est assurément plus fort que le truc moyen, ça démontre que le cinéma d'horreur est l'espace dans lequel une énergie et une créativité devenues rares peuvent s'exprimer, mais qui reste un endroit où ne vont pas forcément de très grands cinéastes faire de très grands films. ça reste un peu dans sa niche malgré tout.

Stoi la niche

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Netflix les gars, Netflix.