Vieux-Gontrand a écrit:
Ok donc voter est un truc de belle-âme bourgeoise et d'Einstein raisonneur et un peu cosmopolite sur les bords, faire barrage c'est être social traître.
Pas du tout, déjà parce que je ne donne pas de leçon aux autres, ensuite parce que voter Macron n'est pas synonyme d'adhésion comme chacun le sait, enfin parce que j'ai longtemps hésité moi-même à faire le job dans l'intérêt général. C'est grâce à ceux qui font le boulot en barrant Le Pen que je peux me reposer sur mon abstention, et y trouver du sens. Je dis juste que continuer à voter, c'est légitimer l'élection. Macron lui-même explique qu'il y a 5 ans, il n'y a pas eu de front républicain alors qu'il était à 66%. C'est donc qu'il pense sincèrement qu'il y a eu adhésion à son programme, et qu'il était légitime de le dérouler. C'est ce qu'il a fait, précisément, et c'est un terrible repoussoir désormais.
Citation:
Le discours d'un De Wever, en pire...un certain discours de gauche finit lui-même par définir le peuple non seulement par le déclassement, le mépris et l'aliénation qui pèsent sur lui, mais aussi et surtout par sa passivité politique - de manière d'ailleurs complètement extèrieure.
Chaque second tour de présidentielle, on définit collectivement le pire, et on appelle à voter pour le moins pire. Passionnant, non ? Ce n'est jamais un choix vertueux, toujours une résignation basée sur le bon sens collectif. Plus le temps passe, plus je me dis que Bégaudeau a raison de considérer que c'est le moment le moins politique de nos vies, finalement, cette présidentielle.