Ce topic, que j'aime bien (et en particulier les contributions de rotary) me paraît l'endroit idéal pour parler des films que personne ne verra jamais (et pour les
The Guest ou
Predestination, j'ai compris).
Sinon:
Mogliamante aka
La Maîtresse Légitime, Marco Vicario, 1977
Le film qui se déroule dans la campagne du Veneto est une véritable splendeur visuelle. Paysages, meubles, lumières, compositions de certains plans, il y a des plans sublimes qui montrent juste des pommes de terre ou des pommes alignées dans une grange. La direction artistique est toujours une raison suffisante pour jeter un œil sur un film pour moi, mais ça reste un intérêt assez superficiel. Problème: l'histoire, l'émancipation morale, intellectuelle et sexuelle d'une femme frigide, ne présente aucun intérêt à mon avis. Après
Leo The Last de Boorman, Mastroianni joue encore une espèce de voyeur, contraint d'assister à la transformation de son épouse terré dans la maison d'en face pour échapper à la justice, tandis que son celle-ci incarne si l'on veut sa face philanthrope dans le film de Boorman. Juste pour pointer des similitudes.
C'est dans la lignée du cinéma libertaire des années 70, avec un discours fallacieux pour faire passer des scènes de sexe de type (c'est-à-dire qui se veulent) raffinés. Encore une fois, difficile de nier la charge érotique de certaines de ces scènes, notamment le cunnilingus que Mastroianni prodigue à l'une de ses maîtresses dans les premières minutes de film alors que sa femme est alitée dans la pièce du dessus, ou celle où le personnage joué par Laura Antonelli découvre les plaisirs de la chair, comme on dit, dans les escaliers d'un hôtel borgne.
Outre Laura Antonelli, Olga Karlatos et Annie Belle envoient du bois niveau beauté.