The World of Kanako - Tetsuya Nakashima, 2014
Confessions, son précédent, m'avait pas mal impressionné, surtout sa mise en scène tape-à-l’œil et sur-stylisée. A quelques exceptions près (Wes Anderson par exemple), j'apprécie toujours l'effort.
Là, ça commence comme un polar hard-boiled classique à la Nestor Burma, un ex-flic alcoolique et avec de graves problèmes psychiatriques part à la recherche de sa fille qui a disparu. Le film suit une sorte de plan mental qui font alterner les scènes de l'action présente avec des flash-backs, le procédé est franchement fatigant et la mise en scène, très décevante, consiste en majorité en des gros plans étouffants et qui font se sentir claustrophobe au bout d'un moment.
En fait, au bout de trois quart d'heure, le film s'est résolument engagé dans le glauque le plus total, pas un personnage n'est sympathique et l'intérêt s'est complètement dilué à force de gadgets narratifs inutiles.
Déception donc, ne serait-ce qu'au niveau de la mise en image, vaguement post-moderne. Des chansons easy-listening défilent pratiquement en continu en arrière-fond et finissent de rendre l'ensemble hérissant.
La production asiatique est bof en ce moment, et cela vaut aussi bien pour les Japonais. J'en ai un peu marre de voir des films qui traitent de la prostitution lycéenne. Une remarque en passant, la veine nihiliste du cinéma japonais l'est quand même extrêmement, nihiliste. Ils ont cette tendance à l'excès, comme dans leurs mélos, où l'inverse se produit.
La citation initiale de Cocteau était pas mal et m'a rappelé le début de
Time & Tide.