Forum de FilmDeCulte

Paul Edgecomb, gardien-chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, est chargé de veiller au bon déroulement des exécutions capitales en s’efforçant d'adoucir les derniers moments des condamnés. Parmi eux se trouve un colosse du nom de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes.

Film inexplicablement jamais vu alors que j'avais aimé LES EVADÉS et que j'ai vu THE MIST en salles. Je redoutais les trois heures et, s'il est vrai que le film prend clairement son temps, s'attardant aussi bien sur les rituels de la vie carcérale que les portraits de chaque prisonnier ou encore des à-côtés au premier abord dispensables (Tom Hanks et son infection urinaire...) c'est pour mieux nous faire nous attacher aux personnages.

Lesquels personnages étant indubitablement aussi attachants que les méchants sont détestables, tout ça grâce à une mécanique américaine impeccablement huilée à base de "Save the cat" (en l'occurrence "Save the mouse") incessants. Mais ceci donne au film une aura un peu factice, typique de ce ciné à Oscars de cette époque, très "Les matons du couloir de la mort sont sympas".

L'univers a cette texture inimitable très kingienne, entre fantastique, bon sentiments et terroir pequenaud gentiment trash et c'est là le vrai atout du film.

Au final je trouve ça bien fait, les trois heures passent bien, mais ça reste trop gentillet à mon goût.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Qui d'autre l'a vu ?

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Moi au ciné et revu récemment avec mon fils. Meilleur que dans mon souvenir. Un peu trop long, trop appuyé parfois mais finalement pas mal

Vu une fois, j'avais trouvé ça top.
Mais la durée me freine toujours pour une revision.
J'avais lu le roman bien après, et c'est quasiment la même chose, un des meilleurs King selon moi (et le seul bouquin qui m'a fait chialer).

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Y a des tas de choses que j'apprécie dans le film - la façon d'étirer le temps sur des scénettes inutiles, la musique de Newman, la souris, les gardiens comme des gosses, la texture de l'été, du couloir, des costumes... Tom Hanks bien sûr. Le côté éthique contre la violence absurde. Il y a un truc vraiment singulier dans ce film, poussé à son paroxysme. Darabont est en forme, mais il a les coudées franches et probablement moins de contraintes que sur SHAWSHANK. On le paie un peu, avec pas mal d'auto-indulgence. Et en même temps c'est fat de chez fat, ça dégouline. C'est christique, religieux, et ça me gonfle. J'ai du mal avec la présence du fantastique, que je trouve démonstrative, manichéenne. Et je déteste l'ouverture et la clôture comme RYAN, avec un vieux qui se remémore.

Mais je l'ai revu récemment avec un énorme à priori, et c'est plutôt bien passé. Bourré de défauts, mais avec du charme très glucosé. T'en as plein les doigts et ça tache.

Je me souviens que je l'attendais comme le messie, vu que son précédent est mon film culte... et déjà en salle, alors que je sentais la salle adhérer, les gens adorer... j'étais mal à l'aise devant la complaisance d'autant de défauts ou de fautes de goût. Mais indubitablement, Darabont a un truc bien à lui, puisque ses films divisent énormément ; et ceux qui aiment, aiment tellement !

Genre 3/6 pour ma part

_________________
I think we're gonna need a helmet.

Je ne me souviens de rien mais c'est la vibe qui m'en reste.

Même note que Z.

_________________

J'avais subi ça à la télé en VF, à l'époque, et j'avais bien souffert. Absurdement long et le truc mystico-fantastico-religueux totalement boursouflé, pouah, j'avais détesté..

En vrai je devrais le revoir mais je ne le reverrai jamais (et je m'en fous).

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"