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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:33 
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Tetsuo a écrit:

Tu as perdu ta capacité de rêver.


:lol:


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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:33 
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spongeyoda a écrit:
Premier du top IMDB quand même.


C'est vraiment l'enflammement généralisé...

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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:34 
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Cosmo a écrit:
Mufti a écrit:
C'est assez proche de Titanic de ce point de vue là.


Je cherchais une comparaison, j'aurais pas fait mieux. Je préfère Titanic, mais les deux sont assez proches : des gros films carrés, un peu "à l'ancienne".

Bon, comme je dis plus haut, je suis loin de le considérer comme le plus beau film du monde, mais il paraît qu'il est sorti n°1 d'un sondage (dont j'ignore la véritable valeur).


Plusieurs sondages.

Donc oui, film très fédérateur...je comprends qu'il fédère mais j'aurai pas cru à ce point...

Bon c'est pas les Ch'tis...

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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:36 
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Film Freak a écrit:
Bon c'est pas les Ch'tis...


Ca doit être le même phénomène, dans un sens : beaucoup aime, certains suradorent (pour les Chtits, je pige pas, là par contre), mais personne ou presque ne déteste.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:38 
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et c'est un film qui a marché très doucement en salles d'ailleurs. par contre il a cartonné en dvd, et dans le top imdb effectivement. mais là on se dit que les gens qui votent dans imdb ne sont pas forcément un panel représentatif.

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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:38 
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Cosmo a écrit:
Film Freak a écrit:
Bon c'est pas les Ch'tis...


Ca doit être le même phénomène, dans un sens : beaucoup aime, certains suradorent (pour les Chtits, je pige pas, là par contre), mais personne ou presque ne déteste.


Oui d'où ma comparaison.

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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:41 
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Tiny Tears a écrit:
et c'est un film qui a marché très doucement en salles d'ailleurs. par contre il a cartonné en dvd, et dans le top imdb effectivement. mais là on se dit que les gens qui votent dans imdb ne sont pas forcément un panel représentatif.


The Shawshank Redemption, as of November 8, 2008, holds the top spot on the Internet Movie Database's top 250 films.[4] It was voted the best film never to have won Best Picture in a 2005 BBC poll.[5] In January 2006 Empire magazine readers named it the best film ever.

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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:44 
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...et qu'ils regardent la bbc et qu'ils lisent empire en plus... :)

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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:47 
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Tiny Tears a écrit:
...et qu'ils regardent la bbc et qu'ils lisent empire en plus... :)


En fait c'est les anglais les fans.

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MessagePosté: 20 Nov 2008, 11:56 
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Film Freak a écrit:
En fait c'est les anglais les fans.

voilà.

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MessagePosté: 27 Jan 2011, 23:30 
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Passé ce soir sur la 6, donc j'ai regardé bien sûr, vu que je ne connaissais pas et qu'il était sur ma (loooongue) liste.

Quelle splendeur ce film! Un 6/6 total et sans mélange. Pourtant les films se passant en prison, c'est pas vraiment mon univers, mais là, ça va très au delà. Il y a une très grande richesse de thèmes en plus de celui de l'évasion, qui finalement tient peu de place dans l'histoire.

Je ne connaissais pas beaucoup Tim Robbins (je l'ai juste vu dans Human Nature, film que je n'ai pas aimé), mais j'ai un très grand faible pour Morgan Freeman.

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« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee


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MessagePosté: 27 Avr 2011, 00:27 
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Devant la légendaire et incompréhensible place 1 du top IMDB, je m'attendais à tomber de haut. Et ça va.

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Il faut le reconnaître, le scénario est parfait : pas au sens de "génial" ou "magnifique", mais juste incroyablement réglé, équilibré, bien pensé, chaque évènement trouvant son répondant, chaque action ou dialogue faisant sens plus loin dans le récit, les arcs narratifs se croisant et se résolvant les uns les autres avec une fluidité totale. Et ce sans pour autant se coltiner le style maniaco-minutieux qu'ont habituellement les scripts "irréprochables"...

Cette aisance qui lubrifie la parfaite mécanique, Darabont y est pour beaucoup. S'il n'est définitivement pas un Dieu de la mise en scène, il possède une humilité remarquable, une capacité à faire vivre chaque séquence en la prenant par un angle qui la sort de son but purement utilitaire - et ce tout en rendant invisible les traces de son intervention. Ça m'a frappé dès l'ouverture, qui canalise un lourd package d'infos et d'évènements entrelacés dans l'unicité reposante d'une attitude commune à tous les plans (l'égarement amorphe de son personnage principal). Ou encore par ces cadres à peine marqués, comme le point de vue témoin et sévère d'un coffre-fort baptisé d'une citation biblique...

Le vrai défaut, néanmoins, il est d'abord là : trop fluide, trop coulant, trop doux, ne laissant pas entendre le moindre crissement. Cette aura de facilité sans entrave qui émane du film joue clairement contre lui : la bienveillance générale du regard est gênante, et jusqu'à un certain point on ne nous raconte finalement pas vraiment autre chose que Les choristes (façon main sur l'épaule : "regardes, tu vois, il suffit de faire des efforts et de serrer les fesses, et la prison devient un endroit sympa à vivre qui protège de la froideur du monde", je caricature à mort mais ça traîne toujours pas loin). Il faut vraiment que le film amène des pions contre son glissement bienheureux, qu'il s'élise de vrais méchants, pour que l'ensemble tienne la route. Perso, juste avant
le meurtre du jeune nouveau et le volte-face du directeur
le film était pas loin d'avoir pété l'immersion à force de gentillesse (le passage post-vynile, avec discours illuminé sur la musique, ça passe clairement pas).



Il y a quand même un truc indéniable, une immense efficacité narrative, qui fait que je comprends l'engouement, et que je le partage pas mal. Il serait tentant de parler d'académisme, et pourtant qu'est-ce qu'elle est tout sauf anonyme cette prison... Beaucoup de cinéastes récemment, quand ils ont affaire à une prison, se sentent quoiqu'il arrive l'obligation de payer leur tribut à la brutalité de l'endroit. Quoi qu'ils veuillent en faire, quelque soient les raisons (par gêne ? obsession de réalisme ? fascination à peindre l'endroit en noir ?), on en réchappe pas.

Ici, la prison, la moitié du film c'est pas loin d'être un pensionnat. C'est surtout une excuse : prétexte inespéré pour créer, en utilisant certaines règles propres au lieu et en fantasmant beaucoup d'autres, un cadre taillé sur mesure pour narrer comme on le souhaite sans contrainte de réalisme. Tu veux que des messieurs de 40 ans de différence d'âge aient un lien social fort, dans des échanges apaisés et reposés ? Pas de problème. Mais qu'ils aient aussi peur du noir et écoutent les bruits la nuit comme des gamins ? Pas de souci. Les meurtres commis ? Un background moral et fataliste. La sortie ? Un moyen de parler de la vieillesse. L'évasion nocturne ? Une façon de ramener Dieu dans l'affaire... Totalement hermétique à la réalité et à la temporalité (qui les sent passer, les trente ans ?), délivré des contraintes de l'Histoire et du pays, le lieu fermé de la prison est un espace-temps de pure fiction, qui n'a pas à se mélanger à la logique du monde, qui n'a pas à rendre des comptes pour les choix faits. Quand on voit le dernier entretien, totalement absurde, qui ne fonctionne que parce qu'il achève parfaitement sa logique narrative de bonne réponse à donner au sphinx, on se rend compte à quel point ce décor n'est soumis qu'aux lois qui l'arrangent.

Ça en devient vraiment joli quand on voit les personnages, modelés selon les nécessités du récit, se retrouver tous perdus dans le décor extérieur d'un monde volontairement réduit à un pur exposé de l'époque, contexte défictionnalisé qui ne les prend plus en charge en tant que personnages, qui ne leur donne plus de direction. L'un d'eux dit à un moment, en parlant de la prison : "là où ma vie avait un sens"... Je me souviens d'un théoricien du cinéma (je ne sais malheureusement plus lequel) à qui on avait demandé de définir le classicisme en une phrase, et qui avait répondu : "Le monde a un sens". Je trouve cette définition géniale : une esthétique qui approche le monde d'une façon qui donne à voir chaque élément comme un signe, où toute chose a une raison d'être là, ou tout objet, mot, ou action est révélateur d'un large dessein - comme l'asticot du début, petit aiguillage narratif qui va faire basculer pour le reste du film la vision et la raison d'être du lieu entier.

Je défendais y a pas longtemps l'idée d'une espèce d'apogée néoclassique dans le Hollywood des années 90. S'il n'est sûrement pas le meilleur de la liste qu'on pourrait dérouler de cette période dorée, ce film pourrait néanmoins en être le symbole absolu.


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MessagePosté: 27 Avr 2011, 00:59 
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Très chouette ton texte, parce que personnel, comme tout ce que tu écris.

Me souviens l'avoir découvert par hasard en 95, et avoir été littéralement happé. Le film m'a transpercé comme jamais plus le cinéma ne l'a fait depuis. Pour moi, cette histoire d'amitié, de conditionnement, de résignation lente, ça résonnait de façon intime (j'étais au lycée, et les murs de mon école semblaient identiques à ceux de cette prison de cinéma), et je ne pensais alors pas du tout que le film connaîtrait cette reconnaissance universelle. Je l'ai vécu de mon côté comme une expérience, un enrichissement personnel, non comme un film où l'on reste spectateur... c'est pourtant, et assez curieusement, celui qui m'a donné vocation à vouloir écrire et faire du cinéma. Casino et Heat suivirent (qui offraient aussi une sorte d'approche déviante de la société, en la passant au crible sur la tranche, en prenant de la distance). Cette maîtrise du storytelling, cette façon d'empoigner tous les clichés avec l'assurance du conteur, cette gestion du temps... Darabont fait un sans faute de ce point de vue, même si la nouvelle de King (je préfère ses histoires non-fantastiques d'ailleurs) est parfaite quant aux personnages et aux différents arcs scénaristiques.

Je comprends les critiques qu'on adresse au film depuis sa sortie, je comprends la réticence à le voir encensé au-delà des chefs-d’œuvre du 7ème art. Il y a là quelque chose de très excessif, c'est évident. Mais en même temps, ce film, taxé d'académisme le plus cru, est pourtant d'une singularité à toute épreuve. Darabont effeuille le scénario sans se presser, mais à vive allure. Les transitions sont parfaites (Darabont regardait chaque soir du tournage des bouts de Goodfellas pour tenter de conserver une énergie, tant il avait de détails à placer en peu de temps), chaque chose a son importance, mais le film n'est pour autant jamais un thriller à tiroirs ou réduit à son twist. Après ce dernier, il continue encore 30 minutes en s'attardant sur un vieux taulard de 70 ans !! J'aime que le personnage principal soit Freeman d'ailleurs, alors que l'on est aspiré tout du long par Tim Robbins. On ne perd jamais le point de vue du récit, même en l'abandonnant ici et là, on retombe sur nos pattes aux moments les plus essentiels. J'y retrouve des sensations et des questionnements que le cinéma ne me propose que trop rarements (ce n'est pas non plus ce que je lui demande bien sûr). Le Seul au monde de Zemeckis s'en rapproche beaucoup. Il y a une énorme partie introspective à chaque vision, quelque chose qui me décrasse de l'intérieur, qui fait sauter tous les verrous et qui me pousse vers l'avant. Une envie de vivre et d'essayer. C'est bête, mais c'est aussi simple que cela.

J'ai un amour indéfectible pour ce film, et je le revois toujours avec la même intensité.

6/6

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MessagePosté: 27 Avr 2011, 01:18 
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TOI, en regardant le film j'ai tilté ton pseudo !

Z a écrit:
j'étais au lycée, et les murs de mon école semblaient identiques à ceux de cette prison de cinéma

C'est clair, je crois vraiment que c'est la plus grosse réussite du film : quand on voit le prisonnier convoqué dans la cour de nuit, j'ai vraiment l'impression de voir se déployer toute l'imagerie du "pendant qu'on dort tous au dortoir il y a quelque chose de pourri au Lycée, le directeur a un secret". Y a tout, son jury, ses clopes échangées, ses gradins où on se retrouve pour discuter... C'est aussi en ça que la gestion très libre du temps est bien pensée, qu'elle est utile. Le but du film est sûrement pas de dire "hey, regarde, c'est comme un Lycée", mais il y a quelque chose qui résonne fort quand tu comprends
que Robbins n'a pas tué, qu'il est donc resté pour des raisons autres, "philosophiques"
et que simplement à un moment il se sent mûr, qu'il n'a plus rien à apprendre d'autre de "l'institution", et qu'il peut aller vivre sa vie.

Z a écrit:
J'aime que le personnage principal soit Freeman d'ailleurs, alors que l'on est aspiré tout du long par Tim Robbins.

Clair, c'est un beau retournement. Tim Robbins c'est l'énigme opaque, dont l'ambiguité pourrait se résumer à l'utilisation qu'il a fait de sa Bible... Freeman est excellent d'ailleurs dans ce film, de loin son meilleur rôle à ce que j'ai vu pour l'instant.


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MessagePosté: 27 Avr 2011, 01:36 
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Oui, il y a un côté pragmatique qui rattrape le film et toutes les histoires qu'ils nous racontent (sur la prison, ses codes, son fonctionnement) et se racontent entre eux (l'institutionnalisation, la peur du suicide). Le coup de la Bible ou du coffre fort viennent donner du sens à ce qui n'étaient alors que des phrases susceptibles d'être interprétées dans le vent, le savoir d'Andy lui permet une accroche sur le réel qui sera salvatrice, etc. Le film flotte longtemps dans une rêverie qui hésite entre sordide et conte merveilleux, mais du simple fait que le conteur est un vieil homme apeuré, qui se ment à lui-même la plupart du temps, et qui a une dernière grosse leçon à apprendre sur la vie avant de mourir. Cette volonté d'ensevelir le faux héros dans un torrent de merde, non pour nous apitoyer, mais pour rendre sa victoire plus percutante pour le conteur de son histoire, est une idée magnifique et hyper casse-gueule. Ça frôle le conte de fée, on navigue dans l'irréel et le fantasme, mais quand l'extraordinaire sort des murs, on reste chevillé au corps de ce vieux taulard. J'ai souvent pensé au vers que lisent les étudiants du Cercle des poètes disparus : "Je ne voudrais pas arriver à l'heure de ma mort, et m'apercevoir que je n'ai pas vécu". Ce film aurait pu s'appeler Pourquoi je ne me suis pas suicidé, et cette projection me touche infiniment, bien davantage que lorsqu'un film s'ouvre sur un flashforward façon Saving Private Ryan ou La Ligne Verte. Le classicisme dont on parle, il est peut-être là : dans cette façon qu'aurait un vieux pirate de nous raconter son incroyable histoire au coin du feu, pour au bout de son récit, s'apercevoir en réalité que cette histoire dense et incroyable, c'est la sienne.

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