Je vais commencer mon message par le post d'Art core dans News
Art Core a écrit:
Vu le premier épisode de Tales from the loop sur Prime suite aux bons échos et à l'équipe artistique plutôt rassurante (produit par Matt Reeves, réalisé par Mark Romanek, musique de Philipp Glass) . Pas trop accroché, de belles intentions presque trop évidentes, de la SF rétrofuturiste mélancolique dans un décor rural enneigé genre Nebraska. C'est plutôt joli mais j'ai trouvé le scenar hyper mal branlé, très confus et pas du tout satisfaisant. Du coup l'émotion passe pas. Surtout que je pensais que c'était feuilletonnant mais en fait c'est une anthologie à la Black Mirror ce qui rend ce premier épisode encore plus incompréhensible. On retrouve légèrement un feel Never Let Me Go dans cette SF triste minimaliste mais j'ai hâte que Romanek refasse un film. Sinon rayon surprise la musique de Glass est limite un plagiat de Max Richter (beaucoup d'échos de The Leftovers).
Ouais c'est vraiment pas le meilleur épisode de la saison. Ca se perd malheureusement dans la complexité des intrigues à trames temporelles et ce n'est pas du tout maitrisé comme peut l'être un
Dark. Pas convaincu, même si il y a des trucs intéressants comme cette ambiance mélancolique et le visuel assez joli. Sur le point de ne pas continuer et j'ai finalement regardé les 7 autres épisodes. Et bien on peut dire que c'est une série inégale où se côtoient des trucs assez moyens et des moments très réussis.
Déjà ce n'est pas vraiment une anthologie à la
Black mirror, chaque épisode va se centrer sur un personnage qu'on aura vu dans un autre épisode. Il y a donc une continuité, l'idée n'est pas neuve mais elle est ici assez bien exploitée et efficace. On va retrouver une histoire centrée sur la petite amie du héros du dernier épisode, puis un autre sur son père, etc.... donc les épisodes communiquent entre eux. Après même si la série a une identité assez séduisante - grosso merdo style lent, contemplatif, rétrofuturiste et un peu mélancolique - c'est quand-même sacrément inégal au niveau de la qualité.
Le premier épisode vu part Art core n'est pas le meilleur comme précédemment dit mais le pire reste celui réalisé par Andrew Staunton (Le monde de Némo) qui parle de la mort annoncée d'un personnage clef de la série mais qui empile les clichés sur la disparition d'un être cher. C'est élégant et bien fait, une vraie ambition de raconter un sujet grave mais rien de nouveau sous le soleil. Par contre, gros coup de coeur pour ma part sur les épisodes 2 et 3. Dur de révéler leurs intrigues mais c'est là qu'on voit le très bon côté de la série. De la petit SF intelligente et touchante, des histoires racontées avec pas mal d'émotion, c'est vraiment du tout bon.
Les deux derniers épisodes de la saison (7 et 8 ) sont aussi très bien. Le 7 est réalisé par Ti West et explore l'accident d'enfance d'un héros de la série mais c'est surtout le 8 qui vaut le coup. Episode réalisé par Jodi Foster qui est un peu inégal (il faut faire un sacré saut de foi avec la révélation du grand frère à son petit frère) mais qui finit très bien avec une sublime idée de mise en scène qui fait un peu penser au début de
Là haut. Sinon l'épisode 5 est très correct et l'épisode 6, malgré quelques bonnes idées, est un peu ennuyeux.
Bref, même si c'est sacrément inégal, c'est dans l'ensemble une série qui mérite qu'on y jette un coup d'oeil. Si on aime la SF avec un petit côté mélancolique, c'est plutôt bon. Après c'est embêtant une saison qui compte 8 épisodes dont 3 sont assez moyens 2 corrects et 3 excellents. C'est un peu les montagnes russes cette série mais il y a vraiment de très jolis moments qui ne me font pas regretter sa vision. Et la direction artistique est superbe.