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MessagePosté: 08 Mai 2008, 00:43 
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Allez un p'tit fil Dirty Harry pour éplucher les 5 films... c'est tipar.

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Dirty Harry (Don Siegel, 1971)

Si la police de San Francisco ne remet pas immédiatement 200 000 dollars à un homme qui vient de commettre un crime, il recommencera au rythme d'un assassinat par jour. L'inspecteur Harry Callahan est sur ses talons.

Un beau générique d'ouverture long et muet, un magnifique plan en hélicopter (qui part d'un gros plan jusqu'à un maxi plan d'ensemble en travelling arrière ; un plan de fin sans en être un), la réplique "Make my day", voilà le maigre trésor de ce film qui a pourtant réussi à imposer son personnage de flic qui n'aime rien ni personne, pas même son boulot. Mais qui le fait malgré tout, un Smith & Wesson 44 Magnum spécial à la main... Le film est assez sommaire, parfois ridicule (le tueur Scorpio inspiré du réel Zodiac est à chier) et assez simplet. Quelques relents nauséabonds - et donc subversifs et alléchants - que le second volet viendra contredire. A voir quand même, même si pas bon du tout.

2/6

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Magnum Force (Ted Post, 1973)

De nombreux assassinats sont commis à Los Angeles. Les victimes : des proxénètes, des trafiquants de drogue ou des criminels. L'inspecteur Harry est chargé de l'affaire. Son supérieur Briggs le déteste. Harry va bientôt découvrir pourquoi.

Là ça devient beaucoup plus dense. Milius et Cimino à l'écriture, et on obtient une trame solide, quelques détails - de caractérisation, d'intrigue, de réflexion sociétaire - bien pensés et nécessaires. La mise en scène de Post est nerveuse, l'ambiance fin de guerre au Vietnam suinte de la partition à quatre mains des scénaristes (le premier bossera longtemps sur Apocalypse Now quand le second fera Voyage au bout de l'enfer). Enfin de vrais personnages, consistants, et des dialogues qui claquent. Harry se démarque de l'image du premier film : il se rachete une conduite en flinguant ripoux et jeunes branleurs. Fini le côté douteux, l'inspecteur est désormais clairement du côté des flics à l'ancienne - droits et honnêtes, dans la lignée des shérifs - face à ceux qu'il incarnait deux ans plus tôt, les justiciers et autres Paul Kersey à venir (Un justicier dans la ville sort curieusement un an plus tard seulement). Un excellent film policier.

5/6

PS : un détail génial, c'est un film où on peut compter les balles tirées... le premier film en faisait une blague (j'ai tiré 5 ou 6 fois je sais plus ? tu veux tenter ta chance ?), celui-ci reprend le concept et chaque balle est scénarisée... dommage que ça se soit perdu de nos jours.

la suite à venir


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MessagePosté: 09 Mai 2008, 22:31 
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The Enforcer - L'inspecteur ne renonce jamais (James Fargo, 1976)

L'inspecteur Harry Callahan ne sait plus où donner de la tête. Il lutte à la fois contre des gangsters et des terroristes et doit subir des chefs butés et parfois compromis. De multiples affaires s'entrecroisent dont il se sort avec brio, laissant quelques cadavres sur son chemin.

Ouh le vilain nanar... Troisième volet qui plonge violemment dans la médiocrité à tous les niveaux. Un parfum parodique, une pointe de ridicule, un zest de comédie... les choix scénaristiques sont impayables : l'inspecteur Harry se retrouve en début de film muté sans aucune raison... au service du personnel (???!!!) avant de réintégrer - sans raison non plus - la criminelle. Et cette fois on l'associe à une femme... qui préfigure carrément à elle seule Police Academy avec 10 années d'avance. C'est du grand n'importe quoi, c'est filmé avec les pieds, le méchant est fendard de connerie (un rouquin grimaçant, ancien du Vietnam, qui mène un groupe de terroristes au look hippie...). Les producteurs ont confié la franchise à un type qui réalise son premier film (et qui finira sa carrière avec des Rick Hunter et des Beverly Hills...). Même les punchlines de Clint sont à chier. Vraiment, non, y a rien à sauver.

0/6


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MessagePosté: 09 Mai 2008, 22:39 
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J'ajoute quand même quelques précisions : Callahan arrive à tuer un sniper avec... un jet d'eau, et on le voit tirer au bazooka quoi...

Vas-y faut que je regarde un bon film là.


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MessagePosté: 09 Mai 2008, 22:54 
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Il me semble que c'est le seul que je n'ai pas vu. J'aime beaucoup les deux premiers.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 10 Mai 2008, 03:38 
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Sudden Impact - Le retour de l'inspecteur Harry (Clint Eastwood, 1983)

Violée dans sa jeunesse par une bande de brutes de la petite ville de San Paulo, l'artiste peintre Jennifer Spencer décide de retrouver chacun de ses agresseurs et de les tuer. Excédée par ses méthodes et soucieuse d'éviter les foudres de la presse, l'administration policière décide d'envoyer l'inspecteur Harry Callahan loin de San Fransisco. Chargé d'enquêter sur un meurtre à San Paulo, il va faire la connaissance de Jennifer...

Revoilà l'inspecteur après 7 années d'absence, avec Clint himself derrière la caméra (et réalisateur déjà bien rôdé, de l'intimiste Honkytonk man à la plus grosse machine Firefox). On le retrouve avec un clin d'oeil d'entrée de jeu à la réplique culte du premier film, et avec un Magnum 44 devenu automatique... Mais etrangement c'est avec le 3ème volet pourtant nullissime que le film assure une continuité, notamment dans le casting (le responsable de la police de San Francisco, pathétique, reprend du service... même pour un passage éclair) et de façon très curieuse : un second rôle important de The Enforcer revient dans ce Sudden Impact pour jouer un autre second rôle, parfaitement différent ! Drôle de continuité, surtout quand on sait que le premier personnage était un truand, et que le second n'est rien de moins qu'un flic... C'est d'autant plus curieux que Clint s'en amuse même, avec une séquence à suspense où on est quasi persuadé qu'ils vont se tirer dessus... Bref, chelou. Même si le film ne développe pas une histoire très passionnante, il a le mérite de proposer un début de réflexion sur les méthodes expéditives de l'inspecteur Harry. Le voilà donc qui enquête sur les traces d'une femme qui se fait justice elle-même, en multipliant les cadavres (Sondra Locke et sa tête de caniche royal). Le parallèle entre les deux personnages fonctionne plutôt bien, et l'empathie naturelle qui les rapproche est assez convaincante et plutôt bien vue. Malgré tout, ça reste très classique, et tout à fait mineur dans la filmographie du bonhomme. Curieux quand même de voir Clint mettre à nouveau en scène sa femme de l'époque dans un viol collectif, alors qu'il l'avait déjà fait dans son éprouvant L'épreuve de force en 1977.

3/6


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MessagePosté: 11 Mai 2008, 22:51 
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Impossible pour moi de raisonner sur le premier Dirty Harry qui est LE film de jazz absolu (et la sublissime séquence d'intro est LA meilleure séquence de jazz filmée de tous les temps).

6/6 ad vitam même si le film n'est pas parfait loin s'en faut.

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MessagePosté: 11 Mai 2008, 23:49 
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Vince3d le Belge a écrit:
Impossible pour moi de raisonner sur le premier Dirty Harry qui est LE film de jazz absolu (et la sublissime séquence d'intro est LA meilleure séquence de jazz filmée de tous les temps).


De quoi tu parles ? Tu confonds pas avec Bird ?? Tu parles de la partition de Lalo Schifrin ?


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MessagePosté: 12 Mai 2008, 15:15 
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Z a écrit:
De quoi tu parles ? Tu confonds pas avec Bird ?? Tu parles de la partition de Lalo Schifrin ?


Yes je parle bien de ça. Perso c'est grâce à ce film que j'ai découvert le jazz, par l'intermédiaire de la séquence d'intro (du début jusqu'à la scène dans le bureau du maire... la démarche groovy d'Eastwood sur la zique de Schifrin, je pourrais me repasser cette scène en boucle), de celle où Scorpion se fait repérer sur le toit (le "Scorpio's Theme" de Schifrin est magistral) et de celle où Callahan et Gonzalez le traquent la nuit en-dessous de l'enseigne "Jesus Saves".

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MessagePosté: 13 Mai 2008, 14:20 
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Vince3d le Belge a écrit:
Yes je parle bien de ça. Perso c'est grâce à ce film que j'ai découvert le jazz, par l'intermédiaire de la séquence d'intro (du début jusqu'à la scène dans le bureau du maire... la démarche groovy d'Eastwood sur la zique de Schifrin, je pourrais me repasser cette scène en boucle)


C'est rigolo ça... effectivement le générique est super cool.

M'enfin je dissocie quand même la qualité du film et la BO de Schifrin... même si je comprends tout à fait que l'on puisse avoir une affection nostalgique.

Je trouve par exemple Peur sur la ville de Verneuil (1975) avec Belmondo largement meilleur que ce premier Dirty Harry - et la BO d'Ennio Morricone est formidable...


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MessagePosté: 13 Mai 2008, 14:28 
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Z a écrit:
Vince3d le Belge a écrit:
Yes je parle bien de ça. Perso c'est grâce à ce film que j'ai découvert le jazz, par l'intermédiaire de la séquence d'intro (du début jusqu'à la scène dans le bureau du maire... la démarche groovy d'Eastwood sur la zique de Schifrin, je pourrais me repasser cette scène en boucle)


C'est rigolo ça... effectivement le générique est super cool.

M'enfin je dissocie quand même la qualité du film et la BO de Schifrin... même si je comprends tout à fait que l'on puisse avoir une affection nostalgique.

Je trouve par exemple Peur sur la ville de Verneuil (1975) avec Belmondo largement meilleur que ce premier Dirty Harry - et la BO d'Ennio Morricone est formidable...


et moi je prefere Taxi a l'Arme fatale.

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MessagePosté: 13 Mai 2008, 14:29 
skip mccoy a écrit:
et moi je prefere Taxi a l'Arme fatale.

Oscar du forumeur "j'ai des goûts de chiottes".

(oui, c'est gratuit)


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MessagePosté: 13 Mai 2008, 14:31 
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Jericho Cane a écrit:
skip mccoy a écrit:
et moi je prefere Taxi a l'Arme fatale.

Oscar du forumeur "j'ai des goûts de chiottes".

(oui, c'est gratuit)


Oscar du forumeur "je comprends rien a l'ironie si y a pas tout plein de smileys".

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MessagePosté: 13 Mai 2008, 14:34 
skip mccoy a écrit:
Oscar du forumeur "je comprends rien a l'ironie si y a pas tout plein de smileys".

Ben non, justement, c'était ton ironie que je remets en cause.


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MessagePosté: 13 Mai 2008, 14:35 
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Jericho Cane a écrit:
skip mccoy a écrit:
Oscar du forumeur "je comprends rien a l'ironie si y a pas tout plein de smileys".

Ben non, justement, c'était ton ironie que je remets en cause.


allons bon, il est désormais de bon ton de préférer Peur sur la ville a Dirty Harry et de s'en vanter ?

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MessagePosté: 13 Mai 2008, 14:37 
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skip mccoy a écrit:
et moi je prefere Taxi a l'Arme fatale.


Si tu penses que Gérard Pirès est à Henri Verneuil, ce que Richard Donner est à Don Siegel, ça te regarde... mais c'est tout faux...

Sérieusement, j'ai de l'estime pour Verneuil, même s'il a toujours lorgné de trop vers le cinéma américain et eu son côté copiste, avec bien moins de talent et de personnalité que Melville. De l'autre côté, on a un Siegel qui a du métier, mais aucun génie non plus. Les films sont comparables, très simplement...


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