Forum de FilmDeCulte

J'y suis allé parce que l'autre film convoité était complet...

Bon, c'est un film qui ne me tentait pas du tout, et honnêtement ça n'a rien de honteux.

La musique est insupportable, vraiment. Mais sinon c'est plutôt bien ficelé, avec une photo agréable et des acteurs convaincants (mentions spéciales: Gamblin, Accorsi, Baer, et même Kruger est pas mal). Le scénario brasse des faits historiques avec habileté, donnant envie de replonger dans cette Belle Époque plutôt inconnue pour moi.

En résumé: moyen+, classieux, honorable

Ni la grosse cata redoutée en lisant le nom de Cornuau, ni la grosse réussite inattendue. Juste un p'tit blockbuster bien frenchie qui soit pour une fois assez honorable, grâce à un casting aux p'tits oignons (si l'on excepte l'horripilant Gérard Jugnot). C'est tantôt réjouissant, tantôt bancal, disons que l'ensemble manque d'une certaine saveur, d'un peu de liant. C'est dommage, un tel matériau aurait pu être transcendé.

En tout cas, ce film a le mérite d'exploiter le patrimoine historique de la France du début XXè et de prouver qu'on peut produire un bon spectacle familial sans nécessairement prendre le public pour des gros cons.

3-4/6

J'ai trouvé ça vraiment asthmatique. Le scénario met trois plombes à s'exciter ou se démêler, c'est trop long, les acteurs sont pas top (une expression pour Cornillac que j'aime habituellement bien bien, une autre pour Kruger, Gourmet qui imite Mado la Niçoise, Lea Drucker en habituelle sous-Isabelle Nanty)...quelle platitude. Alors évidemment ça a l'ambition de faire du spectacle sérieux sans sortir des poubelles genre Eric et Ramzy en second rôle ou un générique de fin avec "M'sieuuur Clémenceauuu WOW" par Laam, et c'est jamais ridicule comme du Arsène Lupin par exemple, mais qu'est-ce que c'est chiant et que ça donne envie de regarder le plafond.

1-2/6

Mais ça nous permet également de nous souvenir:



Ca sort pour l'été et la fête du cinéma et en fait c'est une nana qui déprime dans un Paris pluvieux dans des appart' moches pendant 2 heures, ah l'arnaque si tu pensais que ça allait être joyeux comme un générique de Hit Machine. Ophélie joue un ange qui passe époque grande gloire (j'suis trop cool tiens j'ai ramené mon frère aussi) et ne se prive pas de petits boeufs voix de canard, et on assiste aussi au meilleur rôle cinématographique de Gala. Les entrainements de danse sur du Technotronic valent leur pesant aussi.

Découvert ça l'autre soir sur M6, certainement un des 10 pires films français sortis en salle ces 10 dernière années?

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'imagine que personne ne s'imagine devenir réalisateur en faisant deux Ophélie Winter movies et il faut reconnaître à Cornuau le mérite de ne pas avoir commis de fautes de goût à la Jean-Paul Salomé.
Y a moins de thunes que dans Arsène Lupin, ce qui est dommage vu que ça reste un peu cheap dans la reconstitution, mais de meilleures intentions, déjà dans le sérieux et la sobriété de l'ensemble mais aussi dans la volonté d'ancrer l'intrigue dans la réalité historique.
Cela dit, c'est écrit un peu n'importe comment et comme nombre de ses prédécesseurs (Vidocq par exemple), c'est un peu inutilement compliqué. Ca brasse plein de trucs comme l'indiquait Noony sur la page précédente mais j'en trouve aucun abouti. J'avoue avoir suivi ça uniquement d'un oeil et d'une oreille mais quand on a aucune connaisance du contexte de l'époque, c'est pas le film qui va nous y intéresser ou nous éclairer.
Et d'un point de vue narratif, j'ai l'impression de voir une succession de faux départs et de pseudo-fins, la structure est mal foutue et donc avec le récit un peu confus, ça donne un peu un film chiant quoi. Ca se réveille un peu dans le 3e acte cela dit...mais bon...c'est trop long aussi sur la fin.
Et c'est pas les personnages qui vont changer ça vu qu'ils ne sont aucunement définis. Disons qu'ils sont limités aux différences des gueules des acteurs...Cornillac nous ressert son rôle de mec dur, le seul trait de caractère de Gourmet semble être "alors lui il a un accent du sud" (mal fait en plus), la présence d'Accorsi sert vraisemblablement à rien, Kruger est mauvaise, Gamblin et son personnage son sous-exploité...y a que Baer que je prends un peu de plaisir à voir dans un genre où je ne l'attendais pas avec un perso un peu plus étoffé que les autres.

Le film n'est pas honteux et a des ambitions, c'est ce qui le différencie des tentatives précédentes, mais c'est à peu près tout, parce qu'il n'a pas les épaules (qu'il s'agisse du talent ou de l'argent) pour assurer derrière.

2,5/6

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Les Brigades du tigre, c'est facile, comme qui dirait du easy-watching, suffit d'avoir compris quelques trucs :
- Les gentils, ils ont des moustaches. A tel point qu'on se demande bien pourquoi les méchants ne se sont pas laissé pousser des guidons de vélo pour passer incognito. Corollaire : les méchants sont complètement cons.
- Les russes, ils sont tous un peu foufous. T'as lu "Dostoievski pour les nuls" ? Bah voilà, rien qu'une bande de révolutionnaires anarchistes drogués, qui seraient sans doute contre le CPE aujourd'hui, t'as qu'à voir les timbrés.
- Les policiers, ils sont vicieux et pas super à cheval sur la déontologie. On aura beau dire, mais le tigre Clémenceau tenait moins bien ses troupes que la hyène Sarkozy, parce que des ripoux comme ça, ça n'existe plus, ça non. Hum.
- Un film, c'est comme un téléfilm qui passe d'abord en salle, en fait. Donc là t'as un Julie Lescaux étiré sur deux plombes, filmé par un stagiaire (et pas un stagiaire en prise de vue hein, un stagiaire en chaudronnerie ou en comptabilité), avec le rythme trépidant du bulletin de météo marine sur Inter.
- Un scénario, ça sert à rien. On n'a qu'à dire que les Emprunts russes, c'était une arnaque, et que les Brigades, elles vont arrêter les méchants arnaqueurs, et puis c'est marre. Et pourquoi pas des rebondissements tant qu'on y est ?
- Un acteur, ça se dirige pas, ça se bride par contrat. D'ailleurs Cornillac a signé une clause l'interdisant de sourire et l'obligeant à froncer les sourcils en tirant sur sa clope, comme ça, aucun risque de le confondre.
- Une actrice, ça ne joue pas, ça tease. Diane Kruger se fait prendre sur une table de cuisine au bout de cinq minutes, et puis après, plus rien, à part son talent de comédienne. Plus rien donc.

(A sauver quand même, Jacques Gamblin, Edouard Baer et Léa Drucker. C'est peu.)