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 Sujet du message: Fur (Steven Shainberg - 2007)
MessagePosté: 13 Déc 2006, 22:41 
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Matou miteux
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Un portrait imaginaire de Diane Arbus.

Secretary avait déjà son étrangeté et son ton à lui, Fur appuie le trait dans une forme plus maîtrisée et s'avère être un vrai petit ovni. Pas de bio traditionnelle donc, mais une bio malgré tout, où tout n'est que projection et univers mental. Peut-être la limite d'un film qui manque un chouilla d'émotion mais si l'on passe l'épreuve des énigmes farfelues (tout le trip autour du voisin, clef du film synthétisant l'imaginaire d'Arbus, son art naissant comme son influence paternelle) et d'un rythme exigeant (la séance d'hypnose dans son bain prend son temps - certains s'endormiront), Fur est extrêmement stimulant parce qu'il bande tout le temps. Qu'il s'agisse de sa splendide mise en scène très pensée à l'assimilation des thèmes de l'oeuvre d'Arbus dans une représentation imaginaire où le surréalisme nait du plus plat réalisme, créature de Cocteau à la porte d'à côté, parade des freaks tombant littéralement du plafond ou étrange labo qui n'a absolument rien à faire dans un immeuble 50's - comme dans un rêve, les morceaux ne vont pas ensemble, mais comme dans un rêve, tout semble aller de soi.

Rien ne fait sens et c'est pourtant l'inverse qui arrive à l'écran. C'est pour moi la grande réussite de ce film qui appartient à un genre facilement paresseux et qui détourne tout ça, quitte à dérouter parce que je comprends qu'on trouve ce délire totalement inconsistant. Arbus disait qu'une photo était un secret à propos d'un secret. Et c'est quelque chose qui se sent plus qu'il ne se voit énormément dans son oeuvre, ses portraits d'étranges vieilles, de nudistes, de gueules de cirque ou d'anonymes à Central Park. Je trouve que Shainberg a parfaitement saisi ça dans un film totalement casse gueule, porté par une sorte de dream team totale: Carter Burwell à la zik, Bill Pope à la photo, Downey Jr et Kidman, tout en retenue, cette dernière confirmant, de Dogville à Birth à ça, ses choix audacieux et super couillus.

Ca fait plaisir à voir, un film qui témoigne d'une telle envie.

5/6

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MessagePosté: 09 Jan 2007, 21:06 
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effectivement "la presse" est pas très folichonne pour le moment... Mais je crois que j'ai plus envie de voir ça que le Gibson la semaine prochaine.

http://www.allocine.fr/film/revuedepres ... 59947.html


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MessagePosté: 09 Jan 2007, 21:11 
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Serial Modo
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la critique des Cahiers est assez assassine, et elle ne semble pas l'être gratuitement, ça m'effraie un peu...

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MessagePosté: 09 Jan 2007, 21:17 
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hal5 a écrit:
Zad a écrit:
la critique des Cahiers est assez assassine, et elle ne semble pas l'être gratuitement, ça m'effraie un peu...

Une raison de plus d'aller le voir...


Rhôôôô, facile...


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MessagePosté: 09 Jan 2007, 21:22 
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quands "Cahiers" et "Positif" (friand de ce genre de truc habituellement) y vont en coeur c'est plus suspect... :lol:


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MessagePosté: 09 Jan 2007, 21:27 
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en même temps c'est marqué bliss sur l'affiche :mrgreen:

je dis ça j'avais plutot bien aimé "Birth" en fait


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MessagePosté: 10 Jan 2007, 10:41 
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Matou miteux
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Zad a écrit:
la critique des Cahiers est assez assassine, et elle ne semble pas l'être gratuitement, ça m'effraie un peu...


Mais FilmDeCulte aime

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1696

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PHOTO OBSESSION

"Une photographie est un secret à propos d’un secret. Plus elle vous en dit, moins vous en saurez": la biographie imaginaire de Diane Arbus par Steve Shainberg illustre avec culot les mots de la photographe, auteur d’une étrange et fascinante œuvre qui a marqué le XXe siècle. Pas une bio traditionnelle donc - Diane, sa vie, son œuvre, son barnum à freaks et son suicide à coups de rasoir et de barbituriques - mais une bio malgré tout, traversée aux flambeaux des arcanes Arbus où tout n’est que projection psychique et univers mental. La Secrétaire, du même Shainberg, avait déjà son étrangeté à lui, déjà sa trouble relation de mentor à élève; Fur appuie le trait avec plus de sûreté, plus de maîtrise, en adepte joueur et avide d’énigmes farfelues. Une énigme qui frappe à la porte, inconscient qui gronde derrière les murs du foyer familial. Arbus, mère et épouse idéale, dans un décor mental lisse et sans aspérité en peinture de sa psyché, créature de Cocteau au palier d’à côté comme indice d’un art insoupçonné en devenir, ou monstrueuse parade tombant littéralement du plafond avant d’être embrassée, plus tard, par l’objectif de la photographe.

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INLAND EMPIRE

Le périlleux pari de la biographie par analogie déroute parfois mais stimule la plupart du temps, naissance inédite d’une femme et révélation d’une artiste entre rêve envoûtant et conte de fées baroque, plongée d’Alice vers les créatures du miroir, chimères surréalistes et velues qui synthétisent l’influence paternelle dès le générique de début, une descente bizarre sur de longues mèches dorées. La séance d’hypnose en bain chaud prend son temps et largue peu à peu les amarres du réalisme pour mieux s’envoler dans la pure fantaisie: rien ne fait sens et pourtant tout est clair, comme dans un rêve où rien n’est logique mais tout semble aller de soi, à l’image de cet immeuble 50’s invraisemblablement rattaché à un mystérieux laboratoire, science incertaine des rêves et labyrinthe des désirs. "Une photo est un secret à propos d’un secret". La réussite insolente de Fur réside en son art de percer l’énigme intérieure d’une artiste par les voies détournées du fantasme, traquant comme Arbus la singularité de l’ordinaire, l’extraordinaire du quotidien, celui des portraits d’étranges vieilles, de nudistes, de gueules de cirque et d’anonymes à Central Park. Aidé par la sobriété magnétique du duo Kidman-Downey Jr, Shainberg signe un précieux songe ensorcelant, aussi brillant qu’inattendu.

5/6

Mais le film n'est pas faire pour rassembler de toute façon.

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MessagePosté: 10 Jan 2007, 23:05 
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Matou miteux
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Et pour ceux qui, appréciant le film ou non, souhaiteraient en savoir plus sur Diane Arbus:

http://filmdeculte.com/autour/autour.php?id=124

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MessagePosté: 11 Jan 2007, 22:18 
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Matou miteux
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En quoi tu trouves que le film surligne la transformation à coup de stabilo? Je comprends qu'on s'ennuie mais justement parce que le film est beaucoup dans l'évocation, les analogies et correspondances par rapport à Arbus plus que dans un récit logique, et je trouve que dans le genre surlignage de pathos ou de trauma ou de moment X ou Ray ou Annie Cordy est devenu artiste, lieux communs propres à la bio hollywoodienne, Shainberg ne tombe jamais dans le surlignage, au contraire assez froid et évaporé.

Les scènes avec les nudistes par exemple, je trouve que ça aurait pu être très sursignifiant avec la nana de bonne famille et épouse gentille qui s'encanaille, et ça n'est finalement pas ça à l'écran.

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MessagePosté: 11 Jan 2007, 22:51 
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Matou miteux
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hal5 a écrit:
En fait je trouve assez barbant et surligné le passage de Diane épouse-assistante à Diane enfin libérée, qui par exemple se fait prendre sauvagement par le mari, en aimant ça. Je trouve que ça fait psychologie de bazar. Et puis on nous sort toute une galerie de freaks comme métaphore du bouleversement humain et artistique d'Arbus. Pourquoi pas hein, mais personnellement, j'ai un peu de mal...


Bah la galerie de freaks, c'est ce qui fait son oeuvre donc c'est "normal" qu'ils finissent par débarquer, là contrairement au reste ce n'est pas juste un symbole, c'est, quelque part, le sujet, une fin, et pas un moyen d'expliquer le bouleversement humain d'Arbus. D'autant que le défilé reste concentré sur certaines séquences, on reste essentiellement sur la confrontation Kidman/Downey Jr. Pour moi c'est comme reprocher la représentation de martyr christique de Kahlo dans le film de Julie Taymor comme lourd ressort mélo là où ça constitue le coeur de son oeuvre picturale (et là où on pourra te dire aussi que c'est lourdingue mais...c'est ce dont on parle).

J'aime bien justement cette idée de "défilé" qui sort du plafond, vu la façon dont Shainberg se sert du décor comme d'un espace mental, la conscience du foyer familial, le subconscient surréaliste avec le décor du voisin dont l'architecture tranche avec le reste, et l'irruption de l'étrangeté là-dedans comme lien entre l'un et l'autre. Après on pourra parler de ressenti mais je trouve vraiment qu'on reste dans l'analogie et l'évocation, pas dans le surlignage.

Pour la scène de sexe, je la vois pas particulièrement comme une libération donc je sais pas.

hal5 a écrit:
Sinon, je trouve que le personnage de Downey Jr. est trop artificiel, trop empêtré dans le symbole qu'il représente (la bête face à la belle).


Ca je comprends, c'est le type de pari qui joue plus sur la métaphore et le ressenti que sur un rouage justifié du récit donc ça peut paraître artificiel, vu que ça reste "théorique" comme perso.

hal5 a écrit:
Puis, enfin, la mise en scène, qui est d'une fadeur tétanisante, de fait que l'on reste toujours à l'extérieur de l'histoire... pour ma part, jamais aucune émotion n'a point sur les 2h du film.


Là je saurai pas quoi répondre, je trouve la mise en scène brillante et inventive d'un bout à l'autre.

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MessagePosté: 11 Jan 2007, 22:59 
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Matou miteux
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Sinon une interview intéressante de Shainberg:

http://theeveningclass.blogspot.com/2006/11/fur-imaginary-portrait-of-diane.html

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Ceci n'est pas un cliché de Diane Arbus.

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MessagePosté: 11 Jan 2007, 23:09 
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Matou miteux
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hal5 a écrit:
Peut-être faut-il connaitre et aimer l'oeuvre d'Arbus pour apprécier le film... Je ne sais pas. En tout cas, je n'avais pas du tout aimé Frida également. Je saurais à quoi m'en tenir pour la prochaine "bio" de ce genre... :)


Je dirais pas qu'il faut connaitre l'oeuvre parce que ça signifierait que le film est, quelque part, raté et ça limite un peu la portée de tous les films du monde qui ne s'adresseraient du coup qu'aux initiés des sujets respectifs :mrgreen:

Après c'est vrai que pour un film avec des partis-pris comme celui-ci...c'est difficilement vendable si tu ne connais pas un peu de quoi il en retourne je trouve. Je pense qu'on peut se lasser des énigmes si on ne sait pas un peu ce qu'il y a derrière (je me trompe peut-être).

Par ailleurs, qu'un film choisisse cette façon de raconter une histoire, dans Fur comme dans Frida (qui sont tous les deux très différents au final mais qui construisent tous les deux leur bio à partir de l'oeuvre plus encore que sur l'histoire de l'artiste - procédé radicalisé dans Fur), ça ne justifie pas les défauts des films (la froideur artificielle de l'un, le mélo officiel de l'autre), mais il y a un jeu entre art et réalité qui exige peut-être de savoir où on met les pieds, non pas pour apprécier, mais peut-être "mieux" apprécier.

Je sais pas si je suis clair

Bon moi j'adore les deux.

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MessagePosté: 11 Jan 2007, 23:21 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Blissfully a écrit:
Et pour ceux qui, appréciant le film ou non, souhaiteraient en savoir plus sur Diane Arbus:

:shock: Ca fout les boules, ces photos... (sueurs)

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MessagePosté: 11 Jan 2007, 23:30 
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Matou miteux
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Arnotte a écrit:
:shock: Ca fout les boules, ces photos... (sueurs)


Et encore il en manque plein mais mon livre grand format de 500 pages passe moyen dans le scanner hum.

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Stanley ne s'y est pas trompé niveau "foutage de boules" :!:

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MessagePosté: 12 Jan 2007, 06:54 
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hal5 a écrit:
Hum...

On pourra pas dire que j'y croyais pas... 1-2/6


Bon bah je crois que je vais me contenter des moines du "grand silence" et de Mme Yoshino finalement


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