Forum de FilmDeCulte

Pas très palpitant cette affaire. Trop sucré pour moi. Effets de style qui m'ont insupporté, l'espèce de faux ralenti flottant dégeulasse par exemple. Ou les scènes musicales coupées abruptement, avec ces belles chansons répétées, mais toujours abrégées. De plus, je trouve la thématique assez vague, plutôt superficielle. Ca peut satisfaire un temps, mais ça ne nourrit pas, comme une part de tarte aux myrtilles. Puis, niveau acteurs, c'est plutôt commun. Peu d'éclats, seul David Straithairn s'élève au-dessus. Mais il a la meilleure histoire, aussi. Bref, très moyen, ça manque vraiment d'épaisseur. Et ça ressemble furieusement à du Wim Wenders au rabais.

2/6 Désolé Kar Wai.

Ca, c'est totalement assumé.



Ca un peu moins

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Bon, moi, j'avais bien aimé... Peut-être trop heureux d'arriver à Cannes?

Ce que j'avais écrit sur la version longue :

WKW change de continent mais reste fidèle à son style si universel. Après le film-somme qu'était le dense 2046, il revient à beaucoup plus de légereté avec cette jolie escapade américaine, parvenant toujours à capter les sentiments amoureux avec une grande simplicité. Certains diront qu'il a vendu son âme pour séduire le public US mais un grand auteur n'aurait-il pas le droit de chercher à être plus accessible sans chercher à se renier? Plus doux, plus serein et sans aucune prétention, My Blueberry Nights est un "feel-good movie" d'une élégante fluidité, porté par la grâce de Norah Jones et de ses partenaires, tous puissamment charismatiques. Mineur, oui, mais attachant sans aucun doute. WKW semble heureux d'être en vacances et nous fait partager son plaisir de la vraie gourmandise. Tant pis pour ceux qui n'aiment pas les tartes aux myrtilles.

4,5/6

Sans aller jusqu'au 4.5/6, je reste beaucoup moins sévère qu d'autres. C'est jamais ennuyeux, très bien filmé, bien joué, avec une belle musique. En dehors des ralentis constants, il n'y a rien de réellement raté. C'est juste dans l'histoire un peu anodin...

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Alors pour moi, c'est vraiment passé tout seul...
Norah Jones qu'on a tant décrié est tout à fait correcte, avec tout ce qu'il faut de douceur et de détermination. Et le supporting cast est à l'unisson, du magnétisme de Law et Straithairn, à la rebelle mélancolie de Rachel Weisz en passant par la fronde de Natalie Portman, géniale une fois de plus, c'est du miel!
La photo et la mise-en-scène dégagent une chaleur, une sensualité qui irradient l'ensemble. Les visages sont filmés de près, les décors et paysages sont savamment caressés, et par moment les couleurs semblent exploser. Et cette tarte... Good God!
En fait, la beauté de l'histoire, c'est sa simplicité, c'est d'assembler une multitude de coups et de brisures, pour finir sur une renaissance sucrée et moelleuse comme un baiser.

Je trouve que Wong Kar Wai n'a globalement pas d'égal pour filmer les coeurs réduits en mashed potatoes, la douleur infernale qui te pèse dans le ventre plus que n'importe quel direct de boxe, et qui passe ici par des personnages hantés par la perte, sans autre projet pathétique que celui de recoller ce qui de toute façon est déjà réduit en miettes, sans soif ni horizon, en fuite jusqu'au nom (Elizabeth, Betty ou Lizzie) et qui défaits s'abîment au volant d'une voiture ou en jetant tout ce qui leur reste sur un tapis vert de casino, essayant de déjouer le hasard plus fort qu'eux. Et puis l'apparition de Cat Power est magique comme ses chansons de saoularde qui bercent le film. Tout ça était fait pour moi.

5/6

Et, à part la fin, je trouve le film plus douloureux que sucré. Et je trouve ça beau à tomber tout le temps.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je l'ai bien aimée aussi, je trouve qu'elle a quelque chose de très doux qui rend son personnage beau, et puis son statut d'observatrice n'exige pas vraiment tellement plus en fait.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Personne ne parle de Portman... Elle est comment?

AH j'ai hâte, tout d'un coup.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Elle est très bien comme d'hab.

Bien mise en valeur physiquement également.

C'est bien de voir un film après avoir lu plein d'avis négatifs, c'est vraiment bien.

Moi, c'est très simple, dès l'apparition de Jude Law avec Cat Power dans le fond, je suis cueillie, je suis dedans, à fond, émotionnellement, ça ne tient à rien, c'est juste un assemblement de choses qui touchent juste, là. Et qui feront que, de temps à autre, un regard, inexpliquablement, me fera monter des larmes, un peu.

L'ensemble du film est à cette image. Le scénario est touchant, chaque partie étant plus émouvante que la précédente, mais, je dirais, l'essentiel n'est pas là. L'essentiel est dans la magie sensorielle qui est créée par tout, l'image, la musique, les couleurs, le montage, les acteurs. Tout est utilisé, tout se rejoint, et, tout doucement, s'assemble pour créer quelque chose d'unique, une "ambiance" bien particulière, mais le mot "ambiance" est trop faible.

La caméra se nourrit de tout ce qu'elle voit avec un amour et une gourmandise contagieux. Jude Law, Norah Jones (il faudra m'expliquer en quoi elle est spécialement "mauvaise actrice), David Strathairn, Rachel Weisz... je donne la palme à Natalie Portman, avec ce look improbable qui lui donne l'air d'une adulte un peu passée, et avec cette émotivité qui surgit parfois et qui nous montre ce visage de petite fille, celui qu'on connaît bien parce que la petite Matilda est toujours là quelque part. Elle a aussi, il faut dire, le personnage que je préfère, et qui a le plus d'interactions avec celui de Norah Jones... (leur relation, ainsi que sa conclusion, sont magnifiques)

S'il faut parler objectivement, en terme de qualité, In The Mood For Love est probablement au-dessus de ça ; le rapport n'est pas non plus le même parce que l'Amérique est un endroit qu'on voit sans cesse au cinéma, on a l'habitude... alors je ne sais pas, peut-être que pour certains ça paraît trop trivial, trop proche, trop "pub".

Mais My Blueberry Nights m'a procuré quelque chose, quelque chose que je recherche quand je vais au cinéma et que je n'obtiens que très rarement : sortir de la salle et voir le monde différemment. Voir les flaques différemment, sentir le froid différemment, entendre les sons de la ville différemment.

Donc pour ça

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Et ça c'est quoi? Du poulet?

LOL.

Sorry.

OK, ce week-end, le WKW et Cowboy! Mitraillette-myrtilles, miam.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Dans mes bras canaille!

Je ne sais trop quoi en penser... C'est esthétiquement beau,c'est recherché et ça se voit (trop ?) et à côté de ça, je ne suis pas sûre d'être rentrée dans l(es)'histoire(s)... En fait, je crois que je suis rentrer dedans sans m'en rendre compte à un moment, pis j'en suis ressortie abruptement à cause d'une fin assez gnangnan...

J'ai pas pas aimé, j'ai pas adoré, je suis assez dubitative en fait...

Bon... Pour ma part, une tarte fort indigeste. Je ne sais pas trop quoi en dire, sauf que ça m'est passé à deux bornes au dessus de la tête. Je m'y suis emmerdé comme un rat mort. Alors pour le plaisir des yeux et des oreilles on tente de faire passer le temps avec les formes des actrices et le juke-box sympa en arrière-fond. L'histoire est d'un inintérêt total...! Scénario inintéressant et mal foutu, acteurs limite cabotins, effets de style répétitifs et tristement vains... Vraiment, chez moi rien n'a fonctionné. Pénible ennui.

0,5/6 - Aïe

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"