Forum de FilmDeCulte

Ca m'embête d'inaugurer par une petite critique, mais bon, j'ai pas trente lignes à écrire dessus.

Film classique mais très bien conçu sur des évènements extrèmement tristes, mettant en opposition des hommes, et au delà des conceptions de la société. Le récit est très juste et pointe le doigt là où ça fait mal et tire constamment vers le discours contemporain.

Les acteurs sont sublimes (comme toujours chez Loach), l'ambiance est prenante, et on est forcément ému.

Le film vieillit très bien, j'étais à 4.5, je met 5 au final. Dur d'enchainer ça et la jeune fille de l'eau...

Bon...ben j'ai trouvé ça bien plan-plan. Ca m'a fait penser à un Indigènes (même si le Bouchareb lorgne davantage vers le grand spectacle populaire) dans sa façon de prendre un sujet fort, le traiter certainement avec grande sincérité...et on déroule. Pour moi, le déroulé est plat et fade, qu'il s'agisse de l'écriture, de la forme, du jeu...pas honteux mais assez ennuyeux et aucune émotion de mon côté. Je la trouve un peu "facile" cette Palme d'or et à mon humble avis il y avait bien meilleur laitier à côté mais bon.

2-3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Merde... J'espérais beaucoup sur ton avis, président.

Bon, ben j'espère toujours avoir un film du même calibre que Land and Freedom (mon préféré de Ken le survivant), mais ce sera peut-être pas le cas... On verra. Sort le 13/09 en Belgique.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Moi j'ai vu surtout ses chroniques sociales (en même temps, ses comédies musicales sont pas nombreuses c'est con ce que je dis) - bref j'ai pas vu Land & Freedom. Mais bon...il y a des avis très positifs aussi, ne perds pas espoir. Moi j'ai juste envie d'être poli avec le film et c'est certainement, pour moi, une des Palmes les plus faiblardes de ces 10 dernières années. Mais même Palme ou pas Palme, je ne trouve pas ça terrible.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vu le premier jour à Cannes, et j'ai vraiment halluciné le dernier jour, c'est dire si j'étais limite énervé...

Malgré l'intérêt historique et la portée pédagogique qu'on peut lui accorder, ce Loach dernier cru est une déception. C'est tout de même assez faible, plan-plan, fadasse... Je préfère largement ses films plus "intimistes"... Encore une fois, on récompense un grand cinéaste avec l'un de ses films les plus faibles.

Découvrez Kes, Family Life , Regards et Sourires ou même Ladybird. Ca, c'est du grand cinéma.

Très peu d'intérêt... Oui, c'est révoltant, oui c'est émouvant, oui on parle de "la guerre et de toutes les guerres", oui il y a un petit côté "actuel"... Mais tout cela justifie t-il une palme ?

Merde, Raining Stones ? Family life ? Kes ? Ladybird ? Land and freedom ? Sweet sixteen ??

3/6. Ca reste bien joué est pas trop ma foutu quand même.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Dès les premières images, la signature du réalisateur ne fait aucun doute. Le Vent se lève est bien un long-métrage de Ken Loach, cinéaste anglais engagé et enragé, chantre du combat contre l'injustice sociale sous toutes ses formes. Avec cette explication de texte sur les racines du conflit irlandais, brûlante et puissante, il a conquis le Saint-Graal du cinéma d'auteur, la fameuse Palme d'or du Festival de Cannes. Comme souvent, la Croisette n'a pas célébré le meilleur film d'une carrière mais un travail-somme qui contient en lui les spécificités de son oeuvre pour le meilleur comme pour le pire. Moins réussi que Land and Freedom, peut-être le plus beau témoignage de sa veine historique, Le Vent se lève n'évite pas un certain manichéisme dans son opposition romantique entre jeunes Irlandais idéalistes et soldats anglais assoifés de violence.

Mais la Palme d'or 2006 possède des qualités indéniables: sa direction d'acteur d'une précision d'orfèvre avec la plus belle prestation à ce jour du troublant Cillian Murphy, la qualité de la photo de Barry Ackroyd qui évite de figer la lande comme un décor de carte postale et bien sûr la force du propos. Ken Loach atteint finalement son but. Difficile, en effet, de ne pas songer aux discours d'avant l'invasion en Irak et aux conséquences de l'occupation américaine et anglaise...

4/6

En fait, j'ai juste trouvé ça très prévisible.

voilà, en gros, assez d'accord avec tout ça.
je ne comprends pas qu'on tire dessus à boulets rouges. N'ayant pas vu l'intégralité de la sélection cannoise, difficile de dire si le film usurpe sa Palme. Mais en l'occurrence, ça ne fait pas une Palme honteuse pour autant, mais si effectivement le film reste de facture classique. Mais comme tu le dis, très juste, très vraie, très moderne aussi, extrêmement bien interprêté et assez émouvant... 4-4,5/6

je suppose qu'Indigènes, puisqu'il s'agissait d'un "concurrent", ne lui arrive pas à la cheville en termes qualitatifs simples, de photo (ici très belle, et pas ultra-lisse comme je le craignais, osant même la sous-exposition), de jeu d'acteurs, de violence (qui en a surpris plus d'un, les gens quittant la salle lors de la séquence des ongles) et d'émotion.

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Alors OUI, Land and Freedom (mon préféré de Loach) est déjà passé par là, il n'y a pas vraiment de surprise ni dans la forme ni dans le fond, ni dans le déroulement des événements... Mais ça ne m'a pas empêcher de trouver ça excellent. J'adore la façon dont Loach cadre et présete les événements, sa façon de diriger ses acteurs (Cillian Murphy est enfin superbe). Même si l'on comprend vite ses enjeux et ses mécanismes, j'ai trouvé le scénario de Laverty une fois de plus brillamment écrit. Le travail conjugué des deux hommes se marie parfaitement bien, et s'avère d'une indéniable efficacité. Difficile d'échapper à l'émotion, à la révolte, à l'indignation... Le angry old Loach a frappé fort. Je regrette un peu de ne pas avoir été plus souvent surpris, mais je reste en admiration devant le cinéma de Loach, que ce soit dans sa veine socialo-intimiste ou historico-révoltante, comme ici. Le Vent se Lève n'est pas extraordinaire, mais remarquable.

5/6

Je n'étais pas à Cannes, mais la Palme récompense avant tout la carrière du cinéaste, plutôt que le film. Je suis heureux pour Ken quand même.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ouiiiii c'est tout à fait particulier, très étrange. Et je trouve que c'est assez douloureux cette façon de rester en plan fixe et longue focale, avec cette caméra qui panote tout autour de son axe pour suivre les personnages... c'est une longue focale inestéthisante, mais le rendu est assez agaçant, ou plutôt frustrant, voire assez laid. Mais c'est intéressant. Et j'imagine que pour les comédiens, c'est d'une liberté totale.

Sinon mon impression... c'est la fêêêêêêêêêêêêêêêêête... existe-t-il film plus déprimant ? C'est logique en soit, mais bon... Ce qui est très étonnant, c'est qu'on voit des jeunes gens prêts à mourir pour un idéal, et non pas pour leur terrain, leur vie de tous les jours ou la sauvegarde de leurs proches. C'est ce qui me manque pour accrocher à fond, car leur idéal est quelque chose de diffus, et particulièrement versatile.

C'est d'ailleurs ce qui fait que les 30 dernières minutes donnent à voir un monde qui marche sur la tête, un monde où leur idéal explose en deux (le traité de paix signé, certains prennent l'uniforme militaire et les autres continuent à prendre le maquis), et où ils sont prêts à sacrifier leur terrain, leur vie de tous les jours ou la sauvegarde de leurs proches en s'opposant à leurs anciens compagnons... A l'image de cette histoire fratricide sans logique.

C'est terrible parce que ça dit plein de choses sur la guerre, la révolution, la résistance, la nature de l'homme, plein de choses que les films de guerre n'arrivent généralement pas à toucher du doigt. Et le film reste un peu prisonnier de cette forme de mise en scène, où on se sent spectateur d'un monde qui devient dingue et qui part dans tous les sens. Y a vraiment aucun espoir toléré... c'est assez insupportable.

Les deux frères Padraic Delaney et Cillian Murphy sont charismatiques. Mais je reste un peu frustré de n'avoir jamais leur visage en gros plan, en courte focale. Ces deux comédiens ne restent que des silhouettes jusqu'à la fin.

Un film dur et frustrant.

4/6