Forum de FilmDeCulte

Une histoire qui célèbre la vie et transcende les genres, relatant trois chapitres de la vie d’un homme ordinaire nommé Charles Krantz, dit « Chuck ».

Quel salaud, ce Flanagan.

J'ai découvert le film vierge de toute information, à l'exception du titre, de l'équipe du film et du fait qu'il adaptait une nouvelle de Stephen King, et, bien que ce soit devenu un marronnier, je ne saurais que trop vous conseiller de ne rien en voir ni en lire, ne serait-ce que pour laisser la puissance du premier tiers vous frapper en plein dans votre angoisse existentielle, et la suite vous cueillir. Pour ma part, j'ai fini chacun des trois chapitres qui composent le film les larmes aux yeux.

Les deux précédentes fois que le cinéaste s'est attaqué à l'écrivain, avec des résultats plus (Jessie) ou moins (Dr Sleep) convaincants, les œuvres s'inscrivaient dans le genre auquel les deux artistes nous ont habitué, mais cette fois-ci, on lorgne davantage du côté des films issus du recueil Différentes saisons (Stand By Me, Les Evadés). Le film garde un pied dans le genre mais qu'il touche à l'eschatologie ou à l'ésotérisme, c'est toujours une toile de fond ou une métaphore aux questionnements ontologiques du récit et des personnages.

A cet égard, le premier segment du film capture à la perfection la terreur sourde que l'on peut se prendre à ressentir en ces temps incertains de déclin écologique. Il y a des films sur lesquels planait le spectre du 11-Septembre, désormais il y aura le spectre du COVID et du confinement, un événement (mondial ce coup-ci) qui a redéfini nos vies, qui nous a amené à reconsidérer les liens qui nous unissait, la famille immédiate avec laquelle on était enfermé, les proches que l'on ne pouvait plus voir, les gens que l'on a perdu. La nouvelle de King est parue en avril 2020 donc elle a été écrite avant mais il me paraît évident que ce nouveau paradigme informe le film et l'écriture de Flanagan qui parvient pour ici à synthétiser les monologues et discussions de ses séries, que j'ai toujours trouvé plus abouties que ses longs métrages, tout en continuant d'en explorer la thématique principale, à savoir le rapport à la mort.

La structure du matériau d'origine que l'auteur reprend lui permet d'approcher le sujet par un angle nouveau, passant de l'anxiété apocalyptique à une célébration de la vie et des moments qui lui valent d'être vécus. Oui, c'est le moment où le film (et cette critique) embrasse ce que les plus cyniques qualifieront de niais, montrant dans le deuxième segment que le metteur en scène est tout autant à l'aise dans un registre radicalement opposé à son genre de prédilection, avant de consacrer la deuxième moitié du film à un récit plus classique, sans doute un peu trop long et explicatif, mais tour à tour amusant, touchant, glaçant et, finalement, émouvant, lorsque la boucle est bouclée et qu'une nouvelle citation du poème leitmotiv de Whitman vient conclure le tout avec défiance.

Son meilleur film, tout simplement.

PS : je m'interroge toutefois sur la stratégie du distributeur qui, suite à la victoire du People's Choice Award à Toronto en septembre dernier, a choisi de le sortir en juin (aux USA comme en France). Ne pas le positionner dans la saison à Oscars, ok, il n'a pas cette vocation ni l'ampleur nécessaire je pense, même s'il a une qualité de crowdpleaser, mais juin? J'espère me tromper.

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Je n'ai que vu que Midnight Mass que j'avais trouvé mou à l'extrême... C'est similaire ou un peu plus rythmé ?

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Netflix les gars, Netflix.

J'ai pas lu. Je vois que ça sort en salles le 11 juin.

Moi ce que je comprends pas c'est COMMENT FONT CES MECS QUI ENCHAÎNENT ? Car la filmo de Flanagan depuis 2017 c'est du non-stop. Où est-ce qu'ils trouvent le temps physique mais aussi de cerveau pour gérer tout ça, et ne fut-ce que le temps de vivre ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Rien à voir.

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Okay thx

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Netflix les gars, Netflix.