Forum de FilmDeCulte

Cinq hommes et une femme qui ne se connaissent pas se rencontrent dans un entrepôt de la banlieue parisienne. Leur mission est d'affronter une équipe adverse, solidement armée d'une douzaine d'hommes pour lui arracher une précieuse mallette dont ils ignorent le contenu.

J'aimais beaucoup certaines répliques de la bande-annonce, des bons mots de Robert De Niro que l'on doit sans doute à David Mamet, crédité sous pseudo, et qui étaient littéralement les seules choses dont je me souvenais pour ce film que j'avais trouvé moyen la seule fois que je l'ai vu, à sa sortie.

J'avais 15 ans et le film semble jouir d'une meilleure réputation, voire d'une réhabilitation parce que j'ai pas l'impression que beaucoup de gens en parlaient à l'époque ou même dans les années 2000, donc j'étais curieux de lui redonner une chance.

Oui bah des fois, même à 15 ans, tu vois juste hein.

On est vraiment dans du McGuffin de chez McGuffin avec cette histoire de mallette à récupérer dont on ne connaîtra jamais le contenu, ce qui n'est pas un problème quand il s'agit d'un prétexte à construire des scènes de tension ou d'action autour et/ou une histoire avec des personnages intéressants, mais très sincèrement, j'ai trouvé l'ensemble aussi terne que sa photo parisiano-grise. Exception faite de la poursuite en voiture aux deux-tiers, effectivement très bien fichue pour une poursuite "à papa" sur le tard, les morceaux de bravoure sont rares et assez plan-plan mais ce sont surtout ces personnages à peine esquissés à dessein que je n'ai pas particulièrement envie de suivre.

De Niro campe encore un professionnel de la profession à la Heat mais avec des vannes cette fois (et qui ne lui vont pas, je trouve), Réno joue encore un membre d'une équipe comme dans Mission : Impossible mais sans spécificité ce coup-ci (même sa nationalité est finalement irrelevant) et si leur bromance sourde est sympatoche, ce que le film essaie de raconter de ces anciens agents de la Guerre Froide venus de contrées diverses avec son carton + sa parabole par Michael Lonsdale des 47 Ronin me paraît franchement superficiel et pas cuit (on retrouve un peu du thème du soldat oublié par son gouvernement mais l'un des nombreux retournements prévisibles du film flingue un peu cette idée).

On est limite dans du serial, à aller de péripétie mid en péripétie mid donc sans aller jusqu'à dire que je me fais chier, c'est pas très emballant.

Si c'est ça le "grand retour" de Frankenheimer après 20 ans de passage à vide, ça donne pas envie de rattraper ce qu'il y a entre les deux.

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Le film subvertit intelligemment (dans mon souvenir) sur le concept de MacGuffin surtout (avec son MacGuffin de MacGuffin comme tu dis). Le finale avec le patinage artistique était loin d'être terne, il me semble.

Ah sisi c'est anti-climactic au possible.

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J'imagine que c'est qui m'avait tant plu, la sobriété atmosphérique, dans cet environnement français quasi-carte postale et anachronique (ce qu'il devait déjà être aux yeux des américains de l'époque - Marlo disait en fait exactement la même chose).

Je garde un plutôt bon souvenir d'un truc assez carré et mastoc, mais je pense que j'étais aussi sous le charme du fait que c'était (presque) un film français d'une certaine manière, j'avais une certaine fierté/satisfaction à me dire que des grands réals et acteurs venaient faire un film cool à Paris et qui soit cinquante fois mieux que TAXI (et puis j'étais amoureux de Natasha McElhone aussi).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et après il y a eu Femme Fatale.

The Gray Knight to Ronin's Grisaille Begins.

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Moi, j'aime bien.

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J'ai vu.

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