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aka L'Ultime razzia



À l’issue d’un séjour de cinq ans derrière les barreaux, Johnny Clay met la touche finale au plan de braquage d’un hippodrome. Butin estimé : 2 millions de dollars. Largement de quoi modifier radicalement le cours de la vie de plusieurs personnes. Autour de lui, Clay rassemble non seulement des hommes qui connaissent bien les lieux pour y travailler, mais aussi un policier endetté, un tireur d’élite et un ancien catcheur apte à déclencher une bagarre au moment opportun. S’il ne laisse rien au hasard et semble avoir tout prévu dans les moindres détails, le braqueur oublie toutefois qu’un grain de sable suffit parfois à gripper les mécaniques les mieux huilées…

Je pourrais écrire à peu de choses près la même chose pour ce film que pour le précédent. Découvert à 18 balais en salles, trouvé ça vaguement basique et rebelote en le redécouvrant intégralement hier. Le Kubrick des tout débuts, on dirait surtout une soif de faire, d'exorciser le foirage de Fear and Desire via des genres codifiés et mainstream. On garde les tropes du film noir pour les infuser dans un film de braquage et on applique la recette plus ou moins à la lettre.

La petite originalité réside dans la distance amenée par cette structure se focalisant sur les préparatifs, comme un long compte à rebours vers l'inévitable, accentuée par une voix off externe semblable à celle d'un journaliste ou policier relatant les faits de façon vaguement clinique, les brefs allers-retours temporels soulignant les accrocs dans un plan en apparence parfaitement huilé.

Mais quiconque dit que ces préparatifs ont quoi que ce soit de passionnant ment et la razzia n'a rien d'ultime. Les dialogues sont signés Jim Thompson donc à défaut d'être particulièrement intéressant à suivre, c'est au moins agréable à entendre, dans un style hard boiled très écrit.
C'est plutôt élégamment mis en scène aussi, le réalisateur prenant du gallon à chaque film et redoublant ici de travellings soutenus pour marquer la détermination d'un personnage et de plans-séquences instaurant la tension. Mais l'ensemble ressemble encore trop à un exercice de style qui n'a pas grand chose de très pertinent à dire sur quoi que ce soit si ce n'est un vague propos sur une flopée de personnages écrasés par un système, ici criminel.

De bons détecteurs à vendus, ces deux premiers longs.

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Oui c'est chiant comme la pluie.