Forum de FilmDeCulte

Le caper de Jules Dassin (non, pas Joe le chanteur... ni même Averell l'abruti... hum) qui a inspiré Mission:Impossible la série et sur lequel De Palma a pompé pour la scène du filin dans son Mission:Impossible à lui (en vachement mois bien - dans Topkapi, c'est un sacré climax, où l'on retient son souffle du début à la fin... ), et surtout, plus largement, Soderbergh pour ses Ocean's (c'est tellement flagrant c'en est presque honteux... bon, en même temps, j'ai pas vu l'original d'Ocean's Eleven, donc je me plante p-ê).

Aujourd'hui, malgré ses 40 berges, le film tient encore largement la route. Mise en scène originale et moderne (voir notamment l'intro, aussi excellente et classieuse), acteurs à fond dedans (la très glamour Melina Mercouri et l'hilarant Peter Ustinov en tête), scénario fun, rythme enlevé...
Ajoutez un joli travail sonore, une BO chouette et des scènes surprenantes (les lutteurs, par exemples), et les menues scories (notamment un cuistot immigré porté sur la vinasse, lourdingue et difficile à assumer...) passent sans trop d'accroc.

4+/6

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ben voyons, qu'est-ce que j'apprends ?

The Topkapi affair
Date de sortie : prochainement
Voir tout le casting...

Avec Pierce Brosnan

Film américain, irlandais. Genre : Policier, Thriller
Année de production : 2005

Remake de Topkapi

Scénario, production
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Scénariste Harley Peyton
Producteur Pierce Brosnan
Beau St.Clair
Production Metro Goldwyn Mayer (MGM), U.S.A.
Irish Dreamtime, Irlande

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=58526.html

apparemment, ce serait une sorte de crossover entre le Topkapi d'origine et le personnage de Thomas Crown ...


ça a va être tendu pour ne pas en faire une grosse repompade d'Ocean's Eleven...


...ah, quoique :

"Libéré" de ses obligations Bondienne, Pierce Brosnan s'attache à un autre de ses personnages : le cambrioleur de choc et de charme Thomas Crown qu'il avait incarné dans le remake de L'Affaire Thomas Crown en 1999. Fort du succès de cette version signée John McTiernan (125 millions de dollars de recettes au box-office), le comédien reprend donc du service dans The Topkapi affair, nouvelle histoire de braquage inspirée du film Topkapi de Jules Dassin et du roman The Light of the day qui l'avait inspiré. Ecrit par Harley Peyton, The Topkapi affair aura une sensibilité post-11 septembre et présentera selon le producteur Beau St.Clair un nouveau visage du voleur, plus humain et plus sensible.

Yoann Sardet avec Variety

"une sensibilité post-11 septembre", ça veut dire quoi? Un peu marre de cette formule, moi...

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Mais noooon, j'étais trop occupée à ne rien foutre en vacances pour répondre comme il fallait (c'est-à-dire en argumentant), voilà tout!

J'ai beaucoup aimé Topkapi moi aussi, d'abord pour son ouverture totalement psychédélique ("ah ouais, les herbes de Provence, tout de même, ça décalque!"), et le personnage de nympho absolue de la Mercouri: son regard salace est impayable, et la voir échanger des phrases à double sens avec Maximilian Schell est un régal, on jurerait une Mae West des années 60! Peter Ustinov est d'une drôlerie irrésistible en boulet attendrissant.

L'intrigue est légère et sans complexe, et je pense que le parallèle avec Ocean's Eleven, version Soderbergh en tout cas, est parfaitement adéquat, car il m'est aussi venu à l'esprit

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Ladyhawke.

clair, cette intro est ahurissante et, bizarrement, ne déséquilibre pas le film, qui perd pourtant progressivement ce ton décalé, jusqu'au climax étourdissant où l'on retient son souffle... Bizarre qu'il ne soit pas davantage connu...

et effectivement, pour Ocean's Eleven, le plus flagrant étant le personnage de l'acrobate qui ne peut pas communiquer verbalement mais se rattrape par la virtuosité gestuelle (muet chez Dassin, non-anglophone chez Soderbergh).

J'adore la fin, sinon, le "Et les voilà repartis !" sur le générique donne la patate

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Et pour le film de De Palma, je me souviens d'avoir assisté dans la salle de ciné où je l'ai vu à un silence religieux pendant cette scène. Je n'ai jamais assisté à ça pour d'autres films, mon seul souvenir donc où le public retenait son souffle au cinéma. Peut-être piqué, mais bien refait.

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I want to stab you to death, and then play around with your blood.

Le problème avec Zad c'est qu'il dit n'importe quoi...

Il est pas le seul...

Bravo bob, faute avouée est à moitié pardonnée

Jack, j'adore ta signature

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Ladyhawke.

Une association de malfaiteurs convoite une dague incrustée de diamants exposée au musée Topkapi d'Istanbul.

Dassin aura donc signé deux classiques du heist movie, la version gouaille française des '50s/N&B/approche réaliste sans esbroufe avec Du rififi chez les hommes, et la version Swinging Sixties/kaléidoscope littéral de couleurs/acrobatie spectaculaire qu'est Topkapi. Le premier avait influencé les films de braqueurs de Mann, le second est clairement l'ancêtre de tout Mission : Impossible et autres Ocean's Eleven, qui le citent ouvertement.

On troque le sérieux mortel et moral pour la comédie ludique (l'instigatrice s'adresse directement à la caméra dans un prologue improbable et complice, "voilà ce qu'on va voler", durant lequel l'image brille de mille feux comme si elle filtrée à travers des pierres précieuses), le décor urbain pour un tourisme exotique (la production value de se balader sur les toits d'Istanbul est indéniable et il y a cette inénarrable scène de championnat de lutte où une armée de turcs s'enduisent d'huile avant de s'empoigner) et cette fois, quand le héros fouette sa meuf, c'est consenti et coquin. La misogynie a été remplacée par une autre forme de sexisme cela dit, avec cette héroïne qui, au fond, ne sert à rien dans l'équipe à part avoir eu l'idée et convaincre les autres qu'ils peuvent y arriver en les regardant avec les yeux qui sentent le cul (quand elle les emballe pas carrément). Faut dire qu'elle se décrit littéralement dans le texte comme une nymphomane (ses regards durant la fameuse scène de lutte, c'est quelque chose) mais bon, on est sur une variation de la femme fatale (pas étonnant qu'il s'agisse d'un des films préférés de Nolan, remercié d'ailleurs dans le carton d'ouverture pour la restauration 4K, et dont le Inception est également un héritier). C'est d'autant plus étonnant qu'elle est jouée par Melina Mercouri qui avait déjà 43 ans (et les fait). Je saisis également ce que Verhoeven avait pu y trouver comme intérêt, ayant été un temps attaché au remake qui devait servir de suite au Thomas Crown de McTiernan.

En tout cas, Mercouri est top et Maximilian Schell est comme d'hab le sexe mais c'est Peter Ustinov qui régale (et qui fut récompensé de l'Oscar du Meilleur Acteur dans un Second Rôle) autant que la mise en scène de Dassin, toujours aussi millimétrée (je ne m'attendais pas à ce que la scène du casse soit globalement aussi parfaite que son hommage par De Palma qui en reprend grandement le principe tout en surenchérissant comme un fou sur tous les aspects). La préparation est peut-être un poil longue mais demeure amusante. En suivant le récit, je me suis demandé s'il n'aurait pas été plus judicieux de prendre le personnage d'Ustinov comme protagoniste et d'adopter son point de vue et j'ai découvert après que c'était précisément ce que faisait le roman à l'origine, gardant davantage de mystère sur l'objectif de l'équipe l'ayant recruté malgré lui.

Ils devraient faire ça pour l'inévitable remake.

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