Forum de FilmDeCulte

Après avoir revu d'affilée les deux films, je dois dire que je garde une nette préférence pour le second opus.
Le film part dans une direction complètement différente par rapport au précédent (ce qui n'est pas pour me déplaire) le réalisateur a plus de marche de manoeuvre et se lâche, donnant lieu à une intrigue beaucoup plus délirante qui accumule les gags et les références (Christopher Lee en savant fou collectionneur de maladies, Gizmo qui après avoir dansé sur du Fats Domino et souffert en tant que souffre douleur, arrive à devenir badass dès lors qu'il se transforme en mini-Rambo impitoyable) sans oublier le côté méta et l'humour noir, qui font de ce film un véritable rollercoaster dont le rythme ne faiblit jamais, débordant d'inventivité et d'idées de plus en plus folles.

5/6

Bah moi je garde une préférence pour le premier J'aime son univers à la Capra passé à la truelle et ce qu'il conserve de premier degrés, plus que ce ride assez jubilatoire mais qui laisse un zest sur sa faim je trouve...
Sinon il y a une mythique sentence involontaire de Spielberg parait-il en projo, dubitatif : "C'est à ça que vont ressembler les années 90?"

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Grosse déception pour le coup.
Une succession de gros gags certes amusants, mais qui ne raconte finalement pas grand-chose. C'est trop plein, trop cartoon, trop gluant, trop auto-référentiel. Et Hulk Hogan, c'est juste interdit.

Nette préférence pour le premier. 3/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ah si ça raconte quelque chose, c'est une satire de la logique de corporatisme, du produit dérivé, du merchandising...par l'histoire (la société Clamp) et l'humour (tous les gags méta, les déclinaisons de Gremlins).

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Bah moi c'est mon Dante préféré avec Les banlieusard et Panic sur Florida Beach.

Tous les "défauts" cités par Castorp sont, à mes yeux, des qualités.

J'aime la folie, le rythme, les références citées, l'humour, le satirique et le mauvais goût...

Je mets un bon gros 5/6.

Ça marchait en salles, mais ça a été viré/modifié pour le marché vidéo, en quelque chose de mieux. Vaut mieux voir cette version maintenant.

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Netflix les gars, Netflix.

J'adore ce film. Revu pour le montrer "au fiston", gros succès. Quelle inventivité et quel total bat-les-couillisme. A la fin y a même plus de liant entre les gags, y a limite même plus de chute: cut, les gremlins sont soudain en place pour un numéro musical, la nana gremlin sort du sol - fin ; cut, un gremlin joue de l'orgue, une fille gremlin s'approche, il se retourne et s'avance vers elle de façon lugubre. C'est génial.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Les chapeaux des employés avec la tour dessus
La proto-Maïté qui s'en jette un derrière la cravate
Le passage secret du patron
Christopher Lee et sa cosse de Body Snatchers
L'alarme incendie qui répond
La tirade de Phoebe Cates sur le mec déguisé en Lincoln
Le message sur la fin du monde qui espère qu'on a apprécié les programmes mais également... la vie
Et le restaurant canadien et son chocolate moose...

Chef-d’œuvre

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"Désirez-vous un bois?"

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Netflix les gars, Netflix.

C'est en effet jouissif mais j'ai toujours préféré la noirceur et la limpidité du premier volet.
Plus revu les deux depuis longtemps mais le coffret DVD m'attend pour faire découvrir ça aux garçons.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'adore le premier mais il a pris cher, le montage est hyyyyyper mou du cul.
Le second est beaucoup plus moderne de ce point de vue là.

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Netflix les gars, Netflix.

Idem, je l'ai revu dans les meilleures conditions possibles y a genre deux ans et c'est vachement moins bien que d'autres films similaires de la même époque. En terme d'incarnation des persos principaux notamment, ça fait mal. Tu sens que c'est un film de sale gosse réprimé qu'on force à être poli et adopter une facture normale, contrairement au deuxième qui blossom sans entraves.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est exactement mon avis. Après il faut reconnaître au film toutes ses qualités, la création de bestioles incroyables et absolument cultes, de son thème musical génial, etc. Mais ce n'est pas étonnant que le second se moque ouvertement des règles voire du film en tant que tel.
D'ailleurs c'est pour moi l'une des rares suites qui surpasse l'original.

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Netflix les gars, Netflix.

Ah je ne me souvenais plus que j'en avais déjà touché un mot ici.

Gremlins 2 n'est pas uniquement une suite meilleure que le premier, c'est carrément une des meilleures suites ever.
C'est fou cette époque où des suites de cartons populaires osaient donner dans la déconstruction méta dès leur deuxième épisode. Retour vers le futur II trempait déjà là-dedans, dans une approche plus pointue, plus "cinéphile" (revisiter le premier film, montrer ce qui se passait durant les ellipses), et Dante bascule carrément dans un délire auto-réflexif qui parvient à avoir le beurre et l'argent du beurre en respectant le cahier des charges d'une suite, dans la surenchère, tout en le parodiant.

Dès le cartoon d'intro, signé Chuck Jones himself, la couleur méta est annoncée. Gremlins 2 est un film conscient de soi. Les personnages secondaires dissèquent de façon pragmatique les règles acceptées du premier film comme des nerds pinailleurs et les gremlins vont carrément pirater la séance en faisant cramer la bobine pour se réapproprier le spectacle (NB : sur le Blu-ray, c'est la version malheureusement datée avec Hulk Hogan qui a été choisie). Dans le premier film, les créatures pirataient déjà le conte de noël dans la diégèse, ici le piratage se fait carrément extra-diégétique, comme s'ils s'affranchissaient du carcan de l’œuvre, refusant d'y être assujettis. La preuve, il y en a un qui pense (en anglais, il est baptisé Brain Gremlin)! C'est même plus ou moins dans le texte comme en témoigne le discours du Brain Gremlin lors de son interview (nan mais ce film, vraiment), ils veulent la civilisation, ils ne vont pas se cantonner au rôle dans lequel cette suite voudrait les garder. Ils vont pas refaire la même chose que dans le 1.

Parce que qu'est-ce qu'une suite si ce n'est une (pâle) copie de l'original? Et que sont les autres mogwais, puis les gremlins, si ce n'est des ersatz de Gizmo en vrillé? Le frérot est même littéralement photocopié à un moment en guise de torture. Si dans le premier, les doubles se ressemblaient tous à l'exception du chef avec sa crête, cette fois ils ont chacun une personnalité différente et le look qui va avec, comme pour vendre plus de jouets évidemment, mais aussi pour avoir chacun leur identité (dans un monde de copies, de capitalisme qui rachète la boutique du vieux chinois et qui veut copier la bourgade authentique de Billy). Et les déclinaisons ne s'arrêtent pas là. Dante et le scénariste Charlie Haas donnent tout : gremlin parlant, gremlin volant, gremlin électrique, gremlin araignée (l'amour du film de monstres des '50s est toujours là), gremlin trans!...ils ne se contentent plus de se déguiser (grandiose fantôme de l'opéra totalement GRATUIT), ils mutent, évoluent. Le film parvient à éviter le piège de la répétition en laissant les créatures soudainement démiurgiques s'émanciper, échappant elles-mêmes au statut de pâles copies. Et c'est logique dans un film critique de l'uniformisation corporate, la petite ville tranquille du premier film ayant été remplacée par un grand immeuble gris et automatisé. Même Gizmo change en s'inspirant...d'une suite...qui avait complètement trahi le sens de l'original (Rambo II donc). Le moindre gag comporte la critique générale. Et à la fin, le simili-Donald Trump n'a pas appris de leçon, il veut copier Kingston Falls et merchandiser Gizmo en produits dérivés. Tout est dit.

Il y a donc bel et bien un film intelligent derrière l'a-va-lanche de gags hilarants (l'hommage à Busby Berkeley putaaiiiin) qui anime le film, abandonnant définitivement le fantastique mignon spielbergien pour du chaos dantesque. Jamais l'auteur n'aura joui d'une telle liberté, à cette échelle. Son meilleur film.

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