Forum de FilmDeCulte

JD est un professeur faisant face à des problèmes de dépendance d’alcool. Il est obligé à quitter l'université pour aller enseigner dans un centre de détention juvénile pendant quelques mois. Alors que JD se la coule douce, il réalise que les jeunes de ce centre sont en fait exploités par Bhavani, un gangster cruel.

Troisième long métrage de Kanagaraj, réalisé entre deux chapitres de son Lokesh Cinematic Universe, Master était sa première collaboration avec le star du cinéma tamil Vijay, une version indienne (donc 179 minutes, avec des chansons) du sous-genre "film de prof expéditif" type Le Proviseur ou The Substitute ou 187 Code Meurtre.

Comme vous l'aurez deviné, que ce soit dans la caractérisation du méchant (par qui on commence le film d'ailleurs, avec une origin story) ou dans celle du héros (dont la backstory ne sera quant à elle jamais montrée, le personnage en racontant une différente, s'inspirant de films, selon ses interlocuteurs, tel le Joker de The Dark Knight), on verse dans la badasserie exacerbée (le méchant injustement emprisonné a grandi en s'entraînant à taper contre les murs et peut par conséquent tuer un homme d'un coup de poing dans le torse aujourd'hui).

Toutefois, ce détail du personnage qui bénéficie d'une origin story est assez à-propos, le film s'efforçant de montrer l'abandon par la société d'une certaine classe jeune et la nécessité d'une éducation qui se substituerait à la violence (le "Master" en question n'étant violent qu'avec les adultes). C'est ce que le film propose de plus intéressant : situer ce récit désormais classique du cinéma d'action indien dans un décor certes encore lié au banditisme mais avec un axe "prévention".
D'ailleurs, si on est habitué à voir les habituels avertissements "fumer/boire tue" en ouverture d'un film indien, ça devient carrément la "leçon" du film, les enfants du centre pénitentiaire étant fourni en drogues et alcools pour les soumettre et le héros devant sevrer son alcoolisme (plutôt gentillet et aisément abandonné) pour se racheter en sauvant les enfants exploités.

Malheureusement, là où je trouve que la longueur de ces films est généralement un symptôme de leur générosité, ici cela s'étire inutilement, s'alambiquant trop pour rien par moments, espaçant beaucoup trop les scènes d'action dans la première moitié.
Par ailleurs, Kanagaraj n'a clairement pas ici la maîtrise et l'inventivité sur les chorégraphies, qu'elles concernent les numéros dansés ou les bastons, qu'il a sur Leo. Le montage est même parfois un peu mou mais si certains coups et idées demeurent sympa et que la musique est pas trop mal (signée Anirudh de Jawan et Leo encore).

Il me reste à rattraper Vikram, le chapitre du LCU situé entre Kaithi et Leo.

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