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Impliqué dans un vaste trafic d’armes pour le compte de la Corée du Nord, un "agent fantôme" se retrouve pris en chasse par les services secrets internationaux ; mettant en péril sa mission et son pays. Face à cet échec, il est soupçonné par son propre camp d’être un agent-double.

Sorti en France sous le titre The Agent, ce film d'espionnage commence quasi-exactement de la même manière que le précédent Ryoo, avec la présentation un peu rapide et confuse (toujours avec arrêts sur image et cartons avec noms et fonctions) des différents acteurs de ce récit composé de plusieurs camps, dont la Corée du Nord ET du Sud et parfois au sein du même pays. Je suis le premier à regarder de haut ceux qui disent avoir eu du mal à suivre ou comprendre une intrigue mais là, vraiment, lors de la première scène de surveillance d'un deal, j'étais pas sûr de savoir qui était avec qui.

Fort heureusement, ça se clarifie par la suite et, bien que ce ne soit pas à dessein, cette emberlificotage sert plutôt le film ici vu qu'il est question de soupçons concernant la loyauté de tel ou tel personnage, de trahison, de ne plus savoir qui tu sers et pourquoi. Toutefois, Ryoo ne s'embarrasse pas réellement de ces dilemmes moraux et ne se contente pas d'enquiller les rebondissements (comme pouvait le faire The Unjust), s'attardant au fil du film un peu plus sur l'humain cette fois, une évolution pour le moins bienvenue.

On découvre et s'attache à ce personnage initialement froid et fonctionnel au fur et à mesure que lui-même cesse d'être un simple agent au service secret de sa patrie. Ça permet vraiment d'incarner ce post-The Bourne Identity (référence citée par le cinéaste en interview) qui paraît également s'inspirer d'autres modèles US (une cascade qui semi-pompe une scène de Quantum of Solace, déjà sous influence d'Il était une fois en Chine) mais en précédant d'autres (une course sur les toits très Mission : Impossible - Fallout, un final "maison de campagne puis fuite à travers champs" un peu Skyfall (même si c'est sans doute encore le film de Doug Liman qui sert de repère ici).

D'ailleurs, dans l'action, Ryoo continue de s'améliorer et s'avère ici plus généreux que jamais, avec de vraies bastons qui font mal. Et j'aime de plus en plus les rôles radicalement différents qu'il confie à son frère Ryoo Seung-bum, toujours assez kiffant.

La fin annonce clairement une suite qui devait se tourner en 2017 mais pas de news depuis. Dommage.

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