Forum de FilmDeCulte

Pendant ses vacances au Chili, Alicia, une jeune américaine réservée, se retrouve embarquée par sa cousine Sara et sa bande d'amis sur une île isolée.
Personne ne fait vraiment d'effort pour intégrer Alicia. Elle se replie de plus en plus sur elle-même et commence à perdre peu à peu ses facultés mentales sans que le groupe n’y prenne garde…

Admiration pour Polanski en veux-tu en-voilà vu qu'un plan sur deux beugle "J'adore Repulsion et Rosemary's baby". Il faut vraiment être une groupie inconditionnelle de Michael Cera ou aimer le genre de personnage de cintrée schizophrène interprété jusqu'à la nausée par Juno Temple pour trouver un intérêt à ce film de Silva tourné en l'attente des financements d'un autre film finalisé depuis avec le même casting, et qui détourne les codes du film d'horreur d'ados perdus dans les bois pour ne raconter qu'une sempiternelle histoire de folle à lier qui entend des voix jusqu'à griller un câble.
2/6

La citation de merde.

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Rien à faire de Cera mais le trio féminin est un bon argument sur l'affiche (Sandino Moreno j'ai cru qu'elle avait complètement disparue de la surface)

Oh bah pourquoi, il est très bien Cera, non ?

Le mec m'énerve dans Be Cool et Scott Pilgrim mais c'est perso

Oui bah ce n'est pas ce film qui va me réconcilier avec Cera, qui pousse assez loin le registre pignouf ici.
Je ne comprends pas trop la référence à Polanski, car la mise en scène s'apparente plus à une forme de cinéma indépendant assez conventionnelle, avec quelques poussées surréalistes qui tiennent quand même plus de Bunuel à la limite... De toute façon, le film se plait à mettre en perspective tout ce qui a trait à l'étrange (hypnose et chamanisme) à l'ambiguïté du délire de son héroïne, qui souffre réellement d'une impossibilité à s'intégrer dans un groupe, à entrer dans une intéraction sociale satisfaisante. L'une des qualités du film étant de rendre agaçant tour à tour ce personnage principal et le dit groupe : en tant que spectateur je trouve qu'on valdingue de l'un à l'autre, et c'est anti-polanskien au possible d'ailleurs. Juno Temple est vraiment excellente et tient bien ses scènes, Browning est bien aussi, mais je trouve ça quand même souvent bien faible en matière de cinéma pour que ça emporte suffisemment l'adhésion : le film s'en tient souvent à des éléments éculés de mise en scène, que ce soit dans sa pseudo neutralité ou ses effets, même si c'est appliqué globalement (reste qu'il faut attendre le générique pour se rendre compte que Chris Doyle est derrière la caméra avec Silva...). Dommage nottament pour ce qui a trait à la transe, encore un film qui passe à côté de ça... Pour ça que je préfère encore n'importe quel Kawase, même faible. Le film marche un tantinet vraiment grâce à une partie de ses acteurs, mais aussi parcequ'il est intéressant dans ce qu'il évoque : sur quoi se base la mise en place de relations entre les gens, ce qui tient de la névrose ou du rejet d'une certaine fausseté, et puis une certaine sensation d'auto-destruction bien réelle à défaut de "magie noire".