Forum de FilmDeCulte

On continue les Craven de la grande époque



Pour fêter son dix-septième anniversaire, Mari, accompagnée d'une amie, décide de se procurer de la marijuana. Lorsqu'un jeune marginal, Junior, se propose de leur en procurer, elles acceptent, ne se doutant pas que le dealer fait partie d'une bande de sadiques meurtriers emmenés par le terrifiant Krug. Leur calvaire va bientôt commencer.

C'est à un certain nombre de brassées au dessus de La Colline a des Yeux qui a pourtant 5 ans de moins. Là encore le film a pris très cher en trente ans et fait vraiment super daté (vous me direz, Douglas Buck, c'est encore plus moche à la fin des 90's. Et vous aurez raison).

Le film se découpe en deux parties bien distinctes (à la fin de la première, je me disais que le film était vraiment super court). J'ai tendance à vraiment apprécier la première, particulièrement sadique dans ses tortures, avec méchants bien méchants et bien violents et ses jeunes oies bien vierges et qui prennent bien cher comme il faut. Ca fait beaucoup moins ketchup que la colline et c'est tant mieux. Le film sait en plus jouer du décalage avec les persos des flics ou encore l'utilisation plutot bizarre d'une BO kitschissime.

Vient ensuite une seconde partie bien plus lente, plus chiante aussi et ce dénouement à la tronçoneuse et à la pipe dentue. C'est écrit dans l'ensemble avec les pieds, les trous et les raccourcis sont bien nombreux et l'histoire dans son ensemble reste invraisemblable. Mais ça se voit sans trop de problèmes et certains moments font tout simplement mal. Et c'est finalement ce qu'on demande.

Un putain de film qui rend vraiment mal à l'aise... j'adore cette ambiance années 70 inimitable.

j'aime beaucoup à quel point craven pousse le vice: cette petite pop mélancolique au moments les plus gores...

Un film qui me laisse froid alors que je suis carrément amateur de ce genre de trucs et que j'adore David Hess...

Putain qu'est-ce que c'est nul.

L'indulgence envers ces films que l'on qualifie de fondateurs parce qu'ils témoignent d'un poil plus de sadisme que ce qui se faisait à l'époque (et encore, Orange mécanique est sorti l'année d'avant et ce film est mignon à côté), c'est vraiment parmi les choses qui me navrent le plus dans l'attitude face au cinéma d'horreur. Cessez de vous raccrocher à la moindre branche pourrie.

Dès le départ, j'ai trouvé ça d'une pauvreté peu engageante. Craven dit avoir opté pour de longs plans pour faire "documentaire" mais on est plus proche de l'amateurisme dans le découpage hasardeux qui régit le film et lui confère son arythmie fatale, les 84 minutes de métrage arborant une durée ressentie quentindupieusienne.

Paraît-il que la BO en contrepied funky était également un choix délibéré. Et bien il n'est pas plus heureux que le reste. Le parti-pris se veut peut-être étrange ou provocateur, il est surtout complètement désamorceur, au même titre que l'inexplicable trame parallèle suivant les flics qui tombent en panne (comme les tueurs un peu plus tôt...c'est le Triangle des Bermudes leur forêt là), font du stop et 1. se font avoir par des hippies qui s'arrêtent avant de redémarrer en leur faisant des doigts, 2. montent sur le toit d'un pick-up qui transportent des cages de poules et se cassent la gueule quand le véhicule démarre ENKULER DE RIRE. Vraiment, on dirait les scènes avec le shérif redneck dans les Bond de Moore. On est où là?

C'est donc une catastrophe tonale qui m'a vraiment surpris, compte tenu de la réputation de film malaisant et il n'y a peut-être que deux furtifs moments, quand la violence n'est pas ellipsée (et elle l'est assez souvent) qui se font plus dérangeants, mais l'écriture est tellement pétrie de raccourcis bessonniens (la fameuse double panne, celle des tueurs qui arrive PILE DEVANT LA MAISON DE LA FILLE) et de grossièretés (la transformation des darons en McGyver/meuf prête à sucer l'assassin/violeur de sa fille pour lui mordre la queue WTF) qu'il m'était difficile de ne pas trouver ça ridicule.

Et chiant.

En vrai, c'est un de ces premiers longs encourageants quand tu vois d'où le mec est parti et où il est arrivé.

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Je n'en ai pas un bon souvenir non plus.

Le suivant m'a plus marqué sans être non plus fou. Ce n'est pas massacre à la tronçonneuse ou halloween.
J'aurais quand même bien aimé voir le montage initial perdu.

Le film vaut plus pour ses idées (dont celle d'adapter le Bergman) que pour son résultat. j'en garde peu de souvenirs, donc je ne saurais pas trop parler des détails, mais même à 18 ans j'avais trouvé ça complètement naze. Et Craven, j'ai l'impression qu'on en revient un peu quand même et qu'on sauve réellement deux ou trois films.

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George Romero (de la même génération que Wes Craven et Tobe Hooper) était un cinéaste définitivement plus intéressant que lui.

Jamais trop compris son aura non plus (en tout cas pour tout ce qui est avant Les Griffes de la nuit et Scream évidemment).

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Et même post Freddy, on a L'amie mortelle, La créature du marais 2, Shocker, Un vampire à Brooklyn... C'est pas la folie, sa carrière, quand même. Et même Freddy 7, passé l'aspect méta, c'est hyper faible.

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Pas du jeu, tu cites les plus mauvais. Après, Craven a toujours été un cinéaste inégal qui accepte de tourner un peu tout. Il va avoir des merdes et des bons films. Période pre-Scream, Le sous-sol de la peur et l'emprise des tenebres sont excellents.

Oui oui. Ce que je veux dire, c'est que pour un paquet de films, Craven est descendu bas, voire très bas, bien plus bas que Carpenter ou Romero. Il se trouve juste que ses quelques excellents films (dont Scream, Le sous-sol de la peur et l'emprise des tenebres effectivement) et l'invention du personnage de freddy, asseyent sa réputation.

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C'est pas la colline a des yeux qui l'a lancé plutôt ?

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