Forum de FilmDeCulte

Un rocker trop sentimental, une jeune femme indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède place à l’obsession.

Après Un monde sans femmes, on craignait que Guillaume Brac s'enfonce indéfiniment dans ses cahiers de vacances roziériens (adoubés par la présence de Bernard Menez en père envahissant), et en plus ça commence comme le barbant Primrose Hill avec son rockeur sensible dans le creux de la vague qui revient s'enterrer dans son trou natal en Bourgogne histoire de faire le point. De là commence une histoire avec une journaliste peu assurée (la pas vraiment charismatique Solène Rigot, vite agaçante, dans un rôle assez ingrat de nana veule et lâche qui confortera les machos sur leurs positions), qui se transforme en incompréhension jalouse et obsessionnelle. Brac joue sur les décalages et les silences, sans doute parfois jusqu'à l'inconséquence et à se reposer sur ses beaux paysages enneigés, mais il tient parfois quelque chose dans cette agressivité turgescente et son mal-être en société dès que les prémisses du bonheur amoureux s'estompent.
3/6

Hmmm. Pas très rassurant ça.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'aime beaucoup la première partie où l'on retrouve la simplicité et le charme d'Un Monde sans Femme. Il y a une vraie mélancolie qui se dégage du film, des personnages (Ménez pas forcément toujours juste mais très touchant) et la relation qui se noue entre le rocker dépressif et la jeune fille paumée fonctionne parfaitement. Il y a une espèce de romantisme "naturaliste" (Léo va me taper) plutôt joli et touchant. Et puis j'apprécie beaucoup certaines scènes où on a le sentiment que rien n'est écrit que ce sont des éclats de documentaires bruts (la visite de vignoble avec le pervers, le dîner chez les vieux avec la récitation du poème). Il y a une vraie spontanéité, ça respire la chaleur humaine, je trouve ça chouette.
Seulement le film prend un virage assez brutal dans sa deuxième partie qui jure totalement avec la première et que je trouve totalement ratée. Je crois plus trop au personnage de Macaigne. Je sais pas trop ce que veut faire Brac, j'ai presque le sentiment qu'il meuble.
Solène Rigot est mignonne mais a un intérêt assez limité. Macaigne est bien une fois de plus. C'est marrant parce que ce rôle là oscille entre le gentil loser de 2 Automnes 3 Hivers et le dépressif impulsif et colèrique de La Bataille de Solférino.

3/6

Top Macaigne 2013 :
4 - La Fille du 14 Juillet
3 - 2 Automnes 3 Hivers
2 - Tonnerre
1 - La Bataille de Solférino

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CroqAnimement votre

Son défaut aussi c'est qu'il ne sait pas s'arrêter. la fin après l'histoire de chalet est inutile selon moi. ça alourdit le film alors que le changement de ton donne du charme on va dire.

Zad? 0

Je vais essayer de pas le voir.

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Ca y est il veut déjà mettre 0.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je veux surtout m'épargner ça.

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Dfaçon, il suffit d'avoir vu la bande-annonce, non?
Rarement eu autant l'impression de voir TOUT LE FILM.

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Un peu le même ressenti général.

Je connais mal le cinéma de Guillaume Brac - je n'avais vu et aimé qu'A l'abordage - et la première heure a été une vraie fausse piste émotionnelle. J'ai cru en l'histoire d'amour en terre inconnue (l'Yonne) entre le musicien et la journaliste et si je percevais déjà des failles dans la passion, je ne m'attendais pas du tout au virage pris par le film. Pourquoi pas, mais dès lors tout m'a paru pas très bien écrit, ce mélange de naturalisme et d'éléments dramatiques que l'on doit accepter. Bien sûr Vincent Macaigne est parfait, et ses scènes avec Bernard Menez sont le meilleur film. Plus de mal avec la jeune actrice et surtout avec son jeune amoureux (bon, son rôle est pas facile à défendre).

3/6

Tu mets 4/6 dans ton compte-rendu d'auto-festival.

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I think we're gonna need a helmet.

Ah oui, j'étais plus sur 3-4/6 mais la nuit porte conseil.